Fort d’un titre Blancpain Endurance Series en Gentlemen Trophy, le team Sofrev-ASP relève un nouveau défi cette saison avec une présence en European Le Mans Series dans deux catégories. Une Ferrari F458 Italia roule en GTE aux mains de Soheil Ayari, Anthony Pons et Fabien Barthez, alors qu’une 458 Italia GT3 est partagée par Pascal Gibon, Christophe Bourret et Jean-Philippe Belloc en GTC. En complément à son engagement en ELMS, le team Sofrev-ASP aligne trois Ferrari en Championnat de France GT avec la ferme intention de garder la couronne.

Le gros morceau de la saison reste les 24 Heures du Mans où la Ferrari de Barthez/Pons/Ayari ira se battre contre les équipes les plus affutées en GTE-Am. Le trio pourra compter sur les 12 participations mancelles de Jérôme Policand pour briller en territoire sarthois. Avec ses 11 participations, Soheil Ayari fera office de capitaine de route avec à ses côtés Anthony Pons qui compte un titre ELMS mais aussi une 2ème place au Mans en 2012, et Fabien Barthez qui fera ses débuts sur le grand circuit des 24 Heures du Mans. En attendant, le team Sofrev-ASP va retrouver le tracé d’Imola en fin de semaine, là où l’équipe avait brillé l’an passé en Championnat de France GT. Avant le rendez-vous italien, Jérôme Policand fait le point sur le début de saison…

Les débuts en ELMS sont conformes à tes attentes en GTE ?

 « A Silverstone, on espérait terminer entre la 5^ème et 7^ème place en GTE. Une pénalité nous a coûté à coup sûr la 5^ème position. La qualification a été plutôt bonne sachant que c’était réellement la première fois que nous exploitions l’auto. A mi-course, nous étions virtuellement 3^ème. Fabien a été confronté pour la première fois aux pilotes professionnels en bouclant un relais solide. Nos Bronze ont été bons en termes de performance pure. Il nous faut maintenant améliorer la gestion du trafic. La consigne passée était de ramener les autos à l’arrivée. Anthony a pris un bon départ pour se caler dans un bon rythme. »

Que retenir du meeting en GTC ?

 « La course fut plus compliquée car nous n’avons pas pu optimiser le temps de conduite de Jean-Philippe. Compte tenu d’une autonomie de 1h05, il faut optimiser ce temps de conduite. L’équipage est solide sachant que nous n’avons pas de Silver. On savait depuis le début que ce serait plus dur car il y a une confrontation en piste Bronze/Silver durant deux heures. Les Silver sont plus proches des Gold et Platinium que des Bronze. Il faut donc mettre en place une stratégie parfaite. Il serait judicieux que les Bronze roule 1h30 s’ils sont deux dans un équipage. Cela permettrait d’optimiser le Gold. Le team a toujours eu de super pros avec des gentlemen mais quasiment jamais de Silver. Nous sommes satisfaits de ce premier meeting. »

 Le gros morceau va être Le Mans. Le team Sofrev-ASP est prêt ?

 « Les deux meetings ELMS nous servent de préparation pour Le Mans. C’est un gros travail pour nous mais surtout une belle évolution. C’est notre première année en GTE et nous sommes pris au Mans, qui plus est avec un bon équipage. On ne peut qu’être satisfait. Au Mans, nous serons dans la cour des grands. »

 L’idée est de s’étendre en 2015 ?

 « Cette année est faite pour acquérir de l’expérience mais si on s’étend, on ne pourra le faire qu’avec des partenaires solides. »

Les 24 Heures de Spa seront au menu ?

 « Oui avec deux Ferrari. Nous avons à notre actif deux victoires en trois participations. Le premier équipage est bouclé avec Jean-Philippe Belloc, Julien Canal, Pascal Gibon et Christophe Bourret. La seconde auto sera confiée à Olivier Panis, Eric Debard, et deux autres pilotes à confirmer. »

 Le premier meeting GT Tour a été plus compliqué…

 « Globalement, nous étions en retrait sur le meeting. Nous avons assuré des points le samedi sans faire d’étincelles en performance pure. Cela prouve que malgré notre pseudo domination l’an dernier, nous avons encore des choses à apprendre. La Ferrari de Badey/Beaubelique a abandonné sur une casse de la boîte de vitesses, celle de Panis/Debard suite à un accrochage. La seule satisfaction du week-end a été Moullin-Traffort/Giauque mais le démarreur est tombé en panne au moment du ravitaillement. Au final, nos trois autos ont abandonné. Le travail de l’équipe n’est pas remis en cause. Je tiens à souligner que j’ai beaucoup apprécié durant ce week-end difficile, l’attitude des pilotes qui se sont montrés très constructifs avec toute l’équipe. Je ne suis pas du tout découragé pour la suite, mais juste vexé et déçu pour l’équipe qui a beaucoup travaillé en enchaînant Silverstone et Le Mans Je retiens que quand on gagne, tout paraît facile, alors que cela ne l’est pas. A présent, nous avons tous les éléments pour réussir. »

Quel est ton regard sur le championnat 2014 ?

 « La qualité est toujours là même si la quantité est inférieure à l’année passée. Il y a un vrai enjeu sportif avec près de 20 belles autos. La catégorie GT3 devient de plus en plus professionnelle. Trouver un financement pour un championnat national n’est pas simple. A nous de démontrer que ce championnat a une vraie valeur sportive et à nous de lui redonner un vrai coup de boost. Nos trois équipages sont conformes à la philosophie de l’équipe. Le titre, c’est des points ! Comme l’année passée, il faudra être constant. Là, personne ne se détache vraiment. Sur le papier, Armindo/Narac sont en pointe. Raymond fait office de référence pour les gentlemen. Son retour est une très bonne chose. Les Audi semblent être au rendez-vous. La Ferrari reste une très bonne auto, peut-être pas la meilleure mais elle ne passe jamais au travers et elle plaît aux gentlemen. »