L’Oreca 05-Nissan n°46 de Pierre Thiriet, Ryo Hirakawa et Mathias Beche (Thiriet by TDS Racing) a remporté les 4 Heures d’Imola, devant la Gibson 015S-Nissan n°38 de G-Drive Racing. La course s’est terminée derrière la voiture de sécurité, après que la pluie se soit abattue pendant la dernière heure sur l’Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari.
Les trois premières heures de course n’ont pas manqué de rebondissements dans chacune des trois catégories. Mathias Beche était un confortable leader quand il s’est mis à pleuvoir, alors qu’il restait moins de 60 minutes de course.
Des trombes d’eau s’abattent sur le circuit, les voitures dérapent sur et hors de la piste… La direction de course décide d’une neutralisation “Full Course Yellow” puis, la pluie persistant, fait sortir la voiture de sécurité à 27 minutes du drapeau à damier. La piste détrempée rendant impossible la reprise de la course, les 4 Heures d’Imola se sont achevées derrière la voiture de sécurité, et le résultat de la course confirmé.
En catégorie LMP3, Alex Brundle, Mike Guasch et Christian England, déjà vainqueurs à Silverstone, ont remporté sur la Ligier n°2 de United Autosports leur deuxième victoire en deux courses, tandis que Robert Renauer, Wolf Henzler et Mike Heldlund (Porsche Proton Competition n°77) ont largement dominé la catégorie LMGTE.
C’est sous un beau ciel bleu que la course est lancée. Partie de la pole position, l’Oreca-Nissan Dragonspeed n°21 de Nicolas Lapierre aborde le premier virage en tête de la meute des 41 concurrents. Le pilote français conserve la tête devant l’autre Oreca 05-Nissan n°46 de Pierre Thiriet (Thiriet by TDS Racing), qui reste dans le rythme du leader avant d’être passé par la Ligier n°23 de Paul-Loup Chatin (Panis Barthez Compétition).
Dans le virage de Tosa, la Ligier n°41 de Memo Rojas (Greaves Motorsport) part en tête-à-queue, à la suite d’un contact avec l’Oreca n°48 de Garry Findlay (Murphy Prototypes). Le Mexicain repart en queue de peloton et, après un court arrêt au stand, reprend la piste. Mais il n’est hélas plus dans le coup, alors que Findlay se voit présenter le drapeau noir et blanc pour avoir provoqué cet incident.
Pendant ce temps Lapierre, toujours en tête avec quatre secondes d’avance, commence à prendre un tour aux concurrents LMGTE. Mais une Ferrari ne voit pas l’Oreca blanche et bleue du vainqueur de la catégorie LMP2 des 24 Heures du Mans 2015, qui se voit contraint de faire une incursion dans l’herbe. Le pilote français parvient à garder le contrôle de sa voiture et à reprendre la piste en tête, s’offrant même le meilleur tour en course avant de passer le volant à Henrik Herdman lors de la première salve d’arrêts au stand.
Pierre Thiriet et Paul-Loup Chatin restent au volant de leurs LMP2 respectives après leur premier arrêt. Celui-ci, particulièrement rapide, leur permet de devancer l’Oreca de Dragonspeed. Nouveau leader, Chatin (pilote Gold) ne parvient pas à distancer Thiriet (pilote Silver), qui reste à environ quatre secondes lors de la deuxième série d’arrêts au stand. A ce moment, Thiriet est relayé par Ryo Hirakawa et Chatin par Fabien Barthez. Le Japonais prend la tête en passant Barthez au 59e tour à l’intérieur du virage de Rivazza, avant creuser un écart de dix secondes.
La première neutralisation “Full Course Yellow” des 4 Heures d’Imola intervient juste avant la mi-course, lorsque la Ligier n°9 (Graff Racing) se retrouve dans le gravier après un contact avec l’Oreca n°48 de Patrick McClugham (Murphy Prototypes). Cinq minutes plus tard, les feux repassent au vert, avant un autre “Full Course Yellow” vingt minutes plus tard pour porter assistance à la Ligier n°8 (Race Performance), sortie dans le dernier virage.
Lorsque le drapeau vert est à nouveau agité, Hirakawa reprend ses distances en tête du peloton et dispose d’une avance confortable lorsqu’il passe le volant à Mathias Beche pour les 90 dernières minutes de course.
Quand Harry Tincknell relaie Simon Dolan, la Gibson 015S-Nissan de G-Drive Racing est sixième. Le Britannique effectue une belle remontée : il est deuxième devant Ben Hanley (Oreca Dragonspeed), avant que Giedo van der Garde ne lui succède au volant à 80 minutes du drapeau à damier.
Dix minutes plus tard, de gros nuages noirs obscurcissent le ciel d’Imola, et la pluie commence à tomber peu après. En cinq minutes, la piste est détrempée, plusieurs voitures sortent de la piste ou partent en tête-à-queue… Y compris l’Oreca 05 du leader Pierre Thiriet, qui parvient à reprendre rapidement la piste sans perdre sa première place. La direction de course instaure un nouveau “Full Course Yellow”.
Au “Full Course Yellow” succède la voiture de sécurité, qui reprend la piste jusqu’à la fin de la course. Thiriet by TDS Racing empoche les 25 points de la victoire, et les 18 points de la deuxième place valent à G-Drive Racing une avance de 13 unités sur la BR01 n°32 de SMP Racing, quatrième. L’Oreca Dragonspeed marque les 15 points de la troisième place, ainsi que le point supplémentaire attribué à la pole position.
Deux sur deux pour United Autosports
La Ligier n°3 de Matt Bell (United Autosports) prend le départ en pole position du peloton de 20 voitures du plateau LMP3, devant la n°11 de Marco Jacoboni (Eurointernational) et la deuxième voiture de United Autosports (n°2) pilotée par Alex Brundle.
Ce dernier prend un bon départ, devançant Jacobini, et saute dans la roue de son coéquipier. Les deux voitures sont en tête mais au sixième tour, Bell sort trop large à Tamburello pour éviter la Ligier n°41 de Memo Rojas (Greaves Motorsport), qui essaye de reprendre la piste. Brundle prend la tête de la catégorie LMP3, alors que Bell reprend la piste en deuxième position.
Devant les deux Ligier de United Autosports, le lauréat du Trophée Endurance FIA des Pilotes LMP2 2015 Roman Rusinov, au volant de la Ligier n°12 d’Eurointernational, passe son coéquipier Jacobini pour la troisième place. Pour sa première course au volant d’un prototype LMP3, le Russe prend la tête après la première série de ravitaillements, alors que Guasch prend le volant de la Ligier n°2, et Mark Patterson celui de la n°3.
Mais quelques tours plus tard, Patterson doit purger un “drive-through” (passage obligatoire par les stands) pour excès de vitesse dans l’allée des stands, ce qui permet à Rusinov et Jacobini de se retrouver en tête des LMP3. Alors que le Russe creuse l’écart, Guasch se lance à la poursuite de Jacobini, qu’il déloge de la deuxième place après 90 minutes de course.
Au fil de la course et des changements de pilotes, la catégorie LMP3 connaît un grand nombre de leaders différents. Après le deuxième “Full Course Yellow” (75e tour), la Ligier n°16 d’Eric Debard (Panis Barthez Compétition) se retrouve en tête devant la n°12 d’Andrea Dromedari (Eurointernational) et la n°2 de Christian England (United Autosports).
Ce dernier grimpe en deuxième position à 90 minutes de l’arrivée, à 15 seconde de Debard. Les rôles s’inversent au 93e tour, lorsque la Ligier United Autosports n°2 retrouve le commandement lors de l’arrêt au stand de la 16 et de la 12. Quelques minutes plus tard, l’apparition de la pluie provoque un nouveau “Full Course Yellow”. La Ligier Eurointernational n°11 termine deuxième et la n°16 de Panis Barthez Compétition troisième.
Avec 50 points marqués à l’issue des deux premières courses, la Ligier United Autosports n°2 détient une avance de 25 points sur leurs coéquipiers de la n°3, qui terminent septièmes. Quatrième sous le drapeau à damier des 4 Heures d’Imola, la Ligier Duqueine Engineering n°19 occupe la troisième place du classement général provisoire de la catégorie avec 24 points, et trois unités d’avance sur la n°16 de Panis Barthez Compétition.
Proton Competition et Porsche dominent la catégorie LMGTE
La Porsche 911 RSR n°77 de Proton Competition de Robert Renauer, Wolf Henzler et Mike Hedlund a fait un carton plein en Italie, effaçant la déception des 4 Heures de Silverstone. Renauer prend la tête dès le départ, se faufilant avec une belle facilité au milieu du peloton des prototypes LMP3. Après que le pilote allemand ait bouclé ses deux heures au volant, il n’est plus précédé que par trois LMP3. Wolf Henzler prend alors la piste et reste au volant jusqu’à l’apparition de la pluie. L’Américain Mike Hedlund amène la 911 à l’arrivée derrière la voiture de sécurité, pour sa première victoire en LMGTE.
La Ferrari n°66 de JMW Motorsport a été la principale rivale de l’intouchable Porsche de Proton Competition. Robert Smith passe le relais à Andrea Bertolini, qui rejoint et dépasse la Ferrari n°56 d’Alesander Talkanitsa (AT Racing). Puis Rory Butcher livre une belle prestation pour réduire l’écart en fin de course. Mais la pluie interrompt la marche en avant de l’équipe britannique, qui doit se contenter de la deuxième place.
L’Aston Martin Vantage V8 n°99 d’Andrew Howard, Alex McDowall et Darren Turner effectue également une belle remontée qui lui rapporte 10 points. Ceux-ci s’ajoutent aux 25 de Silverstone, et permettent au trio britannique de repartir d’Italie en tête du classement provisoire, devant Alexander Talkanitsa père et fils, qui signent à Imola leur deuxième podium consécutif.
La troisième manche European Le Mans Series 2016 aura lieu les 16 et 17 juillet en Autriche, sur le magnifique circuit du Red Bull Ring.
Le classement de la course est ici