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Le Mans, FIA WEC, ELMS : Décryptage d’une journée riche…

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Attendue par tous les fans d’Endurance, cette journée du 5 février 2015 a donné le coup d’envoi de la saison. On connaît maintenant les différents protagonistes du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, de l’European Le Mans Series, mais aussi les équipes sélectionnées à prendre part à la 83ème édition des 24 Heures du Mans. Décryptage d’une journée riche en annonces…

24 Heures du Mans : le futur dans la course…

On attendait 66 autos (56 + 10) et on a finalement le droit à 63. Ce dernier chiffre est-il le nombre de dossiers reçus à l’ACO ? La répartition entre les différentes catégories est logique avec 14 LM P1, 20 LM P2, 9 GTE-Pro et 13 GTE-Am. Qu’on se le dise, en 2015, le plateau prototype prend le dessus sur la catégorie GT.

Rien à redire sur les engagés LM P1 avec une seule classe unifiée puisque l’on ne parle plus de LM P1-H et LM P1-L. Les rares personnes à penser que Toyota Racing allait aligner une 3ème TS040 HYBRID doivent être déçus, mais les champions du monde partiront avec le désavantage du nombre face à Audi, Porsche et Nissan. Selon les bruits entendus ici et là, la version 2015 de la Toyota semble plus rapide que celle de l’année passée. On ne sait rien des essais bouclés par Audi mais le Dr Ullrich a bien précisé que retrouver les dossards #7, #8 et #9 rappelaient de bons souvenirs. Chez Porsche, l’équipage de la 3ème 919 Hybrid est quelque peu surprenant, mais les Mako et Christensen sont précieux pour le programme GT. La seule vraie inconnue concerne Nissan, bien à l’honneur sur l’affiche officielle des 24 Heures. Le temps est compté et il va falloir augmenter la cadence pour que les trois GT-R LM NISMO soient prêtes à temps. Fidèle à une communication plutôt originale, Darren Cox a déclaré avec le sourire : “Nous avons décidé de mettre le moteur au mauvais endroit. Nous allons donc voir ce qu’il en est.”

Du côté des non-hybrides, Rebellion Racing débutera au mieux à Spa et le programme byKolles reste encore un peu flou.

Si Nissan est présent en LM P1, c’est aussi le cas en LM P2 en équipant 15 des 20 autos, et où seul le Strakka Racing fait pour le moment confiance à Michelin. L’inconnue est la BR01 qui passe finalement du FIA WEC à l’ELMS pour sa première année de compétition. La chasse au Jota Sport est ouverte et les prétendants sont nombreux. On attendait une seconde Alpine A450b avec une présence en ELMS mais Philippe Sinault a opté pour la sécurité. Précisons que Tequila Patron ESM reprend le nom de Extreme Speed Motorsports.

Rien à signaler en GTE-Pro si ce n’est la surprise de voir une 3ème Aston Martin Vantage GTE, ce qui porte le contingent total à 5. La présence de Larbre Compétition en GTE-Am fait plaisir à voir. Dunlop étant de retour en GT, la Ferrari/JMW Motorsport revient aux gommes britanniques. Fort de deux invitations, Team AAI doit finalement aligner une paire de Porsche 911 GT3-RSR. Malgré ses deux invitations, SMP Racing ne fera rouler qu’une seule Ferrari. La surprise est la présence de la Dodge Viper GTS-R (1er suppléant) puisque cette auto ne figure pas encore dans un championnat quelconque, pas même aux Etats-Unis.

Certains auront remarqué l’absence de Race Performance. L’écurie de Michel Frey souhaite faire une pause cette année en Endurance même si l’envie de rouler est toujours là. Les Belges de ProSpeed Competition sont eux aussi absents de tout programme de même que IMSA Performance Matmut et l’écurie de Jérôme Policand.

FIA WEC : Le début d’un nouveau chapitre…

Avec un plateau de 35 autos, le FIA WEC a de la “gueule” surtout que l’idée première était de bloquer les entrées à 32. Pour la première fois depuis sa création, la catégorie la plus fournie est le LM P1 avec 11 autos, soit une de plus qu’en LM P2. Pauvre en termes de quantité l’an passé, la catégorie LM P2 est revigorée avec six châssis différents : Dome, ORECA, Ligier, HPD, Morgan, Alpine. Les courses s’annoncent disputées.

En GTE, le plateau est équilibré. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie avant le début de saison mais on espère une vraie équité entre les constructeurs.

ELMS : De la constance…

On ne change pas un championnat européen qui connaît un certain succès avec 34 autos attendues cette année. Sur les 10 teams présents en LM P2, la moitié sont des petits nouveaux sachant que 7 châssis différents en découdront sur les 12 au départ. De quoi assister à une saison 2015 bien animée. Le championnat a perdu Signatech-Alpine (parti en FIA WEC), Race Performance (pas de programme) et Sébastien Loeb Racing (pas de programme LM P2).

Que dire du LM P3 si ce n’est que pour le moment on assiste à une Ginetta Cup. Sept autos sont attendues mais le timing à respecter ne joue pas en faveur du constructeur britannique.

Neuf GTE inscrites à l’année, dont 6 Ferrari 458 GTE. La nouveauté nous vient de la BMW Z4 GTE du Marc VDS Racing Team, le team belge ayant la lourde tâche de faire débuter l’auto sur le continent européen. On assiste aussi à un Ferrari Challenge en GTC avec 4 458 Italia GT3 contre 1 BMW et 1 Aston Martin. ART Grand Prix, ProSpeed Competition, Pro GT by Alméras, Kessel Racing, Barwell Team Russia sont partis sous d’autres cieux.

Pour conclure, les deux championnats badgés Le Mans font le plein d’engagés. Les prochaines questions à régler seront l’avenir de la réglementation LM P2, le futur du LM P1 et que faire avec les GT. On voit mal comment Le Mans va pouvoir résister à l’afflux de constructeurs GT3 avec des autos qui coûtent deux fois moins cher que les GTE. GTE pour les Pro et GT3 pour les Am ? Affaire à suivre…

 

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