FIA World Endurance Championship

Les avis divergent sur la classe GTE-Am pour 2017…

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La saison 2017 doit permettre l’arrivée des nouvelles GTE  dans la classe GTE-Am. Si voir des Ferrari 488 GTE est tout à fait possible, il est exclu de retrouver des Ford GT. Les Porsche 911 RSR, Corvette C7.R et Aston Martin Vantage GTE pourront être équipées des évolutions 2016, à savoir diffuseur arrière, splitter avant, nouveau siège, bas de caisse, aileron. Pourtant, plusieurs équipes et pilotes militent pour un gel de la réglementation durant une année supplémentaire. On trouve six équipes et quatre constructeurs cette saison en FIA WEC.

« Il y a beaucoup de discussions au sein du paddock pour geler la classe un peu plus longtemps et garder les voitures actuelles » a déclaré Paul Dalla Lana. « Dans le cas contraire, tout le monde devrait passer à une voiture équipée d’un moteur turbo, alors pourquoi courir ? Il y a une occasion d’avoir les mêmes autos un an de plus avec plus d’autos et une certaine variété. »

La seule option pour 2017 reste la Ferrari 488 GTE, ce qui ne plaît pas à tout le monde. « S’il devait y avoir une Ferrari 488 en GTE-Am, cela n’a aucun sens pour nous » a indiqué Christian Ried, patron-pilote du Proton Racing. « Nous le voyons cette année avec la BOP en GTE-Pro. Aucun client ne souhaite faire un programme avec une Porsche, et pour moi-même, cela n’a aucun sens. » Proton pourrait continuer de poursuivre en FIA WEC et ELMS si les règles actuelles devaient être maintenues un an de plus.

Le sentiment est le même chez Mike Wainwright, patron-pilote du Gulf Racing qui aligne également une Porsche 911 RSR : « Si la Ferrari arrive, je pense que ce sera un problème. Porsche pousse pour garder la même auto et selon moi, il n’y a aucun sens à mettre à niveau la voiture pour un an avant l’arrivée de la nouvelle en 2018. »

Seule équipe à faire rouler une Corvette C7.R en FIA WEC, Larbre Compétition compte bien revenir en 2017. Jack Leconte, le patron de l’équipe, aimerait bien que tout le monde parte avec les mêmes armes : « Pour le public, les partenaires et une meilleure compréhension du public, il serait plus logique que tout le monde rouler avec les mêmes spécifications. C’est nettement mieux pour l’équité sportive. J’ai bien conscience qu’en FIA WEC, on doit avoir la crème de la crème du GT. »

Le discours est forcément différent chez Ferrari avec AF Corse qui espère bien mettre sur pied un programme FIA WEC avec une paire de Ferrari 488 GTE. Clearwater Racing est sur les rangs avec une auto soutenue par AF Corse. « Il est établi que le règlement prévoit que les GTE vieilles d’un an peuvent rouler en GTE-Am » a confié Amato Ferrari. « J’ai déjà vendu toutes mes 458 à des collectionneurs. Les règles ne peuvent pas être modifiées à cette période de l’année. » AF Corse ne dispose plus d’aucune 458 GTE pour 2017.

Antonello Coletta, en charge des activités GT chez Ferrari, est sur la même longueur d’onde qu’Amato Ferrari : « Les règles ont été approuvées et elles permettent aux GTE-Am d’utiliser les autos de l’année précédente. C’est comme cela que nous avons conçu notre modèle d’affaires. Nous sommes en pourparlers pour signer des clients en vue de 2017, et pour cette raison garder les autos 2015 est illogique car c’est définitivement trop tard pour changer les règles. »

« Il n’y a aucune réponse facile » poursuit Paul Dalla Lana. « Je suis sûr que les constructeurs veulent vendre des voitures. Il faut aussi prendre en compte l’ELMS avec les 24 Heures du Mans au programme. Nous avons donc besoin de faire fonctionner le tout. » Le nombre de concurrents peine à monter en European Le Mans Series, contrairement à la catégorie LM P3 qui a le vent en poupe. Paul Dalla Lana, fidèle à Aston Martin Racing depuis quatre ans, a précisé qu’il pourrait relever un autre défi si les voitures actuelles devaient arriver en GTE-Am : « Si tout se passe bien, vous aurez plus de six voitures et différents constructeurs. C’est ce que les gens veulent. Dans le cas contraire, il y aura de deux à quatre autos avec une classe à constructeur unique, ce qui n’est pas le but. Je serais ravi de revenir en FIA WEC car les courses sont belles. En fonction de ce qui sera décidé, peut-être que je passerai aux Etats-Unis dans la classe GTD. »

David Heinemeier-Hansson, pilote de la Porsche 911 RSR/Abu Dhabi Proton Racing victorieuse des 6 Heures de Mexico en GTE-Am se veut très clair : « Ce serait dommage si on ne devait voir qu’une auto compétitive en GTE-Am la saison prochaine alors que la classe était très disputée aux 24 Heures du Mans. J’espère que nous resterons dans les spécifications 2015. Peu importe la décision qui sera prise, nous avons besoin de le savoir le plus tôt possible. Les programmes pour 2017 vont se monter rapidement.  Une décision dans plusieurs mois n’est pas possible. »

Mike Wainwright soulève un autre problème à régler en GTE-Am : « Il faut bien faire attention à la catégorisation des pilotes. Le problème est que cette catégorisation sort en janvier. Comment pouvez-vous réunir un budget quand vous ne savez pas qui va piloter ? Toutes ces petites choses sont des problèmes. Ce serait stupide de voir la classe GTE-Am disparaître parce que les Am ont permis le retour du GT. »

Si 2017 suscite le débat, que va-t-il advenir de la classe GTE-Am à plus long terme ? Six autos sur un plateau d’une trentaine de concurrents, ce n’est pas rien. Un engagement en GTE-Pro coûte très cher et tous les gentlemen n’ont pas vocation à passer en LM P2.

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