Vainqueurs pour la troisième fois de la saison à bord de la McLaren du Sébastien Loeb Racing, Anthony Beltoise et Laurent Pasquali ont totalement relancé le duel pour le titre de Champion de France GT. Le duo est revenu à dix points des leaders, Morgan Moullin- Traffort et Fabien Barthez, quatrièmes aujourd’hui à Ledenon. Tout se jouera donc lors d’un match-final à la fin du mois. Les Porsche du Team Pro GT by Alméras complètent le podium avec Franck Perera et Philippe Giauque d’un côté, Enzo Guibbert et Eric Dermont de l’autre. Egalement au sein de l’équipe héraultaise, Franck Morel et Erwin France confirment leur sacre en Coupe de France GT avec un nouveau succès.
Le film de la course.
Après avoir signé sa première pole en GT, Enzo Guibbert réalise un envol parfait au volant de la Porsche/Pro GT n°2. Il devance Arno Santamato (Ferrari/Sport Garage n°27) qui a pris l’avantage sur Mathieu Jaminet (Audi/Saintéloc n°82). Franck Perera (Porsche/Pro GT n°1), Antoine Leclerc (McLaren/ART Grand Prix n°11) et Anthony Beltoise (McLaren/Sébastien Loeb Racing) suivent de près. Tandis que Jaminet part en tête-à-queue dans la deuxième boucle, Beltoise gagne un rang au dépend de Leclerc, occupant ainsi la quatrième position. Au cœur du peloton, Morgan Moullin- Traffort dépasses ses adversaires les uns après les autres : parti 16e, il est déjà 10e après seulement cinq tours !
Aux commandes, Enzo Guibbert maîtrise son sujet devant Arno Santamato qui va progressivement voir revenir dans ses rétroviseurs un groupe de fou-furieux composés de Franck Perera, Anthony Beltoise et Soheil Ayari. Morgan Moullin-Traffort poursuit sa remontée jusqu’à la septième position après le premier quart d’heure. Jonathan Hirschi intègre quant à lui le Top 10 après avoir trouvé l’ouverture sur l’une des McLaren du Hexis Racing. Finalement, c’est avec cinq secondes d’avance que Guibbert aborde la phase des changements de pilotes, ses poursuivants étant regroupés en quelques mètres.
Les principaux protagonistes empruntent la voie des stands après la demi-heure de course et c’est la Porsche n°2, désormais aux mains d’Eric Dermont, qui ressort en tête. Il est chassé par la Porsche n°1 de Philippe Giauque et la McLaren n°8 de Laurent Pasquali, suivi lui-même par la Ferrari n°16 de Fabien Barthez. Giauque et Pasquali s’offrent une belle bataille et après avoir cherché la moindre faille, Pasquali obtient gain de cause à un quart d’heure du terme. Il ne s’arrête pas en chemin et s’empare du leadership après avoir doublé Dermont ! Dermont qui doit cédé, trois minutes plus tard, devant l’attaque de Giauque.
L’intensité ne faiblit pas avec une chaude passe d’armes pour la troisième position. Eric Dermont est sous la menace de Fabien Barthez, qui doit garder un œil sur Eric Cayrolle. Barthez tente, en vain, de déloger son vis-à-vis du podium, tout en contenant la fougue de Cayrolle, qui n’hésite pas à jouer des coudes à la moindre opportuinité. Non loin derrière, Vincent Abril prend l’avantage sur Jean-Luc Beaubelique pour le gain de la sixième place.
Après une course animée qui aura tenu en haleine les spectacteurs une heure durant, Laurent Pasquali et Anthony Beltoise offre au Sébastien Loeb Racing un troisième succès en Championnat de France GT. Le tandem revient à 10 unités de Fabien Barthez et Morgan Moullin- Traffort, toujours leaders. Après une solide resistance, les Porsche du team Pro GT by Almeras monopolisent les deuxième et troisième marches du podium avec les tandems Perera/Giauque et Dermont/Guibbert. Toujours aussi réguliers, Eric Cayrolle et Arno Santamato obtiennent un nouveau Top 5 avec la Ferrari/Sport Garage, juste devant l’Audi/Speedcar de Vincent Abril et Dino Lunardi. ART Grand Prix se classe septième avec Gilles Vannelet et Antoine Leclerc, la voiture sœur étant neuvième après un stop and go.
En Coupe de France GT, Graff Motorsport a d’abord mené les débats devant ASP Compétition, avant le retour d’une troisième Porsche, celle de Pro GT by Alméras. Eric Trouillet et Erwin France se sont alors plusieurs fois échangés la première place, Erwin France prenant l’inscendant en fin de relais. Franck Morel allait poursuivre sur cette bonne dynamique pour empocher un nouveau succès et ainsi fêter dignement le sacre en Coupe de France. Graff Motorsport avec Franck Gauvin et Eric Trouillet se classe deuxième, suivi de Jean-Paul Buffin et Georges Cabannes pour le compte d’ASP Compétition.
La finale du GT Tour se tiendra le 26 et 27 octobre, avec le titre de Champion de France GT en jeu !
Les réactions.
Anthony Beltoise (McLaren MP4-12C n°8/Sébastien Loeb Racing), 1er Course 2, Championnat de France GT : « Laurent (Pasquali) a vraiment fait un super travail ! Ce duel était très sympa à suivre. De mon côté, et contrairement à la veille, je ne pouvais pas attaquer Franck (Perera). J’ai donc préféré préserver la voiture pour Laurent. Je suis très heureux de cette voiture, également pour le team, et content d’être encerclé par ces Porsche qui étaient dans leur jardin. »
Franck Perera (Porsche 911 GT3 R n°2/Pro GT by Alméras), 2e Course 2, Championnat de France GT : « C’est un podium important : on remonte sur la troisième place du classement général et le championnat n’est pas fini. Hier, c’était difficile ; aujourd’hui, nous avons les deux voitures sur le podium. C’est bien pour le team. Je suis content pour Enzo et Eric, qui ont beaucoup progressé. Nous allons abordé la finale en confiance. Nous aurions pu gagner. »
Eric Dermont (Porsche 911 GT3 R n°2/Pro GT by Alméras), 3e Course 2, Championnat de France GT : « Enzo (Guibbert) m’a rendu une excellente voiture, tant au niveau des freins que des pneus. Je devais ensuite résister à Fabien Barthez : c’était une motiviation supplémentaire pour défendre notre troisième position. »
Franck Morel (Porsche 911 GT3 R n°3/Pro GT by Almeras), 1er Course 2, Coupe de France GT : « Le bon point de rouler avec un gentleman driver, c’est d’avoir une voiture en bon état. C’est le cas quand Erwin me rend la voiture, et inversement. J’étais dans un bon rythme, et j’ai pu passer puis rester devant certains pilotes du Championnat de France, sans pour autant perturber leur course. L’auto était bonne hier, très bonne aujourd’hui. Nous avons connu deux très belles courses. »
Le classement de la course est ici