Blancpain GT Series

Laurent Gaudin : “Il y a une vraie ambiance Blancpain Endurance Series”

20130922_BES_Nurburgring_SRO_a130
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Manager du championnat Blancpain Endurance Series depuis sa création en 2011, Laurent Gaudin a de quoi être un homme comblé. Avec 59 autos d’une même catégorie à Monza pour le coup d’envoi de la saison 2015, la catégorie GT3 est toujours en pleine croissance près de dix ans après sa création. Entretien d’avant-saison avec un manager général qui ne fait jamais dans la langue de bois…

Laurent Gaudin est un manager heureux à la veille du lancement d’une nouvelle saison Blancpain Endurance Series ?

 « On ne peut que constater que le plateau est complet dès Monza. Qu’est ce qui définit qu’un plateau est complet ? Tout simplement le nombre de stands. Il y a maintenant un mois et demi que l’on a annoncé 55 concurrents à l’année. Certes, les équipes ont bouclé les programmes tardivement. La recette Blancpain Endurance Series fonctionne. La bonne surprise est venue de l’équilibre entre les trois classes. On pensait que le Pro-Am allait prendre le dessus mais ce n’est finalement pas le cas. Avoir 23 autos en Pro-Cup est juste énorme. »

 Qu’est ce qui fait la réussite du championnat ?

 « La réussite n’est pas faite d’un ou deux ingrédients. On ne peut pas nier que le plateau est beau. Il y a aussi la Balance de Performance propre à SRO dont le concept est repris dans d’autres championnats à travers le monde. Il ne faut pas oublier la notion d’écoute et de service. Il y a une vraie ambiance propre à la Blancpain Endurance Series. N’en déplaisent aux détracteurs, il y a un esprit Blancpain. En cinq ans, il n’y a eu qu’une seule plainte d’une équipe. Les erreurs sur la conformité des autos sont rares. Le championnat est sain et on le protège. La consultation est permanente. A chaque fois que quelque chose ne va pas, on prend note et on regarde ce que l’on peut faire. Avoir une stabilité dans le calendrier et la réglementation est aussi quelque chose qui plaît. »

11129288_977122465638889_5078569815268063639_n On peut tout de même s’étonner d’avoir le même week-end trois championnats majeurs sur le continent européen…

 « Nous avons dévoilé notre calendrier en juillet, comme c’est le cas chaque année. Par tradition, SRO présente son calendrier de l’année suivante dans le cadre des 24 Heures de Spa. Chaque série fait comme bon lui semble. »

 Un nouveau cycle débute pour les GT3 ?

 « Le cycle suit les voitures de série. Les constructeurs sortent de nouvelles autos et les GT3 arrivent dans la foulée. On sent bien que ce n’est pas la crise chez les constructeurs de haut de gamme, ce qui va à l’encontre du courant actuel. Les GT3 ne sont que l’accentuation des modèles de série. Il faut juste bien contrôler à ce que les coûts n’explosent pas. Stéphane Ratel répète régulièrement qu’une GT3 trop chère ne se vendra pas. Le marché se régule de lui-même. Audi l’a bien compris en proposant sa nouvelle R8 LMS au même prix que l’ancienne avec un coût de maintenance en baisse. »

 Il manque tout de même Ferrari et Porsche avec des équipages professionnels…

 « Ferrari et Porsche sont deux marques locomotives du GTE qui est de la compétition usine par excellence. Ferrari se tient à la compétition-client en GT3 avec plus de 100 autos vendues. Porsche n’a pas considéré jusqu’à présent le GT3 à sa juste valeur mais on espère qu’avec la future 911 GT3-R, les choses vont changer. »

11143610_976278175723318_4961614558851122587_o Les courses de support se portent plutôt bien à Monza…

 « SRO a toujours cherché à avoir des séries accueillantes. La Formule Renault 2.0 et le Lamborghini Blancpain Super Trofeo nous suivent depuis deux ans et nous sommes fiers d’avoir des plateaux supérieurs à 30 autos. »

 Les Total 24 Heures de Spa s’annoncent bien ?

 « Nous aurons 67 autos avec un gros effort mis sur la sécurité. L’équipe a assez mal vécu les évènements de l’année passée. C’est pour nous un programme sur deux ans qui va évoluer. On attaque que le début cette année car un deuxième plan est à l’étude. »

 L’un des sujets de conversation dans les paddocks est celui des grid girls. Quel est l’avis du manager du championnat ?

 « Je dois être un homme du passé car je ne vois pas où est la dégradation de la femme. Je ne vois pas en quoi admirer une belle femme est synonyme d’exploitation. Il y a un côté glamour, provoquant et qui fait rêver. »

DSC_0002 Et les nouvelles règles mises en place sur la Nordschleife ?

 « J’ai du mal à percevoir la mise en place d’une limitation de vitesse sur une course automobile. Par définition, il faut aller le plus vite possible le plus longtemps possible. Je suis sceptique sur le principe. Je conçois que les pilotes soient fans du tracé, ce que les fans appellent « un vrai circuit ». Ce circuit n’est plus adapté aux voitures qui ont des performances élevées. En quoi ôter les GT4 a été positif ? Il y a en Europe deux circuits où les voitures décollaient : Le Mans et le Slovakia Ring. Sur ces deux tracés, les bosses ont été supprimées. »

 En quoi le passage de Gentlemen Trophy à Am-Cup est positif ?

 « En Anglais, Gent est synonyme de toilettes. Aussi étrangement que cela puisse paraître, le mot anglais n’est pas un souci dans la langue française. »

 Avec 59 GT3 à Monza, le monde du GT ne s’est jamais aussi bien porté. Peux-t-on dire que Stéphane Ratel est un visionnaire ?

 « Il l’a toujours été car il a toujours eu un coup d’avance. Comme il le souligne assez régulièrement, tout n’a pas été que réussite. Le World GT1 a été compliqué mais il est allé au bout sans laisser tomber ses clients. C’est le propre de SRO de ne pas avoir de factures impayées. Stéphane Ratel est l’inventeur du GT moderne. On est souvent copié, ce qui est un gage de qualité : primes, Bronze test, courses exotiques en ville, BOP, catégorisation de pilotes, etc… »

11150162_977120605639075_7622060048361740063_n Que répondre à ceux qui se plaisent à dire qu’une marque est favorisée plus qu’une autre au niveau de la BOP ?

 « Si la question plus précise est de demander si Audi est avantagé, je tiens à souligner que c’est une BMW qui s’est imposée à Nogaro la semaine passée au nez et à la barbe de nombreuses Audi magnifiquement pilotées. Quel est l’intérêt de mettre en avant une marque d’un client ? Notre BOP est reprise en British GT, SUPER GT, Pirelli World Challenge, Australian GT, etc… La BOP est une chose, mais n’oublions pas qu’il faut des équipes et des pilotes pour aller au bout. C’est un ensemble et la mise en place d’une BOP variable en fonction des circuits va dans le bon sens. Si la BOP était faite pour une marque, pourquoi les autres viendraient ? Tout le monde achèterait la même auto. Ce n’est pas le cas vu la diversité, la qualité et la quantité. »

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet