Le JDC-Miller Motorsports fait partie des dernières équipes à avoir rejoint la catégorie Prototype Challenge en WeatherTech SportsCar Championship. Avant cela, l’équipe dirigée par John Church a écumé les pelotons de la Star Mazda et de l’IMSA Lites. Adam Christodoulou, Tristan Vautier et Gabby Chaves ont fait partie des pilotes de l’équipe dans le passé. IMSA Lites, Star Mazda, IMSA, partout où est passé JDC-Miller Motorsports, le succès est vite venu. L’écurie basée à Minneapolis, qui s’est imposée aux 24 Heures de Daytona, peut se targuer d’avoir remporté 25 courses consécutives en IMSA Lites. Un record ! 2017 passera par des débuts en LM P3 avec au moins une Ligier JS P3 alignée dans la tout nouveau Prototype Challenge presented by Mazda. Ce n’est pas tout car le LM P2 est dans le viseur des Américains. Matthias Czabok, en charge du développement de l’équipe, nous a donné les orientations futures du JDC-Miller Motorsports qui reste plus que jamais en lice pour la couronne dans le championnat IMSA.

L’équipe est satisfaite de son engagement en Prototype Challenge ?

“C’est notre troisième saison dans le championnat et nous sommes un des nouveaux teams à avoir rejoint la série après l’unification GRAND-AM/ALMS. Avant cela, nous étions fortement impliqués en IMSA Lites et Star Mazda avec plusieurs autos. Notre stratégie a toujours été claire : y aller étape par étape. Le Prototype Challenge correspondait parfaitement à ce que nous recherchions. Cependant, il va falloir prendre une autre direction en 2018 compte tenu de l’arrêt de la catégorie.”

D’où une implication en LM P3 dès 2017…

“L’idée est d’avoir une ou deux Ligier JS P3 sachant que la première devrait arriver dans peu de temps. Nous serons présents en parallèle en Lites 2 avec plusieurs autos, sans pour autant mettre de côté notre engagement en PC. Ce changement représente pour nous un gros effort financier.”

Le team lorgne sur le P2 ou le DPi ?

“Cela fait partie des réflexions sur le court terme, plutôt plus pour une LM P2 qu’une DPi. La décision finale se prendra sous peu. Il y a différentes options : rouler en 2017 sur les courses longues, ne disputer que des essais ou attendre 2018. Là aussi, le budget est important et ont doit le faire que si tout est réuni pour bien figurer. Des discussions sont en cours avec trois des quatre constructeurs : ORECA, Onroak Automotive, Riley-Multimatic. Notre relation avec ORECA est parfaite, nous allons entamer une collaboration avec Onroak pour le LM P3 et nous avons pris contact avec Riley. Tout reste donc ouvert.”

Garder vos pilotes actuels fait partie des priorités ?

“Nos pilotes sont par tradition fidèles à l’équipe. C’est le cas de Stephen Simpson, Kenton Koch, Mikhail Goihkberg ou Chris Miller. Nous sommes également ravis de faire rouler Michael Johnson en Continental Tire sur une BMW équipée à son handicap (ndlr : Michael Johnson est le seul pilote paralysé à avoir une licence IndyCar). Nos programmes sont articulés autour des clients.”

Vous êtes confiant sur la mixité PC1/PC2 en 2017 ?

“Les autos IMSA Lites sont très rapides. Lorsque nous avons effectué des essais en même temps que la PC, cette dernière n’a pas pu suivre. Je pense qu’un très bon pilote IMSA Lites pourra être plus rapide qu’un gentleman en LM P3. Il faudra être bon dans le trafic. Le gros avantage de la formule est qu’il sera possible de débuter en Lites avant de passer en P3. Les pilotes sont tous enthousiastes à l’idée de voir les LM P3 aux Etats-Unis. J’en ai discuté avec Mike Guasch et Sean Rayhall. Je pense que ces autos sont promises à un beau succès. C’est une vraie voiture de course.”

Voir JDC-Miller Motorsports en Europe fait partie des possibilités ?

“Le Road To Le Mans est à l’étude. Nous n’avons pas pu y participer cette année compte tenu de nos autres obligations. Nous pourrions envoyer une auto au Mans. Lorsque John Miller s’est investi dans l’équipe, il a bien précisé à tout le monde que l’objectif était d’aller au Mans. A titre personnel, le FIA WEC me plaît beaucoup. John Church est un compétiteur et rien n’est exclu pour l’avenir. Nous serons au Paul Ricard durant la manche European Le Mans Series, ce qui nous permettra de prendre la température d’un championnat européen.”