Comme la concurrence, Michelin continue de peaufiner sa gamme pneumatique en vue de la saison à venir. La firme clermontoise sera bien active sur les différents circuits de la planète Endurance. Si les pneus équipant les LM P1 connaître qu’une évolution annuelle normale, les dossiers LM P2 et GTE sont plus pointus. Entre l’arrivée des nouvelles LM P2 et le facteur pneumatique de la BOP en GTE, Les équipes de Jérôme Mondain sont bien occupées. Le responsable des programmes Endurance chez Michelin Motorsport a fait le point avec nous à quelques jours du lancement de la saison.

Les nouvelles règles LM P2 ont demandé beaucoup de travail aux développeurs ?

“Le changement de réglementation impacte fortement le pneumatique. Le compromis est différent du passé et c’est une belle opportunité pour nous de relever le défi. Nos équipes ont redoublé d’efforts avec la ferme volonté d’être dans le match. Il a fallu quasiment repartir d’une feuille blanche. Même si dans le passé nous avons eu de bons résultats, nous n’étions pas au niveau où nous voulions être. Le changement de réglementation remet les choses à plat. Les tests hivernaux ont montré un bond en avant significatif par rapport à 2016. On doit encore apprendre et franchir une nouvelle étape. Nos récents essais ont permis d’apporter des retouches.”

Chez Michelin Motorsport, on prépare 2018 dès maintenant ?

“Il faut séduire pour 2018. On veut déjà montrer une belle dynamique en vue du futur. Les moyens sont mis en termes de budget et de capacité de développement. On sait le travail qui était à faire. La piste rendra son verdict. Les graines ont été semées et la récolte ne se fait pas dans les trois jours qui suivent. C’est un investissement sur le long terme. Le fait que nous ne soyons pas présents en masse cette année va nous permettre de travailler sur les détails.”

La gamme LM P1 va elle aussi évoluer ?

“C’est une phase de développement traditionnel. Il ne faut pas s’attendre à une révolution. La gamme devrait être finalisée sous peu. Pour ce qui est du LM P1 non hybride, il y a une vraie volonté d’être présent. Cependant, nos ressources sont limitées. Nous travaillons sur différentes approches.”

On a vu l’an passé que les pneus avaient une influence en GTE. Où en est-on à l’entame de la saison 2017 ?

“Les détails de la BOP finissent de se caler. De notre côté, il faut adopter la bonne stratégie en apportant ce qu’on peut faire de mieux. Le pneumatique est un nouveau paramètre et ce sera certainement un des paramètres clés de l’année. Il faut aussi faire face à la réduction du nombre de trains. C’est une vraie révolution car il faut tenir compte de l’architecture des différentes autos. C’est pour Michelin un vrai challenge. Les pilotes devront boucler deux relais dans de bonnes conditions. 2017 est une année forte sur le plan du développement pneumatique. Par chance, les chantiers sont séquencés.”