La saison 2015 de Léo Roussel a connu des hauts et des bas. Pour sa première année en ELMS sur la Morgan LM P2 du Pegasus Racing Team Total, le jeune pilote s’est souvent montré aux avant-postes. En revanche, la prestation en VdeV Endurance Series sur la Tatuus PY012/Extrême Limite a de quoi lui laisser un goût amer, notamment la dernière course à Estoril où le neveu de Patrice Roussel s’est fait jeter hors de la piste par un autre concurrent. Malgré tout, 2015 reste une belle année sur le plan personnel. De quoi lui permettre de voir plus haut en 2016…
Quel bilan tires-tu de ta saison en ELMS ?
« La saison écoulée a été positive autant pour moi que pour l’équipe. Tout le monde a franchi une étape supplémentaire, toujours avec un budget moins important que la concurrence. C’est une chance pour moi de pouvoir rouler dans de bonnes conditions sans avoir la pression. Dans le cas contraire, je n’aurais pas autant progressé. Julien (Schell) m’a fait confiance pour que je puisse prendre les départs et il m’a même encouragé à cela. Pegasus Racing a vraiment franchi un palier cette année à tous les niveaux. Malheureusement, la malchance s’est abattue sur nous à Silverstone et au Mans.
« Je retiens le bon départ au Paul Ricard tout comme le départ et l’arrivée des 24 Heures du Mans. Au Mans, personne n’a rien lâché pour remonter au classement. Sans le souci du début de course, on pouvait encore mieux figurer. Notre course s’est transformée en un sprint de 24 heures pour combler le retard. »
L’idée est de poursuivre en ELMS ?
« La piste LM P2 est à nouveau à l’étude. Le FIA WEC est alléchant mais il faut le budget adéquat. Me montrer dans les positions de tête ouvre forcément des portes. Des contacts sont en cours, mais rien n’est finalisé à ce jour. Je reste ouvert à toute proposition avec pourquoi pas rouler en parallèle en LM P3 dans un autre championnat. »
La saison VdeV a été plus compliquée…
« Elle ne s’est pas déroulée comme on le souhaitait. Il y a eu des hauts et des bas. Il y a des saisons comme cela et on ne peut rien y faire. On a tout fait pour prouver que la Tatuus PY012 fonctionnait. La première partie de saison a été pour le moins compliquée sur le plan des résultats. En revanche, on termine dans le quinté de tête au Paul Ricard sur une course de 12 heures. Ce résultat a remotivé toute l’équipe. Nous étions les seuls à faire rouler une Tatuus sur l’intégralité de la saison. »
Le CN reste une bonne école ?
« Le championnat VdeV est très relevé et le CN est l’outil parfait pour se forger au prototype. Il ne faut surtout pas sous-estimer le niveau du VdeV. C’est même plus compliqué que la LM P2 pour aller très vite. Même avec le temps, je ne me lasse absolument pas de rouler en CN. Si j’en ai la possibilité, disputer à nouveau un double programme en 2016 ne serait pas pour me déplaire. »