Le Team AKKA-ASP a franchi une nouvelle étape cette année en alignant une Mercedes-AMG GT3 en Blancpain Sprint Cup pour la gagne au général, sans oublier les 24 Heures de Spa d’où l’équipe de Jérôme Policand est repartie avec la deuxième place. Habitué à jouer les premiers rôles sur la scène nationale tout en roulant à l’international, le Team AKKA-ASP a dû éplucher les nouvelles règles Blancpain GT Series 2016 et on peut faire confiance à Jérôme Policand et son équipe pour ne rien laisser au hasard. Le patron du Team AKKA-ASP est revenu avec nous sur les règles mises en place cette année.
“La grosse nouveauté pour tout le monde est la fenêtre des arrêts en Blancpain Endurance Cup” nous a confié Jérôme Policand. “Personnellement, je trouve cette règle positive car elle laisse la place à la stratégie sur des courses de 6 et 24 heures. Il ne faut surtout pas oublier que le championnat combine des équipages Pro, Pro-Am et Am. En dehors de l’arrêt en lui-même, il y a toute une déperdition de temps et tout n’est pas aussi régulier en Pro-Am ou Am que cela peut l’être en Pro. La règle laisse plus de temps aux Am et donc moins de stress pour eux.”
L’arrêt technique aux 24 Heures de Spa est tout aussi positif : “Cet arrêt nous a obligé à changer les freins. Je comprends la frustration de ceux qui pouvaient boucler la course sans les changer. Le GT3 est fait pour que les choses soient équilibrées et là c’est équilibré. WRT a connu un accroc en début de course et ils ont terminé sur le podium. On peut prendre cet arrêt technique pour un droit à l’erreur. Nous ne sommes pas en F1 et je ne pense pas que le résultat de Spa puisse être remis en question.”
“Pour ce qui est du Full Course Yellow, il faut voir cette règle sur un plan sécuritaire” poursuit Jérôme Policand. “Il est mis en place pour régler un problème sur le circuit. Avec le safety-car, il y a toujours un temps de latence ou le premier réflexe est de rattraper le plus vite possible le safety-car, ce qui peut-être nocif. Le souci du Full Course Yellow reste les écarts entre les autos avant et après la procédure. Il y a comme une zone grise avant et après. Cependant, le FCY a l’avantage de faire des relances plus sécuritaires et de rajouter de la stratégie. Le gentleman repart à la place où il était. Avec le safety-car, il y a aussi le côté chance.”
Selon Jérôme Policand, d’autres règles devraient être étudiées : “Je pousse pour qu’il y ait un poids moyen en Am. C’est le poids de l’auto qui doit compter. Un équipage peut être désavantagé compte tenu du poids moyen des pilotes. Le personnel doit aussi être surveillé. Aux 24 Heures de Spa 2011, nous avions 12 personnes pour deux autos et nous sommes passés à 24, soit le double. Au départ, une seule tour de ravitaillement était en place, maintenant il en faut une par voiture. On est à la limite de ce qu’une équipe peut supporter. Pour une voiture, il faut au minimum 7 personnes. Les décisions prises par SRO vont dans le bon sens sachant que c’est loin d’être facile…”