Ultimate fait partie des équipes qui ont fait le transfert CN/LM P3 cette année avec la présence d’une Ligier JS P3 en European Le Mans Series pour François Heriau, Matthieu et Jean-Baptiste Lahaye. Si Ultimate est bien un team de compétition à part entière, c’est aussi une famille qui se déplace sur les circuits puisque l’écurie bretonne ne compte que 12 personnes avec aucun salarié à plein temps. Cette première saison en ELMS permet de prendre la température de la catégorie LM P3 avant de voir plus haut. 2017 pourrait passer par une deuxième Ligier JS P3 et une présence des Lahaye brothers aux 24 Heures du Mans sur une LM P2.

Le meeting du Red Bull Ring a cause bien des soucis à l’équipe Ultimate avec une casse moteur dès les essais libres. Après avoir changé le moteur en seulement 2h30, Matthieu Lahaye est parti à l’assaut de la qualification avec un très beau 4ème temps en seulement 5 minutes de piste. La course n’aura pas permis de concrétiser, le trio de la #17 ne voyant pas l’arrivée suite à une crevaison qui a trop endommagé la Ligier JS P3. A mi-saison, Jean-Baptiste Lahaye dresse un bilan plutôt positif des débuts d’Ultimate en LM P3.

Que retenir de la première partie de saison ?

« Pour nous, ce passage en European Le Mans Series est un grand pas en avant car nous venons du CN. L’équipe s’est très bien acclimatée à ce changement. Nous n’avons pas connu de grosse casse mais on ne peut pas dire que la malchance nous a épargné. Les qualifications sont dans l’ensemble plutôt positives, ce qui montre que la performance est là. François et moi devons appréhender le trafic des LM P2 et GTE. Nous avons plus de mal que Matthieu à faire la différence. L’équipe est très compétente surtout que nous n’avons qu’un ingénieur pour tout faire. Marie-Alice tient aussi bien la perche lors des arrêts que le chrono et elle a les yeux rivés sur les ordinateurs. Nous sommes dans le haut de tableau pour ce qui est des arrêts. Le seul bémol reste le côté financier car il y a différentes choses qui ont augmenté la facture globale. »

L’auto est plaisante à piloter ?

« Ce n’est que du bonheur. Elle est fiable et nous jouons le milieu de tableau. L’objectif est de rentrer dans le top 5 d’ici la fin de saison. En venant dans ce championnat, on s’attendait à une grosse compétition et c’est un peu pour cela que l’on est venu dans le championnat. Nous pouvons être fiers car nous ne sommes pas ridicules. La Ligier JS P3 est facile à prendre en main car ce n’est pas pour autant que c’est facile d’aller vite. »

L’idée est de poursuivre en LM P3 en 2017 ?

« Continuer en LM P3 fait partie de nos objectifs avec pourquoi pas une seconde auto. Nous aimerions également faire des courses un peu plus exotiques. Nous avons d’ailleurs pris un engagement pour les 12 Heures d’Abu Dhabi en décembre prochain. On aimerait bien que les Etats-Unis s’ouvrent au marché LM P3. Nous ne sommes pas fermés non plus à aller en Asie. Le team veut faire les choses du mieux possible en découvrant de nouveaux horizons. »

Un passage en LM P2 est dans les tuyaux ?

« La piste LM P2 n’est pas fermée mais pour le moment je la vois plus comme une présence aux 24 Heures du Mans en tant que pilote. Ce serait vraiment bien de disputer cette course avec Matthieu. Si l’opportunité se présente pour 2017, alors nous la saisirons. On a chacun un métier qui nous prend beaucoup de temps. SI nous devions nous-mêmes faire rouler une LM P2, il faudrait complètement restructurer l’équipe. »