Nous sommes encore à quatre mois du lancement du Championnat de France FFSA GT, mais les équipes de SRO travaillent d’arrache-pied pour monter un plateau digne de ce nom. L’intérêt pour la catégorie GT4 sur la scène nationale ne fait aucun doute. SRO, nouveau promoteur du championnat, compte appliquer la même recette gagnante que sur ses autres séries. Laurent Gaudin, manager général du Championnat de France FFSA GT, a fait le point avec nous sur le dossier GT4.
Le dossier GT4 France avance ?
« L’intérêt est grandissant. Nous avons dû faire face à deux écueils, le premier étant la perte de confiance dans le précédent système et le second le manque de connaissance du produit GT4, cependant l’ensemble des participants a compris que lorsque SRO s’engage, la société met en place tout son savoir-faire. Par ailleurs le GT4 est nettement moins cher que le GT3, cela ne fait désormais plus aucun doute. Nous avons beaucoup de teams et de pilotes qui travaillent pour être sur la grille à Nogaro au printemps prochain. Nous aurons sans aucun doute plus d’autos que cette année. »
Il faut tabler sur combien de GT4 en 2017 ?
« Nous avons déjà 15 voitures inscrites, ce qui en ce début décembre est déjà bien sachant que de nombreux autres travaillent. L’intérêt des équipes du GT4 Nord est aussi bien présent et ce pour les épreuves comptant pour le championnat d’Europe, Patrice Goueslard, notre directeur de la compétition, est tout particulièrement en charge de ce dossier et il est résolument optimiste pour le présent et l’avenir. »
Il faut y voir là une convergence possible à l’instar de la Blancpain GT Series ?
« Oui, chaque série compte six meetings. Nous allons mettre en place un Championnat d’Europe GT4 European Series. Le championnat du GT4 Northern Cup nommera trois épreuves du sud et inversement. Les équipes y trouveront la possibilité d’améliorer leur rentabilité. SRO offre un choix de 6, 9 ou 12 meetings. C’est un championnat à la carte. »
Les séries support ont de suite suivi ?
« Peugeot, Porsche, Renault et la F4 nous font confiance. Ce qui se passe actuellement est positif car pour la plupart ils avaient décidé de limiter le nombre d’épreuve en France Les différents plateaux se dessinent avec un vrai dialogue entre les acteurs pour développer la série. Une commission sportive va être mise en place pour discuter et amener des idées. Ce sera un vrai groupe de travail sportif autour du collège et des directeurs de courses. »
SRO veut remettre le sport automobile au centre des meetings ?
« Aujourd’hui, nous sommes là pour revaloriser la performance des pilotes et des équipes. Le sport automobile doit être l’intérêt premier du meeting. Quand j’étais plus jeune, j’allais voir avant toute chose des courses automobiles et des pilotes, des voitures de course. Le spectacle doit se faire sur la piste. On va mettre en avant les véritables acteurs. Bien entendu, il y a aura un village autour de l’automobile mais Il faut revenir aux vraies valeurs du sport automobile. Il est là notre métier. Le paddock sera évidemment accessible au public. On va s’appuyer sur ce que nous avons mis en place avec Endurance-Info à Spa avec entre autres un stand ouvert aux fans, des rencontres avec les équipes, les pilotes, les partenaires, des conférences GT, des pilotes qui vont rencontrer les fans sur la piste et expliquer ce qu’ils font. Les circuits vont aussi ouvrir les portes des coulisses. Nous voulons un véritable échange. »
L’idée est toujours de rapprocher les différents acteurs du public…
« Tout le monde fait partie de la même famille. Si le sport automobile est beau, alors il n’y a pas besoin de subterfuges. En rallye, les gens viennent pour voir des hommes et leurs automobiles Il faut s’assurer de proposer un véritable spectacle sur la piste à travers de beaux plateaux, une proximité, de la compétition sur la piste. Si les pilotes prennent du plaisir, les spectateurs aussi…
Les circuits français ont de suite dit adhéré ?
« Nous avons eu un bon accueil des circuits français. SRO a offert par le passé de beaux plateaux complets. Tout le monde est satisfait. Il y a une très forte complicité avec Nogaro qui fêtera en 2017 ses 50èmes Coupes de Pâques. 2015 a vu le retour du GT dans les rues de Pau grâce à la catégorie GT4, avec le promoteur nous sommes là encore sur la même longueur d’ondes et nous allons renforcer cette collaboration Dijon revient sur le devant de la scène avec de toutes nouvelles installations qui fait du tracé bourguignon un circuit incontournable ils ont hâte de revoir la série majeure française revenir sur leur terre. On réfléchit d’ailleurs à mettre en place un Prologue à Dijon au même moment que l’inauguration des nouvelles installations. Magny-Cours et le Circuit Paul Ricard, où SRO est très présent avec notre base opérationnelle, font partie des traditions. Quant à Barcelone, on aura la chance d’accompagner la finale de la Blancpain GT Series Endurance Cup. »
Tous les détails du championnat seront connus sous peu ?
« SRO annoncera le manufacturier pneumatique retenu avant la fin de l’année, tout comme le partenaire principal et le règlement. Concernant la couverture médiatique, les meetings seront diffusés en live streaming avec le même duo de commentateurs qu’en Blancpain GT Series Endurance Cup. La couverture télévisée sera annoncée ultérieurement. »
La venue d’une nouvelle série Sprint entre en concurrence avec le Championnat de France FFSA GT?
« Il ne m’appartient pas de commenter mais je constate qu’il y a plusieurs dates qui se chevauchent ce qui condamne d’éventuels programmes communs pour les équipes. Je suis toujours surpris de voir la multiplication des championnats. Aujourd’hui, il me semblait que les LM P3 et CN avaient un cadre bien défini avec la référence qui est le ELMS, les courses spectaculaires du VdeV et le Creventic. L’avenir nous dira s’il y a de la place pour tout le monde. De notre coté on va se concentrer sur le GT mais force est de constater qu’il y a désormais une vraie concurrence financière entre tous les championnats et une surenchère de qualificatif élogieux. J’entends souvent que la France est sinistrée mais Combien a-t’on de championnats circuits nationaux ? Plus de 20 et surement autant de programme internationaux dans lesquelles les français s’investissent, le choix est vaste, peut être trop… »
Un mot sur la Blancpain GT Series ?
« Les perspectives pour le Sprint et l’Endurance sont bonnes. Les règlements vont être diffusés sous peu. Comme d’habitude SRO a beaucoup consulté les équipes et les pilotes pour voir un maximum d’avis. Il ne faut pas s’attendre à une révolution en 2017, mais plutôt quelques ajustements. »