Le Mans

L’abécédaire des 24 Heures 2014, part 7…

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S comme Sébastien Loeb Racing

Le Sébastien Loeb Racing découvrait cette année les 24 Heures du Mans. Auréolé d’une belle deuxième place en European Le Mans Series, le team ne s’était pas fixé d’objectifs fixes, si ce n’est celui d’obtenir le meilleur résultat possible, et plus si affinités.

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Le trio René Rast/Jan Charouz/Vincent Capillaire a réussi sa course, même si l’équipe peut avoir quelques regrets, l’ORECA 03R-Nissan n°24 ayant terminé à la quatrième place, à un tour seulement du podium LMP2. L’équipage a été homogène et fait une semaine mancelle très appliqué. Les trois pilotes ont été plus vite en course que pendant les essais et même si René Rast a été le plus rapide des trois, Jan Charouz et Vincent Capillaire ont été proches des chronos de l’allemand. Pour ses débuts aux 24 Heures, Capillaire, local de l’étape, a réussi son entrée.

Le Sébastien Loeb Racing a obtenu le meilleur résultat des équipes engageant des ORECA 03R et confirmera certainement sa prestation mancelle dans le reste de la saison de l’European Le Mans Series.

T comme Thiriet by TDS Racing

Pour sa première sortie au Mans avec la Ligier JS P2, le team de Xavier Combet est passé tout près de l’exploit. Il s’en est fallu d’un petit tour pour que la Ligier n°46 ne remporte la victoire en LMP2. Même Bruno Vandenstick y a cru en fin de course lorsqu’il a cru que Ludovic Badey avait rattrapé et dépassé la Zytek de Oliver Turvey !

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La Ligier n°46 a tenu la tête de la course pendant un peu plus d’une heure dimanche matin et les trois pilotes sont à féliciter. Tristan Gommendy avait réussi une superbe performance en qualifications en signant le meilleur chrono en LMP2 et il a confirmé en course, avec le deuxième meilleur tour, à quelques millièmes de seconde seulement de Nelson Panciatici. Ludovic Badey est dans le Top 10 des chronos les plus rapides, lui aussi en moins de 3’40’’, marque dont Pierrre Thiriet n’était pas loin non plus…Le trio était très homogène et sans un problème de suspension avant plus quelques petits soucis mineurs, la victoire était à portée de main. Quand on se rappelle que le team n’a touché sa voiture que moins d’un mois avant la Journée Test, on ne peut être qu’admiratif !     

T comme Tincknell Harry et Turvey Oliver

Si Oliver Turvey commence à être bien connu et bien reconnu en endurance, le nom de Harry Tincknell suscitait moins d’échos au Mans. Le pilote britannique, champion de Formule Renault outre-Manche en 2009, a cette année laissé sa trace au Mans.

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Chargé de prendre le départ  à bord de la Zytek Nissan du Jota Sport, il n’a pas raté ses débuts en course au Mans puisqu’il a pris la tête de la catégorie, à un moment où le peloton fourni des LMP2 n’amusait pourtant pas le terrain. Pendant le reste de l’épreuve, il a  été rapide et régulier,  signant le cinquième chrono de la catégorie LMP2, le chrono le plus rapide de la Zytek n°38.

Oliver Turvey est une des belles histoires de ces 24 Heures 2014. Quelques jours seulement avant les premiers essais des 24 Heures, il était à Londres et ne devait pas participer à la course. L’accident de Loïc Duval mercredi lors des essais libres et le passage de Marc Gené de la Zytek n°38 vers l’Audi n°1 l’ont propulsé dans le baquet de la Zytek.

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En dépit de cet impromptu, le Britannique s’est tout de suite senti comme chez lui et il a pris une large part dans la victoire de la voiture du Jota Sport. En course, il a tourné dans des chronos similaires à ceux de Tincknell et les deux pilotes ont bien aidé Simon Dolan et le Jota Sport.

T comme Toyota

Les TS040 HYBRID arrivaient cette année au Mans non plus comme outsiders mais comme favorites. Les deux sorties en FIA WEC à Silverstone et à Spa avaient été plus que concluantes. Les Toyota semblaient nettement les plus performantes. La Journée Test confirmait cette impression avec les meilleurs temps pour Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, même si les concurrents n’étaient pas réellement distancés.

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Les qualifications confirmaient la tendance, avec la pole position pour Kazuki Nakajima et la Toyota n°7. Pour Toyota, même si la n°8 de Nicolas Lapierre était  très retardée à la suite de son accrochage sous l’averse, les choses se présentaient néanmoins au mieux, avec la domination de la TS040 HYBRID n°7 qui restait en tête de la course pendant une dizaine d’heures consécutives, cette n°7 traversant la nuit mancelle sans encombre et paraissant intouchable.

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Cependant, on le sait, cette belle mécanique s’est grippée vers cinq heures du matin, avec un début d’incendie pour la Toyota de Nakajima à Arnage. Le team avait détecté depuis le box un problème électrique sur la voiture du pilote japonais et lui avait demandé de rentrer au stand, mais il n’en a pas eu le temps, alors que l’intervention nécessaire pour régler le problème était mineure et aurait préservé  les chances de la victoire.   

C’est là que le choix de n’aligner que deux voitures contre trois à Audi s’est révélé être un handicap. L’Audi n°3 de Bonanomi out, il restait deux fers au feu pour Audi alors que le retard pris par la Toyota n°8 ne laissait plus qu’une seule TS040 HYBRID en course pour la victoire. Le dimanche matin, quand un turbo lâchait sur une Audi, c’est l’autre qui prenait la relève et vice-versa.

Cette présence de deux voitures au lieu de trois est vraisemblablement liée à des impératifs budgétaires, mais il est à souhaiter que Toyota puisse donner en 2015 à l’équipe de Pascal Vasselon tous les moyens de ses légitimes ambitions, car la voiture est déjà ultra-performante. Et puis, imaginez un plateau avec trois Audi, trois Toyota, trois Porsche et trois Nissan…. 

T comme Treluyer Benoît

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Nous avons déjà parlé de André Lotterer et ce n’est pas diminuer les mérites de Marcel Fässler que de parler de Benoît Treluyer…Le pilote helvétique, qui avait qualifié l’Audi n°2, a pris la même part que ses deux coéquipiers dans le succès de la voiture. Simplement, c’est Treluyer qui a amené la voiture à l’arrivée, et on se souviendra de l’émotion de Ben au travers de la caméra embarquée dans la voiture, avec des yeux bien humides…Encore une victoire, et Benoît rejoindra Henri Pescarolo et Yannick Dalmas au palmarès des 24 Heures.

Félicitations aux trois pilotes pour cette troisième victoire et ce quatrième podium en quatre ans.

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U comme Ullrich Wolfgang

Comme Tom Kristensen, le Dr Ullrich est un des personnages incontournables au Mans. Les succès de Audi au Mans lui doivent beaucoup.

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Le Docteur a été parfois critiqué cette année, on lui reprochait un certain conservatisme dans le choix de la récupération d’énergie sur le système hybride des R18 e-tron quattro 2014, certains ne le disaient pas si serein que les années précédentes au vu des résultats des deux manches du WEC défavorables aux Audi.

Le Dr Ullrich leur a apporté un démenti net une nouvelle fois cette année. Le Mans a été préparé avec la même minutie qu’auparavant, chaque membre de l’équipe étant à sa juste place et connaissant parfaitement sa partition.

Si le Dr Ullrich paraissait moins serein, ce n’est pas par manque de confiance, c’est parce qu’il avait conscience de la valeur de ses adversaires. En fait, ce n’était pas une perte de sérénité, mais une approche encore plus sérieuse que de coutume. Le Mans, le Docteur connaît et on peut parier sans grand risque de se tromper que si Audi a engagé une nouvelle fois trois voitures, le Docteur n’y est pas étranger.

La copie a été une nouvelle fois parfaite et le Dr Ullrich ramène encore le Trophée des 24 Heures à Ingolstadt. Il mériterait bien d’être comme Luigi Chinetti nommé citoyen d’honneur de la Ville du Mans. Sa passion est intacte et son émotion à l’arrivée était réelle et touchante. Un grand monsieur… 

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