Ancien pilote, Jack Leconte est tout sauf inconnu dans l’univers du sport auto. Président-fondateur du team Larbre Compétition, il est également le président de la SAS Les deux Arbres, qui gère le circuit du Val de Vienne depuis 2012. C’est ici, au Vigeant, que se déroulera la 3e étape du GT Tour ce week-end. Un événement, toujours très apprécié du public local, que Jack Leconte s’avoue ravi de recevoir, encore plus en cette année marquant le 25e anniversaire du circuit.
Le GT Tour a toujours été fidèle au circuit du Val de Vienne. Qu’est-ce que cela représente pour vous d’accueillir cette épreuve ?
“Avec un peu d’humour, je dirais que cela représente un peu plus de travail. Mais au moins, après la manche du Championnat de France de Superbike que nous avons accueillie en mai et le meeting « Sport & Collection » en juin, cela nous permet de garder le rythme ! Plus sérieusement, il est important pour le sport auto d’avoir une épreuve comme le Championnat de France et important pour le circuit de la recevoir. Nous avons ici toutes les infrastructures et l’espace qu’il faut pour que le GT Tour soit bien exposé. Nous enregistrons par ailleurs cette année le retour de la Porsche Carrera Cup France, après trois ans d’absence. Cela va habiller le plateau de manière encore plus importante.”
Qu’attendez-vous de cette édition 2015, qui s’inscrit dans le cadre du 25e anniversaire du circuit ?
“J’attends surtout que la météo soit meilleure que l’an passé. Il y avait eu des orages terribles. Là, cela va faire un mois que le temps est radieux, j’espère que cela va tenir jusqu’au week-end prochain. D’autant que des animations sont prévues en soirée, avec la présence d’un DJ le vendredi soir et le samedi soir. Quoi qu’il en soit, pouvoir admirer 20 courses et sept disciplines, c’est remarquable pour un amateur de sport auto. Les spectateurs ont aussi la possibilité de rencontrer les pilotes, de profiter de toutes les animations du village. S’il fait beau, le cadre est champêtre, les gens peuvent se détendre, flâner, tout en encourageant les concurrents. On est beaucoup mieux que dans un stade, il y a plus d’espace, plus de liberté.”
Les festivités des 25 ans durent toute l’année. Quel est le programme ?
“On a organisé un grand week-end anniversaire le week-end du 8 mai. En partenariat avec le Club Porsche local, les gens pouvaient exposer leur Porsche, participer à des sessions de roulage, faire des baptêmes en piste, etc. Nous avons également proposé un rallye découverte, mais aussi une course de vélo et une course à pied en nocturne sur la piste, ainsi que des survols en montgolfière. L’idée c’était d’amener sur le circuit des gens de tous horizons. Un autre moment fort a été l’organisation d’une manche du championnat de France Superbike. Gregg Black, notre pilote de la région, champion de France en titre, était présent et avec lui tout son fan-club. Ils ont mis une ambiance incroyable, en déployant notamment une banderole de 40 m de long. Le GT Tour sera un autre moment fort.”
Le circuit évolue d’année en année. Parlez-nous de ces aménagements…
“L’hiver dernier, nous avons aménagé tout ce qui concerne l’accès aux parkings. Nous avons créé une grande promenade de liaison entres les caisses du parking et l’entrée du paddock. L’hiver prochain, ce sera l’entrée du circuit, en venant de la route départementale, qui sera entièrement refaite. De manière générale, nous avons effectué une revue complète depuis deux ans : paddock, box, salles de conférences, salle de presse, vidéo-surveillance, sonorisation, panneaux LED pour les départs, tout y est passé.”
Un mot sur le tracé, que diriez-vous pour le décrire ?
“D’abord, c’est un circuit qui est totalement plat. Il n’y a pas de déclivité. Ensuite, le tracé offre beaucoup de variété. Avec 13 virages en 3,768 km, le pilotage est très exigeant. Quand il fait chaud, les pilotes sont très sollicités. Il y a notamment un certain nombre de courbes à l’aveugle. D’autres virages sont tardifs. Cela requiert un bon freinage et une bonne motricité. Il ne faut pas adopter un pilotage trop agressif, sinon les pneus chauffent très vite. Cela dit, il y a aussi des portions très rapides, comme la ligne droite n°2, qui fait près de 1000 m et sur laquelle on monte jusqu’à 265 km/h. C’est plus rapide qu’à Magny-Cours, par exemple. On est donc sur un circuit à la fois rapide et technique. La clé réside dans la précision. Il faut se montrer précis pour tirer son épingle du jeu. Cela nécessite donc d’avoir un bon niveau de pilotage.”
Pour revenir au GT Tour, vous suivez de près le Championnat de France FFSA GT. Quel regard portez-vous sur cette saison 2015 ?
“Le Championnat de France GT arrive avec une nouvelle formule à trois pilotes. On va voir comment le public accueille cette nouveauté. Tous les échos que j’ai sont très favorables. Le changement de pilote supplémentaire, c’est du spectacle supplémentaire. Côté sportif, on voit que IMSA Matmut Performance, le team du champion en titre Raymond Narac, revient en forme. Cela va être intéressant de le voir face à la meute des Ferrari.”
Larbre Compétition détient le record de victoires dans ce championnat (47 courses + 5 championnats « pilotes »). Quels souvenirs en gardez-vous ?
“Je garde de bons souvenirs de nos participations. Cela fait partie du parcours de notre équipe. En 20 ans, on a disputé de nombreuses saisons, avec au bout cinq titres au général. Cela reste une compétition avec beaucoup d’intérêt au niveau français. De là à y revenir, c’est difficile à dire, car il y a beaucoup de paramètres en prendre en compte, mais tout est toujours possible.”