Le City Challenge avait permis l’année passée de voir une première course automobile en Azerbaïdjan, et plus précisément dans les rues de Baku. Pour 2013, la capitale du pays accueille ni plus ni moins que la finale FIA GT Series où 28 GT3 en découdront ce week-end. Si Thierry Boutsen a porté haut le dossier avec le renfort de SRO et du RACB, Manuchehr Ahadpur Khangah, Président de Aztexnika, est celui qui a œuvré pour que ce Baku World Challenge puisse avoir lieu. Personnage pour le moins influent dans le pays, l’homme d’affaires a fait fortune dans divers domaines. On le retrouve à la tête de 23 entreprises dans des domaines aussi divers que variés : construction de routes, de ponts, matériel de travaux publics, agro-alimentaire, etc… Très sollicité, Manucher Ahadpur Khangah n’est pas facile à attraper en interview mais la venue du FIA GT Series lui permet de parler de l’expansion de son pays et d’avoir des envies de Formule 1 à court terme.
Que va apporter le Baku World Challenge à votre pays ?
« Le but est de développer notre pays. Le sport est un bon moyen de communication pour nous. Notre président aime le sport. En septembre dernier, l’Azerbaïdjan a organisé un événement mondial de polo. Je suis d’ailleurs vice-président de la Fédération de Polo du pays. Les gens qui sont venus en Azerbaïdjan en 2005 ne reconnaissent plus le pays. Ici, tout est en constante évolution et le Gouvernement fait tout pour faire changer les choses. Nous devons progresser dans différents sports tels que le football ou le volleyball. »
Le sport automobile fait partie des axes de développement ?
« L’an passé, nous avions le City Challenge mais ce n’était pas une vraie course automobile à proprement dite, mais plutôt un show puisque l’événement était hors de tout championnat. Là c’est différent avec la finale FIA GT Series. L’Azerbaïdjan n’a pas encore de circuit même s’il y a une Fédération. Pour l’avenir, rien n’est encore arrêté mais on peut se décider très vite pour construire un circuit avec comme ambition d’accueillir la Formule 1 dans les deux prochaines années. Lorsque nous avons remporté le concours de l’Eurovision en 2011, il a fallu mettre en place un lieu pour l’organisation de l’édition suivante. Tout a été construit en seulement 11 mois. Il y a aussi quelques jeunes pilotes à aider pour les envoyer dans d’autres pays pour les former au sport automobile. Nous n’en sommes qu’au début du processus. Le Baku World Challenge est une très bonne plateforme pour la Fédération. Cette manifestation se doit d’être annuelle. »
L’Azerbaïdjan est de plus en plus comparé à Dubai. C’est aussi votre avis ?
« (rires) J’ai longtemps habité à Dubai. Il faut savoir que nous avons de très bonnes relations avec nos voisins. En 1993, il n’y avait aucune sécurité ici. Le Gouvernement a fait changer les choses. Personnellement, je ne fais pas de politique. Au niveau des affaires, tout reste possible dans le pays. Nous voulons développer notre agro-industrie. Notre plus gros marché reste la Russie. A l’avenir, on veut organiser des événements de premier plan dans le pays ailleurs qu’à Baku. Nous avons ouvert il y a peu une station de ski, alors pourquoi pas organiser des compétitions internationales. »
Vous êtes un passionné d’automobile et plus spécialement de sport automobile ?
« J’ai quelques belles autos dans mon garage. Je possède notamment une Porsche et j’aime beaucoup les Bentley. Thierry Boutsen doit d’ailleurs me faire faire un tour du tracé de Baku. J’aimerais bien piloter mais le problème de taille et que je ne suis pas pilote (rires). Le pays est vraiment fier d’accueillir une course sous l’égide de la FIA. Le meeting sera diffusé sur un canal comme Eurosport, ce qui permet de faire connaître le pays. Je tiens à remercier IIham Aliyev, le président du pays, pour son soutien et le développement du sport en général avec la mise en place d’événements majeurs. »