Si la catégorie GTE va évoluer dès 2016, c’est ensuite le LM P2 qui va subir un lifting l’année suivante. Les objectifs sont clairs : meilleure performance pour un budget inférieur, amélioration de la sécurité, assurer une compétition serrée et sportive, créer un modèle économique propre pour développer et exploiter les LM P2, protéger les concurrents contre une compétition déloyale et la course à l’armement, créer une catégorie internationale permettant aux équipes d’aligner des LM P2 dans les différents championnats. Les nouvelles LM P2 rouleront de 3 à 4 secondes plus vite au Mans.
Les procédures de sélection ont été lancées il y a peu, l’adoption du règlement final se faisant en décembre prochain. Quatre constructeurs seront bien retenus, dont un Nord-Américain. Les candidats doivent sur la base d’un règlement technique défini, prouver la solidité de leur entreprise, démontrer les qualités techniques de leur projet et garantir un dispositif de réduction des coûts pour les équipes. Le budget devrait revenir à celui de 2012.
Le prix maximum pour le châssis est fixé à 480 000 euros, hors moteur et électronique. Les constructeurs doivent garantir un service client sur chaque épreuve du championnat disputé, une tarification des pièces détachées inférieure aux coûts actuels et contrôler en permanence leurs prix. L’appel d’offre a été lancé le 13 mai et est clos depuis le 10 juin. Un comité de sélection composé à parts égales de représentants de l’ACO, l’IMSA et la FIA établira une liste de sélectionnés, qu’ils rencontreront individuellement par la suite. La décision finale interviendra au plus tard le 8 juillet prochain.
Un fournisseur électronique unique sera désigné à la rentrée. Les candidats devront justifier d’un matériel de qualité, performant et à coût raisonnable. Le motoriste sera lui aussi unique en marque blanche. Un appel d’offre sera lancé dans le courant de l’été et sélectionné à la rentrée. Il sera encadré par la FIA et l’ACO. Après consultation des 21 constructeurs actuels et potentiels, la conclusion pour obtenir un moteur performant, à coût raisonnable, fiable et avec un service d’entretien et de maintenance adéquat a abouti à la volonté de choisir un motoriste unique. Ce fournisseur sera exclusif pour le FIA WEC, l’ELMS et l’Asian Le Mans Series. Ce même moteur sera éligible sur le TUDOR parmi les motoristes éligibles sur le continent américain.
Les nouveaux prototypes LM P2 ressembleront aux prototypes LM P1 actuels. Le prix des pièces détachées sera fixé à 140% du prix de la voiture contre 150% actuellement. Le cahier des charges prévoit un moteur atmosphérique de 600 cv max. Il sera disponible sous forme de location horaire incluant tous les services : assistance sur circuits, révisions. Aucun surcoût en défaveur des teams ne sera autorisé.
La sécurité a été au centre des discussions avec la mise en place de câbles de rétention des roues en cas de choc, des panneaux de protection latérale en Zylon et un crash box à l’arrière de la voiture.
Le TUDOR aura droit à quelques largesses avec plusieurs types de motorisations éligibles. Les performances moteur devront être identiques à celle du moteur unique en FIA WEC. Quelques zones de carrosserie pourront être modifiées dans un but de personnalisation. Les concurrents roulant en TUSC invités au Mans devront aligner leurs voitures en configuration châssis FIA WEC. Ils auront la possibilité d’y conserver leur motorisation TUDOR, les paramètres de performances étant dans ce cas établis par l’ACO.
