Stabilité ! Tel est le maître mot depuis plusieurs saisons en International GT Open. Jesus Pareja et son équipe font dans la continuité au niveau du règlement mais aussi des équipes présentes. La saison écoulée a tenu ses promesses même si le plateau de Super GT (GT2) commence à s’effriter quelque peu, au contraire du GTS (GT3) qui connaît l’affluence des grands jours. Pour 2014, huit meetings seront au programme avec comme seul changement l’absence du Paul Ricard au profit de Budapest. Comme chaque année, la finale de Barcelone a fait le plein le week-end dernier avec près de 40 autos en piste. C’est désormais une tradition depuis plusieurs années, Jesus Pareja nous a convié à un dîner où était aussi présent l’ancien pilote de Formule 1 Luis Perez-Sala. De quoi remonter dans le temps mais aussi faire le bilan de la saison écoulée et de parler de l’avenir avec l’homme fort de l’International GT Open.
Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée ?
« Bien sûr nous ne sommes jamais là où l’on veut être. Cependant, le bilan est positif. Nous avions un peu peur avant le début de saison car la crise en Espagne est toujours bien présente. C’est la même chose en Italie. Ces deux pays représentent la majorité de nos concurrents. En revanche, nous étions confiants pour l’European F3. Le championnat GT Open a débuté avec environ 25 autos et le plateau est monté petit à petit. On a pu voir que les GT3 étaient dans des chronos quasiment similaires aux GT2. Il y a une dizaine de pilotes qui arrivent de la F3, ce qui monte forcément le niveau. Auparavant, ces jeunes ne pensaient que F1, DTM ou GP2. Maintenant, ils ont bien compris l’importance du GT. La moyenne des engagés se situe à 30 autos et Barcelone a une nouvelle fois été un événement spécial avec plusieurs renforts »
Il faut s’attendre à plus d’autos en 2014 ?
« Certains circuits sont limités au niveau des stands et nous ne voulons pas que des équipes ne puissent pas avoir de box. Il faut aussi composer avec l’European F3 où quelques équipes alignent quatre ou cinq autos. »
Le principal changement sera que des GTS rouleront dans la catégorie Super GT…
« Les équipages professionnels ne pourront pas rouler en GTS mais en Super GT. Avoir deux pilotes professionnels dans la même auto fait que les écarts avec les Super GT se sont réduits. Cela n’a pas de sens pour les équipes de dépenser autant d’argent pour aligner des GT2 qui sont dans les mêmes temps que les GT3. J’aime les GT2 mais ce sont des autos qui coûtent beaucoup d’argent. Les GT2 ont un règlement technique et on se doit de s’adapter à cette situation. Pour nous, le mot clé est stabilité. »
Le Paul Ricard disparaît du calendrier. C’était une volonté ?
« Absolument pas ! Le problème reste toujours le même. Il est compliqué de mettre sur pied un calendrier. On aime le Paul Ricard et nous comptons bien y revenir en 2015. Nos concurrents pourront tout de même rouler dans le Var à l’occasion des Winter Series. L’idée est d’avoir le même format que sur la saison régulière. »
Il faut s’attendre à d’autres changements à plus long terme ?
« Nous ne sommes pas intéressés par des courses de 6 heures ou 12 heures. Ce n’est pas notre credo. En revanche, pourquoi pas trois heures. On en saura plus sous peu. On réfléchit à plusieurs solutions avec la possibilité de mettre en place une course où l’on réunirait les dix meilleurs Super GT et GTS. Rien n’est encore figé. Le futur est on ne peut plus clair. Le FIA WEC et l’ELMS font la part belle aux GTE, la Blancpain Endurance Series connaît le succès avec ses GT3. Creventic fait dans l’endurance tout comme le VdeV Endurance Series. Pour notre part, nous sommes axés sur le GT sprint. Nous discutons avec la FIA pour que les Super GT aient un vrai règlement technique. Le Super GT, c’est l’atmosphère du GT2. Les GT2 se doivent d’être plus rapides que les GT3. »