Alors que la matinée –et même le début d’après-midi- avait été franchement maussade ce matin au Mans pour les séances qualificatives, la météo s’est améliorée progressivement, si bien que la piste était parfaitement sèche avant le départ de la première course GT, le soleil étant même de la partie.

La grille de départ était modifiée, car Roland Bervillé qui avait obtenu la pole position au volant de l’Audi R8 LMS Ultra n°50 du Sébastien Loeb Racing était déclassée sur décision des commissaires et l’Audi était reléguée en fond de grille, tout comme la Ferrari 458 Duqueine Engineering n°350, engagée en Coupe de France, qui n’avait pu participer à la première séance qualificative.

Le départ était très disputé mais Raymond Narac (Porsche 911 GT3 R IMSA Performance Matmut n°76), qui avait hérité de la pole, tenait bon et prenait quelques longueurs d’avance. Derrière lui, Henry Hassid (Audi R8 LMS Ultra Sébastien Loeb n°50) était un bon deuxième tandis que David Hallyday (Audi Saintéloc Racing n°42) avait pris un bon départ et s’était hissé à la troisième place. La première Ferrari était celle de Stéphane Lémeret (Ferrari Sport Garage n°3), quatrième.

Narac adoptait un rythme très rapide et creusait le trou. Les Audi avaient du mal à monter leurs pneumatiques à bonne température et mirent quelque temps à se mettre dans l’allure. L’avance de la Porsche IMSA se stabilisa à ce moment-là, mais l’avance de Raymond Narac était confortable.

La Porsche restait au commandement jusqu’aux changements de pilotes. Nicolas Armindo relayait Narac et restait au commandement mais derrière lui la menace Audi se précisait. Mike Parisy (Audi Sébastien Loeb n°51) et Grégory Guilvert (Audi Saintéloc Racing n°42), un peu plus loin, revenaient progressivement. Armindo tentait de résister, mais les deux Audi grignotaient du terrain à chaque tour.

La jonction devenait inévitable et à une dizaine de minutes de l’arrivée, Parisy était revenu dans le sillage de Armindo tandis que Guilvert s’était lui aussi rapproché. Le tempo de la course s’était nettement accéléré et le meilleur tour en course changeait fréquemment. C’est finalement Soheil Ayari (Ferrari Duqueine Engineering n°9) qui allait le fixer définitivement au 31^ème tour en 1’36’’195 avec une belle fin de course qui allait le voir terminer sixième.

C’est dans ce même 31^ème tour que Parisy passait à l’offensive et dépassait Armindo  au Garage Vert, imité dans la foulée par Guilvert. Le pilote IMSA ne pouvait rien faire pour contrer les pilotes des Audi.

Derrière le trio, Arno Santamato (Ferrari Sport Garage n°3) était un solide quatrième et était suivi par deux autres Ferrari, la n°1 SOFREV-ASP du champion en titre Morgan Moulin-Traffort et celle de Soheil Ayari qui avait réussi à prendre le meilleur sur deux autres voitures italiennes, la n°4 de Bruce Lorgère-Roux et la n°20 de Ludovic Badey.

L’ordre n’allait plus changer jusqu’à l’arrivée. Parisy avait encore élevé la cadence pour éviter les attaques de Grégory Guilvert, celui-ci terminant à une seconde seulement de l’Audi n°51.   

Le Sébastien Loeb Racing a donc négocié pour le mieux le passage des McLaren MP4-12C aux Audi R8 LMS Ultra, avec cette première victoire.

En Coupe de France, bien que partie à l’arrière du peloton, la Ferrari 458 n°350 du Duqueine Engineering pilotée par Gilles Duqueine et Philippe Colançon s’impose devant la BMW Z4 Classic & Modern Racing n°21 de Pierre Hirschi et Thomas Nicolle.

Le résultat de la course est ici 

Mike Parisy (Audi R8 LMS ultra n°51/Sébastien Loeb Racing), 1^er Course 1, Championnat de France GT : « Je dédie tout d’abord cette victoire au team. Nous avons connu un problème mécanique après la qualification et sans la détermination des gars, nous n’aurions pas été au départ. Henry (Hassid) a réalisé un super relais pour contenir David Hallyday, qui était très incisif. L’équipe a bien travaillé dans les stands et s’est décalée en stratégie. J’ai dû me mettre rapidement dans le rythme car mes adversaires étaient en piste depuis déjà un ou deux tours. La situation n’était pas simple car je voulais revenir sur Nicolas Armindo, mais Grégory Guilvert était très proche. Je devais ensuite trouver l’ouverture, et j’y suis parvenu au Garage Vert avec un dépassement propre. Je suis très heureux pour le team qui devait faire face à des écuries comme Saintéloc qui connait très bien l’Audi. C’est une belle récompense. La belle aventure humaine et sportive continue avec SLR ! »

Citation extraite du communiqué du GT Tour