A 65 ans, Koei Saga a pris les fonctions de directeur technique du Toyota Gazoo Racing en juin dernier. Titulaire d’un Master d’ingénierie mécanique, Saga-san est entré chez Toyota en 1977 chez TMC avant de rejoindre le département Motorsport dix ans plus tard.
Comme toute l’équipe, le Koei Saga a mal vécu le final des 24 Heures du Mans 2016 : « Notre objectif était de gagner Le Mans et nous nous sommes préparés comme il fallait pour cela depuis l’année passée » a déclaré le responsable du Toyota Gazoo Racing. « Compte tenu de nos simulations d’avant-course et des essais, nous étions très optimistes et jusque dans les dernières minutes, le plan suivait son cours. Cependant, nous avons été malchanceux lors des deux dernières minutes. Mais c’est la course. »
Le final improbable ne change pas les plans du Toyota Gazoo Racing qui compte bien revenir dans la Sarthe pour monter enfin sur la plus haute marche du podium : « Nous avons l’intention de boucler plus de kilomètres que nos rivaux et cela va nous demander encore plus de travail. Notre plan initial ne change pas. Par conséquent, nous avons besoin de faire encore plus d’efforts en vue de 2017 et débuter le développement à un stade plus précoce. »
Le constructeur japonais utilise la compétition pour faire avancer les voitures de monsieur tout le monde, ce que ne dément pas Koei Saga : « Nous avons une voiture de course hybride et bien entendu les contraintes de la compétition sont bien plus difficiles que sur la route avec les conducteurs ordinaires. Les vitesses sont plus élevées et pour cela nous avons besoin d’avoir une meilleure technologie afin d’avoir plus de puissance et moins de pertes. Tout doit être relié à des nouvelles technologies qui doivent être mises au point dans un temps assez court. Cette capacité de développement est utilisée dans la nouvelle Prius ou le plug-in pour les voitures hybrides. Ce qui conduit à une plus grande efficacité énergétique conduit finalement à un énorme avantage pour le client. »
Voir des autos badgées Gazoo à l’avenir n’est pas à exclure : « C’est mon intention. Nous avons déjà quelques voitures sur le marché avec la marque Gazoo au Japon. En Europe, le défi est de taille parce que nous avons plus de concurrents et c’est aussi une question de coût. Cependant, je travaille sur le dossier. »
Les nouvelles technologies sont forcément à l’étude chez Toyota, aussi bien la pile à combustible que l’hydrogène : « Je pense que l’un des grands défis en ce qui concerne la pile à combustible reste que le réservoir est encore assez grand et même trop grand. Il faut travailler sur la densité ou la puissance de sortie. Le développement de tout cela doit encore être poussé pour que ce soit dans une voiture de course. »