Après une première course en demi-teinte hier sur le circuit Bugatti, on attendait une réaction des Ferrari 458 en FFSA GT pour la seconde course et on n’a pas été déçu, avec un doublé au scratch et une victoire en Coupe de France, avec le carton plein pour le Duqueine Engineering, victorieux sur les deux tableaux.
Le ton avait été donné dès le warm-up avec la meilleur chrono pour la Ferrari SOFREV-ASP n°1 de Philippe Giauque et les choses se présentaient encore mieux avec la relégation en fond de grille de Mike Parisy qui avait fait la pole position avec l’Audi n°51 du Sébastien Loeb Racing, pour non respect de l’utilisation des pneumatiques.
La course
Avant même le départ, deux des principaux candidates à la victoire, la Porsche 911 GT3 R IMSA n°76 et l’Audi n42 du Saintéloc Racing, toutes deux sur le podium hier, obéraient leurs chances de succès. Durant les tours de formation, bien que le ciel soit menaçant, les deux voitures repassaient par leur stand pour chausser des slicks, pariant sur une amélioration de la météo. Pari perdu, puisque la pluie se mit à tomber peu après et s’intensifier dès les premiers tours. Qui plus est, Grégory Guilvert (Audi n°42) se faisait piéger par la fermeture de la voie des stands et devait attendre le premier passage du peloton pour s’élancer…
Au départ, Soheil Ayari (Ferrari Duqueine Engineering n°9) qui avait donc hérité de la pole, ne s’en laissait pas conter et emmenait la meute, tandis que Nicolas Armindo, en slicks avec la Porsche IMSA n°76, ne pouvait résister et allait devoir repasser par les stands pour changer ses gommes. Dans la montée vers le Dunlop, Morgan Moulin-Traffort –Ferrari SOFREV-ASP n°1) partait sur l’extérieur et traversait le bac à gravier.
Soheil Ayari forçait la cadence et était irrésistible, lâchant irrémédiablement ses concurrents. Bruce-Lorgeré-Roux (Ferrari Sport Garage n°4) était un bon deuxième, suivi par la Ferrari SOFREV-ASP n°10 de Olivier Panis et l’Audi Sébastien Loeb n°50 de Anthony Beltoise. Ceux-ci allaient bientôt lâcher prise après être entrés en contact. Les deux GT allaient devoir abandonner. Cet incident de course profitait à Mike Parisy (Audi Sébastien Loeb Racing n°51) -revenu du diable vauvert après être parti en fond de grille et avoir fait un premier tour de folie- et au jeune Vincent Abril (Audi Speed Car n°30) qui remontaient donc en troisième et quatrième position.
Vincent Abril, qui avait lui aussi fait une belle remontée dans le peloton, ne tardait pas à passer Mike Parisy, le vainqueur de la veille, pour ne pas se faire trop distancer par Lorgeré-Roux. Ce n’est pas le jour du team SOFREV-ASP car Ludovic Badey (Ferrari n°10) est en difficulté avant la passerelle Dunlop et doit stopper sa voiture dans la descente vers le Virage de la Chapelle et abandonner.
A l’avant Ayari continue à enfoncer le clou et possède une trentaine de secondes d’avance avant de passer le relais à Jean-Claude Police. Un autre pilote a fait un premier relais superbe : Rémy Deguffroy, parti en dernière ligne avec l’Audi Speed Car n°30, cède le volant à Pascal Destembert en cinquième position après être venu à bout de pilotes plus huppés.
Après les changements de pilote, Police a plus de 45 secondes d’avance sur Matthieu Lécuyer, qui a relayé Vincent Abril. Gilles Vannelet est troisième avec la Ferrari Sport Garage n°4, Henry Hassid (Audi Sébastien Loeb Racing n°51) est quatrième et Pascal Destembert cinquième avec l’Audi n°30.
Alors que Police a adopté un rythme de croisière soutenu qui le met à l’abri de ses rivaux, Vannelet revient progressivement sur Lécuyer. La jonction est rapidement faite et Lécuyer doit s’incliner devant la Ferrari n°4. Le podium est joué, car Vannelet, même s’il réduit l’écart sur Police, ne peut revenir sur l’homme de tête qui gère parfaitement son capital et va l’emporter avec une dizaine de secondes d’avance sur la Ferrari Sport Garage.
Destembert poursuit sur la lancée du relais de Deguffroy et rattrape Hassid pour s’emparer de la quatrième place à quelques tours du drapeau à damiers.
En Coupe de France, le Duqueine Engineering s’impose également avec le succès de la Ferrari n°350 de Philippe Colançon et du patron Gilles Duqueine. Colançon prit un départ sage, laissant la BMW Z4 Classic & Modern Racing n°21 et l’Audi Saintéloc Racing n°44 s’expliquer pour la première place de la catégorie. Après une passe d’armes entre ses deux rivaux, Colançon passe le relais en tête à Duqueine qui finit le travail et remporte la victoire, avec une belle sixième place au scratch.
Derrière la Ferrari n°350, Nicolas Armindo et Raymond Narac terminent à une méritoire septième place en dépit de leur choix malheureux de pneumatiques et d’un stop and go infligé à Raymond Narac.
Le classement de la course est ici
Soheil Ayari : « J’étais un peu stressé au départ. Nous avions misé sur la pluie mais elle n’arrivait pas. Je pensais m’être trompé. Quand j’ai vu la pluie sur la ligne de départ, j’ai su qu’on avait pris la bonne décision. Le premier virage a été chaud, d’autant que Nicolas Armindo était en slicks contrairement à moi. J’ai ensuite fait ce que j’avais à faire. J’aime bien les conditions mouillées d’une manière générale et la voiture était excellente. Nous avons une belle équipe, avec des gens très compétents et une auto compétitive. Je suis content pour tout le team, fier de faire partie de cette aventure. Nous avons recruté des personnes que l’on connaissait bien. C’est une histoire d’hommes et il faut des hommes qui savent, c’est le cas. »
Citation extraite du communiqué du GT Tour






