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La convergence GT bientôt remise sur les rails…

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Abandonnée il y a maintenant deux ans, la convergence GT pourrait bien revenir sur le devant de la scène après que la FIA ait l’intention de proposer un Championnat du Monde GT. Plusieurs constructeurs verraient d’un bon œil un rapprochement des règles GTE et GT3 afin d’avoir une plate-forme GT unique. L’arrivée progressive des autos équipées d’un moteur turbo a fait ressurgir l’envie d’une réglementation commune.

A l’heure actuelle, les GTE peuvent rouler dans trois championnats à travers le monde, à savoir FIA WEC, ELMS et WeatherTech SportsCar Championship. Les GT3 peuvent quant à elles s’exprimer dans quasiment toutes les séries GT.

Ferrari et Porsche restent dans l’attente d’un vrai titre mondial GTE, ce que Audi a refusé jusqu’à présent. Aston Martin, Ferrari, Ford et Porsche font les beaux jours du GTE. Corvette se contente d’une présence sur le territoire américain avec une pige aux 24 Heures du Mans et BMW a développé une M6 que l’on peut qualifier de GT3++ réservée là aussi au marché américain.

Si on écoute les rumeurs du paddock, Bentley, BMW, Jaguar, Lamborghini et McLaren sont en route vers le GTE même si aucune des cinq marques ne s’est déclarée. « J’ai de grands espoirs pour que la convergence GT soit relancée et je pense que c’est le cas » a déclaré Jens Marquardt, directeur de BMW Motorsport, à Sportscar365. « J’ai dit à Jean Todt qu’il était plus important de classer les catégories GT avant de penser à mettre des championnats. C’est plus judicieux de le faire dans ce sens que dans le sens inverse. »

Jens Marquardt milite pour une plate-forme commune afin d’avoir des marchés durables : « Vous pouvez alors faire quelque chose de plus poussé où vous pouvez mettre plus d’argent sur la performance, le moteur et l’aéro. Mais ce que les clients ont vraiment besoin, c’est d’avoir un programme efficace en ce qui concerne les coûts de fonctionnement. Si vous avez un développement correctement partagé, il est alors possible de bénéficier de la fiabilité et tout ce qui va avec. Vous pouvez alors être plus efficace sur vos clients, ce que je pense être la chose la plus intelligente. »

Ferrari a déjà une base commune sur sa 488 dont les versions GTE et GT3 partagent le même châssis. Chez BMW, on fait le choix de partir de la GT3 avec le même groupe motopropulseur.

Présent sur les deux fronts, Porsche laisse ses clients s’exprimer en GT3. « Les différences entre les GT3 et GTE sont de moins en moins importantes » a indiqué le Dr Frank-Steffen Walliser, en charge de Porsche Motorsport. « Avec toutes les données et les outils techniques que nous avons aujourd’hui, il devrait être possible d’équilibrer les voitures. Nous avons besoin d’avoir une plate-forme pour les clients et les gentlemen. Comment les différencier fait partie des négociations en cours. »

Doug Fehan, responsable du programme Corvette Racing, est favorable à une reprise des discussions sans avoir la certitude que cela va changer les choses : « Je pense que l’objectif des organisateurs a toujours été d’avoir un ensemble de règles communes. Diverses tentatives ont été faites dans le passé et nous avons été proches d’y arriver. A chaque fois, quelque chose a surgi et empêché que le dossier aille au bout. Cela ne signifie pas que des efforts ne doivent pas être faits pour essayer d’atteindre cet objectif. Il y a un sens pour le faire mais il y a tant de paramètres à prendre en compte. C’est juste un objectif très difficile à atteindre. »

Si à la FIA on aimerait avoir un Championnat du Monde GT autonome, Pierre Fillon et Gérard Neveu préfèreraient avoir un vrai titre mondial GT en FIA WEC. « Actuellement, nous avons quatre à cinq constructeurs, soit plus que dans les autres championnats du monde » a souligné Walliser. « Nous allons devoir discuter à propos du format parfait, mais je pense qu’actuellement le spectacle en FIA WEC est très attrayant. » 

Avant de voir plus haut, Lamborghini se satisfait d’un engagement en GT3. Lamborghini Squadra Corse est présent massivement en GT3 depuis le début de l’année. « Actuellement, le niveau en GT3 où les pilotes professionnels sont autorisés est très élevé » a précisé Giorgio Sanna, patron de Squadra Corse. « Il y a moins d’espace pour les programmes clients et gentlemen. Selon moi, c’est un problème. Le GT3 est né pour avoir une catégorie Pro-Am. Il est préférable d’avoir une série de haut niveau qui pourrait être intéressante pour quelqu’un qui veut une exposition maximale, mais qui maintiendrait des règles sportives qui donnent accès aux vrais clients. »

Porsche va sortir sa nouvelle GTE la saison prochaine, Ford a prolongé son programme GTE jusqu’en 2019. BMW est certainement à ce jour la marque la plus proche de rejoindre la catégorie GTE via une nouveau modèle. D’autres militent pour que les LM P1 soient remplacées à terme par des GT nettement plus extrêmes qui pourraient faire la part belle aux technologies du futur. La Green GT H2 Speed en est le parfait exemple. Les gentlemen ne seraient pas contre l’arrivée des GT3 en Am. A contrario, les pilotes professionnels ne veulent pas des différentes aides au pilotage présentes sur les GT3. Le développement moteur sur les GTE coûte très cher pour finalement balancer les différents modèles.

Si avoir une Balance de Performance se justifie en GT3 compte tenu de programmes clients, on persiste à dire qu’il ne devrait pas y avoir d’équilibre en GTE où les autos sont développées directement par les constructeurs. Au fil du temps, BOP et ‘sandbagging’ font partie du paysage GT. Le sujet est vaste, complexe et mérite qu’on s’y attarde. On part acheter une boîte de Guronsan et on revient vers vous très vite…

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