La première étape.
« L’objectif est clair : assurer la succession de la ORECA 03. L’approche a fait l’objet, comme c’est le cas de tous les projets chez ORECA, de la rédaction d’un cahier des charges avec des objectifs quantifiables à atteindre dans différents domaines : mécanique, aéro, ergonomie, etc. Ce cahier des charges intégrait notamment les retours de nos teams-clients, y compris au niveau de l’exploitation, le but étant naturellement d’améliorer tous les points. »
Différenciation.
« Même s’il est logiquement très différent de la ORECA 03R, le look de la ORECA 05 n’a pas été une priorité. Il est guidé par le règlement et les choix techniques. En revanche, nous avons cherché à tout optimiser. Nous avons gagné en performance, objectif naturel, mais aussi au niveau de la facilité d’exploitation pour les teams et les pilotes. Le panel de réglages est plus large et c’était un tout autre défi. La philosophie aéro est peut-être légèrement plus orientée Le Mans. »
L’approche.
« La ORECA 05 est résolument tourné vers l’horizon 2017. La réglementation LM P2 va évoluer et nous en avons, entre autres, tenu compte des problématiques budgétaires des teams. L’objectif est de rationaliser l’investissement, avec un amortissement passant de deux à potentiellement six ans. On parle donc d’un projet 2015/2020, plutôt que 2015/2017. Si la voiture devra logiquement évoluer, le but est de permettre aux équipes de ne pas tout changer lors de l’introduction du nouveau règlement. »
Baby LM P1.
« Nous pourrions dire que nous avons franchi des paliers à plusieurs niveaux. Mais en termes de qualité de finition, nous sommes entrés dans un nouveau monde. Nous avons la contrainte du cost-cap, respecté à la lettre, et d’un coût d’exploitation maîtrisé, mais nous avons voulu une qualité digne d’une LM P1. La ORECA 05, à ce niveau, c’est une baby LM P1. Et le faire dans ce cadre, c’est une fierté. »
En route pour Le Mans.
« Les premiers tests se sont biens déroulés, nous permettant de corréler les données de simulations avec la piste. L’absence de problèmes techniques majeurs nous a vraiment permis d’optimiser notre temps de développement avant de figer la configuration réglementaire pour le processus de réglementation. Le fait d’être compétitif dès les premières courses, et même de se battre pour la victoire, a été une première satisfaction. La victoire à Imola, elle est une récompense, mais aussi la meilleure motivation pour la suite. »