FIA World Endurance Championship

La victoire était (aussi) dans le pneumatique grâce au Michelin Hybride

AUTO - WEC 6 HOURS OF SILVERSTONE 2014
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La pluie, le froid, le vent et même le soleil ont ponctué les épreuves d’endurance qui se sont déroulées ce week-end sur le circuit de Silverstone. Avec un élément déterminant pour les vainqueurs, un pneu vraiment curieux…

 D’ordinaire, en course automobile, les choses sont bien établies en matière de pneumatiques : il fait sec, on sort les slicks, il pleut, on utilise les pneus pluie, dont la bande de roulement sculptée permet d’évacuer l’eau qui stagne sur la piste, et d’offrir un niveau d’adhérence supérieur à celui d’un pneumatique à la bande de roulement pleine qui se transforme sinon en planche de surf.

 Mais entre une chaussée détrempée et un sol sec existe un moment où la piste sèche, et dont la rapidité de séchage dépend de la température extérieure, de l’intensité du vent et de la réapparition ou non du soleil. Une situation hybride qui peut avoir un fort impact sur une course de six heures, surtout lorsqu’elle survient, comme c’était le cas à Silverstone, dans la première heure de course. Alors à situation hybride, pneu…hybride.

AUTO - WEC 6 HOURS OF SILVERSTONE 2014 Une apparence de slick…

 Extérieurement, rien ne distingue un pneu hybride d’un slick. Et pourtant, selon Michelin, qui l’a mis au point, ce pneu serait capable de fournir des performances suffisantes à une voiture de course aussi bien sur le sec que sur le mouillé…

Des affirmations que se sont révélées exactes au regard des stratégies adoptées par les équipes ce dimanche. Alors que la pluie commençait à tomber, les deux Toyota sont rentrées au stand pour chausser l’une des pneus pluie, l’autre ces fameux pneus hybrides. Audi, qui savait comme les autres que la pluie ne durerait pas, a fait le pari de rester en pneus slicks basse température. Résultat, l’Audi a fini par sortir de piste, et la Toyota montée en pneus hybride tournait cinq secondes plus vite que sa compatriote équipée en « wet », alors que cette dernière était en tête de la course et qu’elle a fini par la perdre…

 Bien sûr, il ne s’agit que d’un moment précis de la course. Mais pouvoir disposer d’un pneu polyvalent et performant au bon moment a permis aux équipes qui l’ont ensuite utilisé (notamment Porsche) de tendre à une consolidation des positions.

MICHELIN Hybride LM P1_02 Pas de miracle, néanmoins…

Un pneu de compétition à l’aise à la fois sur le sec et sur le mouillé, voilà qui est séduisant sur le papier… mais il convient de préciser que s’il pleut trop, ce Michelin hybride n’est plus adapté. Comme tout produit, et même s’il les repousse, il a ses limites…

 En outre, ce pneu est pour le moment un extra-terrestre : il est classé confidentiel et est plutôt loué que vendu aux équipes. Michelin récupère tous les pneus après caque course. Pourquoi ? La structure et le mélange de gomme de ces pneus sont encore en cours de développement, sous la responsabilité du service Recherche et Développement, qui transférera peut-être une partie de la technologie qu’il a apprise grâce aux retours de son engagement en compétition aux pneus de série destinés au grand public.

 Le test grandeur nature semble être la meilleure solution et le meilleur accélérateur du développement des nouvelles technologies, en complément des modélisations informatiques. Michelin pense pouvoir faire bénéficier Monsieur Toutlemonde de ses trouvailles trois ans maximum après avoir lancé les tests. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre…

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