Voir un prototype Ferrari porter le numéro 1 aux 24 Heures du Mans a été le vœu de beaucoup de fans et il a été exaucé en 1995 avec une Ferrari 333SP arrivée en droite ligne de la catégorie WSC de l’IMSA. Avec René Arnoux, Massimo Sigala et Jay Cochran derrière le volant, l’idée était bien de faire vibrer les nombreux spectateurs mais la belle jaune a eu du mal à s’exprimer, la faute à un capteur que les concurrents devaient installer sur le limiteur de vitesse. Massimo Sigala, propriétaire de l’auto, a eu envie de raccourcir son expérience sarthoise : « Quand j’ai vu ce qui se passait lundi, si j’avais été seul, je rembarquais la voiture. Il n’était plus concevable de modifier le moteur à base F1 préparé à Modène. On a bien monté le capteur, mais il n’avait plus la même efficacité. » Au lieu d’un possible 3.43 au tour, la Ferrari ne pouvait descendre sous la barre des 4 minutes avec un 303 km/h alors que l’équipe attendait 343 km/h. « Ce n’est pas logique d’avoir la F40 devant nous » pestait Sigala. La course n’aura guère été plus chanceuse avec un abandon après seulement 20 minutes alors que Sigala était remonté dans le tiercé de tête. Le moteur a eu raison de la #1.