Présent à Daytona pour suivre de près l’évolution des deux Ligier JS P2 alignées au départ du Rolex 24, Jacques Nicolet a de quoi être satisfait de la prestation du Michael Shank Racing with Curb/Agajanian et Krohn Racing. Si les châssis Onroak Automotive ne sont pas repartis de la Floride avec la victoire, les Ligier ont brillé avec l’intégralité des séances d’essais dans l’escarcelle de la #60, dont la qualification, avec en prime le meilleur tour en course. Chez Krohn Racing, Olivier Pla est parvenu à suivre le rythme des hommes de tête malgré une monture en manque de couple sur le Speedway. Nous avons fait le point à Daytona avec Jacques Nicolet, patron de Onroak Automotive.
Que retenir des 24 Heures de Daytona pour Onroak Automotive ?
« Les pilotes se sont tous montrés satisfaits de la Ligier JS P2. Le résultat final ne reflète pas le potentiel de l’auto et des deux équipes. La collaboration entre les teams et Onroak Automotive s’est parfaitement déroulée, les deux parties ayant l’envie de bien faire. Les deux teams se sont donnés beaucoup de mal avec les moyens d’y arriver. Michael Shank et Krohn Racing ont fait le choix de l’anticipation en alignant une LM P2, comme nous avons fait ce choix en construisant la JS P2. »
Il faut donner du temps au temps…
« Exactement ! Michael Shank Racing et Krohn Racing ont pris possession de leurs autos assez tardivement. Les deux équipes étaient encore en mode découverte. C’est un paramètre qu’il faut admettre et cela prend du temps de bien comprendre une auto. Les 12 Heures de Sebring s’annoncent bien. En tant que constructeur, je suis ravi d’avoir ces deux autos sur le continent américain. En course, les DP ont encore un léger avantage sur la durée, mais sur un tour, l’équilibre est bon. »
La Balance de Performance est bien mieux qu’en 2014 ?
« La BOP s’est affinée au fil du temps. C’est très positif de voir une P2 en pole à Daytona, d’autant plus que c’est une Ligier JS P2. L’IMSA a fait du bon travail avec l’équilibre P2/DP. Les autos sont tellement différentes. Si on m’avait dit lors du Petit Le Mans que nous aurions deux Ligier en TUDOR cette saison, je ne l’aurais jamais cru. »
La réunion entre IMSA, FIA et ACO s’annonce importante ? (ndlr : l’entretien a eu lieu avant cette réunion)
« On aimerait connaître les règles mais on sait que les différentes parties travaillent. Comme tout le monde, on attend de voir si les règles seront communes avec une auto totalement identique des deux côtés de l’Atlantique, même s’il faut prendre en compte l’option d’avoir une carrosserie différente, ou bien de rester dans un schéma actuel avec la mise en place d’une BOP. Nous sommes déjà dans cette situation et nous l’acceptons. »
Où en est-t-on de la présence de Ligier JS P2 en FIA WEC sous la bannière du G-Drive Racing ?
« Le G-Drive Racing travaille pour mettre sur pied un programme. Nous en saurons plus sous peu, d’autant plus que la liste des engagés sera dévoilée dans quelques jours. »
Le travail sur la Morgan LM P2 se poursuit ?
« Les évolutions sont bonnes. Il y aura une différence sur le plan visuel avec les flaps et la lame avant. Ce sont des adaptations raisonnables pour ne pas trop impacter financièrement les équipes. »
La partie LM P1 reste à l’étude ?
« On continue de travailler mais pour aller à son terme, il faut que ça rentre dans une démarche d’entreprise. Il faut un mariage avec quelqu’un qui apporte la partie mécanique. Si chaque constructeur LM P1 pouvait proposer une troisième auto équipée d’une motorisation non-hybride, ce serait plus facile pour avoir un meilleur attrait. Cependant, compte tenu de la complexité de la chose, je ne sais pas si c’est possible. Ce qui est certain, c’est que les motoristes ne manquent pas. »
Reverra-t-on OAK Racing en VdeV Endurance Series ?
« Nous allons jouer pleinement notre rôle de constructeur avec nos clients. »