FIA World Endurance Championship

La stratégie des pneumatiques Michelin a bien contribué au doublé Porsche

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Après avoir remporté les 24 Heures du Mans, Porsche Team réussit le doublé aux 6 Heures du Nürburgring 2015, au terme d’une course riche en rebondissements. Ralentie par trois « stop&go » de 5’’, 30’’ et une minute pour cause de surconsommation d’énergie, la Porsche 919 Hybrid n°18 arrache la deuxième place à Audi Sport avec la contribution d’une stratégie pneumatique efficace, élaborée par l’équipe et le pilote suisse Neel Jani au 143° tour.

Dès le samedi, le weekend de course avait démarré sous les meilleurs auspices pour le Porsche Team, puisque la firme de Stuttgart avait remporté les deux premières places lors des qualifications, la Porsche 919 Hybrid n°18 (Dumas/Jani/Lieb) se plaçant devant la n°17 (Bernhard/Webber/Hartley). Audi Sport Team Joest, qui avait réalisé les meilleurs chronos durant les essais libres du vendredi, ne parvenait à réaliser que les troisième et quatrième temps avec la R18 e-tron quattro n°8 (Di Grassi/Duval/Jarvis) et la voiture n°7 (Fässler/Lotterer/Tréluyer).

Le dimanche 30 août à 13h00, les pilotes prennent le départ des 6 Heures du Nürburgring 2015 sous un ciel dégagé et avec une température au sol de 37° C. Les partenaires de Michelin sont tous équipés de pneus « hautes températures ».

Lors du départ lancé, les positions de tête, acquises en qualification, se consolident. Les deux voitures du Porsche Team parviennent à résister aux attaques des Audi. Au fil des tours, les écarts se creusent, mais Timo Bernhard, au volant de la Porsche 919 Hybrid n°17 endommage l’un des éléments aérodynamiques à l’avant de sa voiture. Au 24ème tour, la Porsche n°17 rentre au stand pour son premier ravitaillement et pour remplacer la pièce… et Audi Sport en profite pour dépasser. La R18 e-tron quattro n°7, alors aux mains de Marcel Fässler, rentre au stand en même temps, mais reprend la piste 9 secondes plus tôt que la Porsche, contrainte de prolonger son arrêt.

La Porsche 919 Hybrid n°18 s’envole alors en tête, tandis que la voiture sœur, pilotée par Mark Webber, engage le duel pour la deuxième place avec l’Audi n°7. L’Australien met la pression sur Marcel Fässler et, au 39° tour, le dépasse. Après environ 1 heure de course, le duo Porsche est reconstitué, même si l’écart entre les voitures est de près de 40 secondes.

A 14h30, le Directeur de Course communique au Porsche Team que sa voiture, alors en tête, a surconsommé ; elle écope alors d’une pénalité « stop&go » de 5 secondes.

Marc Lieb s’arrête pour observer sa pénalité au 54ème tour et, à la sortie des stands, se retrouve en duel avec l’autre Porsche pilotée par Mark Webber. Il parvient à conserver la tête de la course, mais son avantage est réduit à néant.

Les positions sont alors stables mais les Audi accumulent du retard au fil des tours : l’issue de la course semble alors évidente, mais un nouveau coup de théâtre vient redistribuer les cartes au 64ème tour : la Porsche n°18, passée entre temps aux mains de Romain Dumas, écope d’une deuxième pénalité, cette fois-ci de 30s. L’Alésien s’arrête et cède le lead à Brendon Hartley, qui a pris la relève au volant de la Porsche n°17. La voiture n°18 rentre en piste à la quatrième place : après deux heures de course les Audi sont « virtuellement » sur le podium.

Romain Dumas tente alors de remonter au classement, mais il surconsomme de nouveau et, à 15h23, est contraint à un troisième « stop&go », cette fois d’une minute !

Deux heures et demi après le départ, la Porsche 919 Hybrid n°18 plonge à la quatrième place, et l’espoir pour l’équipe de Stuttgart de réaliser un doublé semble perdu. Et pourtant, au fil des tours et des relais, la voiture n°18 s’approche petit à petit de l’Audi R18 e-tron quattro n°8 et profite d’un long arrêt aux stands de celle-ci (1m et 23s) pour la doubler de justesse en reprenant la piste.

Neel Jani est alors au volant de la Porsche n°18 et il a maintenant Benoît Tréluyer, sur l’Audi n°7, dans le collimateur… avec un écart relativement important, d’environ 35 secondes.

C’est lors du 143ème tour, en situation de « Full Course Yellow » que le pilote suisse saisit l’opportunité pour se rapprocher de sa cible : la Porsche n°17, qui est confortablement en tête de la course. Alors que les deux Audi s’arrêtent pendant plus d’une minute pour ravitailler et changer leurs pneus, Jani décide de compter sur la constance de ses pneus Michelin, avec lesquels il a déjà parcouru 14 tours. Il fait le plein de carburant, mais gardera ses pneus. Résultat : son arrêt ne dure que 36 secondes et l’Audi n°7 n’est alors plus qu’à 7 secondes devant lui.

La course poursuite peut donc démarrer : Jani est en chasse de l’Audi n°7, tandis que la R18 e- tron quattro n°8 est juste 3 secondes derrière lui. Une bataille à trois se forme alors qu’il reste encore une heure avant la fin de la course.

Aux alentours du 175ème tour, la Porsche 919 Hybrid n°18 accomplit sa mission et devance de 3 secondes les deux Audi, grâce à un arrêt aux stands plus rapide que celui de ses adversaires.

Porsche s’envole alors vers le doublé, Audi Sport Team Joest occupe les troisième et quatrième places, et les pneus Michelin ont encore une fois contribué au spectacle grâce à leur longévité et leur fiabilité.

« Il s’agit de la deuxième fois cette année que la stratégie des pneumatiques joue un rôle déterminant sur le résultat de la course », souligne Jérôme Mondain, le manager Michelin du FIA WEC. « En mai dernier, lors des 6 Heures de Spa, Audi Sport avait misé sur la longévité des pneus Michelin et doublé ses relais avec un coup d’avance sur Porsche, ce qui avait contribué à la victoire de la R18 e-tron quattro n°7 sur les 919 Hybrid. Aujourd’hui, c’est la firme de Stuttgart qui a tiré parti des qualités des pneus Michelin pour remporter la première édition des 6 Heures du Nürburgring. Nous sommes particulièrement satisfaits de ce choix de notre partenaire, qui met en évidence toute la fiabilité des pneus Michelin, même sur un tracé très exigeant et tendanciellement sous-vireur comme celui de la Grand Prix Strecke. »

Doublé des Porsche 911 RSR en catégorie LM GTE Pro et victoire de Ferrari en LM GTE Am

Porsche domine au Nürburgring également en catégorie LM GTE Pro, où les voitures n°91 et 92 devancent, à la fin de l’épreuve, la Ferrari 458 GTE n°71 de l’équipe AF Corse. Si la voiture n°91 (Lietz/Christensen) s’installe rapidement en tête du peloton peu après l’arrêt de la Ferrari 458 GTE n°51 (Bruni/Vilander) pour des problèmes techniques, il faudra attendre la quatrième heure de course pour que la 911 RSR n°92 (Pilet/Makowiecki) ait raison de la Ferrari 458 GTE n°71 (Rigon/Calado).

En catégorie « Pro », la firme au cheval cabré doit se contenter de la troisième marche du podium, mais dans la catégorie cadette Andrea Bertolini et ses coéquipiers, sur la Ferrari 458 Italia n°72, s’imposent grâce au dépassement spectaculaire de l’italien sur Paul Dalla Lana (Aston Martin Vantage GTE n°98). Perrodo, Collard et Aguas (Ferrari 458 Italia n°83) complètent le podium de la catégorie.

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