A la mi-saison du TUDOR United SportsCar Championship, John Dagys, pour sportscar365, a posé quelques questions à Scott Atherton, le Président de l’IMSA -à droite sur la photo avec Gérard Neveu- (In English). En voici une traduction :

Quelle est votre propre opinion à propos du meeting de Kansas ?

« Je pense que la course a été remarquable. Je n’y étais pas personnellement, mais j’étais bien informé de tout le processus. Pour de nombreuses personnes,  je crois  que  cela a été une agréable surprise par rapport à ce quelques-uns attendaient, si on se réfère particulièrement à la course associant les LMPC et les Prototype Lites. Je pense que c’est une belle image donnée par le département compétition de l’IMSA et ils ont vraiment bien travaillé. Cela a été une belle démonstration de compétition de la part des deux différents plateaux. Du point de vue du spectateur, je ne vais pas dire que ce fut décevant mais pas totalement inattendu. Quant à l’avenir, aucune décision n’a été prise. » 

Du point de vue technique, est-ce important de renforcer le lien avec l’ACO ?

« Nous essayons de faire les choses le plus possible en concertation. Cela ne veut pas dire que nous suivrons tout ce qu’ils font et qu’ils suivront tout ce que nous faisons. Cependant, nous voulons avoir un degré élevé de coopération et de reconnaissance de ce que chacun fait.  Dans l’idéal, nous établissons nos règlementations autour d’un tronc commun, de sorte que notre format ici dans le Championnat TUDOR puisse se transposer facilement dans le modèle ACO et vice-versa. Les relations modernes que nous entretenons avec l’ACO nous sonnent cette flexibilité et cette autonomie. Donc, nous pouvons rester liés, mais cela n’a pas besoin d’être figé.” 

Il semble que la Journée Test des 24 Heures du Mans va être de nouveau en conflit avec le week-end de Detroit l’an prochain. Cela aurait-il pu être empêché ?

« C’est frustrant mais on doit aussi reconnaître que c’est quelque chose que ne pouvons pas contrôler. Il y aura toujours des pilotes qui veulent être dans deux endroits différents en même temps. Cette année n’a pas fait exception. Il y a eu une coopération avec des teams pour avoir des charters et il existe réellement un vol commercial sans escale qui pourrait vous emmener sur place en temps voulu, et pour autant que les trains ne soient pas en grève, vous pouvez aller au Mans !»

Est-il envisageable d’avoir une « course joker » pour ces équipes qui veulent faire Le Mans, telles que Extreme Speed Motorsports ?

« Nous y avons songé. Si on remonte au début de l’ALMS quand nous essayions de relancer l’ELMS, nous avions écrit dans le règlement que les teams américains pouvaient aller en Europe et faire une course de remplacement, comptant pour le classement ALMS, en enlevant le plus mauvais résultat en ALMS et en le remplaçant par celui de la course ELMS.  C’était une incitation.

Ce n’est pas quelque chose dont nous discutons activement, sauf si ESM vient nous dire « Hé, nous voulons vraiment, vraiment, aller au Mans l’année prochaine ». Si vous regardez l’histoire des équipes qui ont essayé de courir sur les deux tableaux, ce n’est pas rare qu’ils aient essayé d’avoir un châssis distinct ou qu’ils soient en relation avec une équipe qui partage avec eux les leçons du week-end de la Journée Test. ESM serait probablement une priorité pour nous, pour des raisons évidentes. ESM une pierre angulaire du Championnat TUDOR de part ses liens avec Tequila Patron. On ne le dira jamais assez.”

Existe-t-il une initiative de la part de l’IMSA pour que davantage de teams participent au Mans ?

« Pas officiellement, il n’y a pas de campagne ou de programmes incitatifs mais il est certain que nous souhaitons continuer à avoir une forte représentation. Je pense que cette année a été un peu une anomalie, pour parler franchement. On pouvait s’attendre à y voir Level 5 et il était prévu que Muscle Milk soit au Mans. Dyson en avait également parlé. Sachant que les concurrents en DP, GTD et LMPC ne sont pas éligibles au Mans, cela réduit le champ. Cependant je serais surpris si nous ne retrouvions pas un nombre plus élevé d’engagés. En tant qu’organisation, nous le souhaitons. »

Avant de repréciser la date du Roar Before the Rolex 24, étiez-vous au courant du clash avec les 24 Heures de Dubai ?

« Nous en étions conscients. Cela a été une décision prise en se basant que ce qui est meilleur pour le Championnat TUDOR. Il est rare de trouver quelque chose qui satisfasse tout le monde. Je dirais que le pourcentage dans ce cas précis est de 90%. Je pense que ceux qui sont contrariés par ce changement, parce qu’il présente désormais un conflit de dates,  sont à peu près 10%. Je pense que cela se limite aux pilotes. Ce chiffre est important mais si vous avez 90% du paddock qui vous disent que c’est un gros point positif, le fait que les membres de nos équipes n’aient pas à charger les camions la veille du Nouvel An et à partir aussitôt, c’est un point très positif. »