Après la trêve estivale qui a suivi les 24 heures du Mans, qui se sont déroulées mi-juin sous une météo relativement douce, la saison du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC 2014 reprend au Circuit de Amériques, à Austin (Texas). Un circuit à peine plus court que celui de Silverstone (5,513 km), où la première course de la saison a eu lieu et dont la nouvelle piste texane–elle a été inaugurée en 2012- reprend en partie le tracé relativement tortueux (20 virages, 9 à droite et 11 à gauche). Mais alors que les équipes découvraient la piste à l’occasion de la saison dernière, chacun arrive cette année avec beaucoup moins d’inconnues.
« Nous avons tiré beaucoup d’enseignements technologiques de la course de l’année dernière, lesquels nous ont permis de valider les choix techniques que nous avions fait au cours du développement des gommes médium « spéciales hautes températures » que nous avions lancé ici-même l’année dernière pour la catégorie LM-P1. Ce recueil d’informations nous a également permit de développer de nouvelles spécifications pour les LM-P2. Cette catégorie bénéficiera cette année de nouvelles gommes « medium », dont les performances par temps chaud ont été revues à la hausse. En catégorie GTE, nous avons reconduit les pneumatiques de l’année dernière, ceux-ci ayant donné entière satisfaction. Michelin mettra donc à disposition de chacun de ses partenaires le pneu qui leur convient le mieux afin de conserver le meilleur niveau de performances relais après relais », explique Jérôme MONDAIN, le responsable de MICHELIN Endurance.
De fortes contraintes de piste
Virages lents, couple très élevé des motorisations hybrides des voitures de la catégorie LM-P1, ainsi que de nombreuses relances en sortie de virage feront chauffer très rapidement les enveloppes que Michelin a développées avec un objectif de maîtrise thermique poussé, sans aucun compromis sur la performance ou la longévité, cette dernière caractéristique étant particulièrement difficile à gérer car antinomique avec le contrôle de l’aspect thermique, l’usure étant l’un des moyens les plus simples pour évacuer la chaleur des gommes.
En outre, comme le précise Jérôme MONDAIN « les tracés et les asphaltes de nouvelle génération, comme ceux du Circuit des Amériques, ont des niveaux d’adhérence évolutifs, ce qui est une difficulté supplémentaire pour la régularité de la performance chronométrique des pneumatiques. L’autre enjeu en termes d’usure sera le réglage des trains roulants des voitures, dont le carrossage mettra plus ou moins à mal les épaules intérieures ou extérieures, selon les angles choisis. »
L’an dernier, c’est l’Audi R18 e-tron quattro N°2 (KRISTENSEN/DUVAL/McNISH) qui a remporté la course, devant la Toyota TS030 – Hybrid N°8 (DAVIDSON/BUEMI/SARRAZIN) avec laquelle elle s’était livrée à une bataille intense pendant les six heures de course. A noter que les deux équipes étaient sur des stratégies pneumatiques différentes (Audi en simple relais, Toyota en double) et qu’aucune déperdition de performance due aux pneus n’a été à remarquée.Cette année encore, la stratégie recommandée par MICHELIN privilégie le double relais en LM- P1 mais aussi en LM-P2 compte tenu des performances attendues des nouvelles gommes, et le relais simple en catégorie GTE.
Les pneus MICHELIN par catégorie de voitures :
LM P1
Slicks = choix entre pneus Soft et Medium, tous deux « hautes températures », Hybride, Wet
LM P2
Slicks = choix entre pneus Medium et Medium hautes températures (nouveauté), Wet = choix entre « piste séchante » et full wet
LM GTE (Pro et AM)
Porsche
Slicks = choix entre pneus Medium et Medium hautes températures, Wet = choix entre « piste séchante » et full wet
Autres partenaires
Slicks = choix entre pneus Medium et Durs, Wet = choix entre « piste séchante » et full wet
MICHELIN met à disposition de ses partenaires 2 600 pneus pour un total de 26 voitures.