“Un village gaulois au milieu de romains”. Voilà comment Pierre Perret résume l’engagement du Ibanez Racing aux 24 Heures du Mans. L’équipe francilienne dirigée par José Ibanez revient dans la Sarthe avec une ORECA 03R en complément de l’engagement de deux châssis en European Le Mans Series. Pour ce retour en terre sarthoise, Ibanez Racing fait dans la jeunesse et la passion. C’est aussi ce qui fait l’histoire du Mans où David a toujours lutté contre Goliath. La moyenne d’âge de l’équipe doit se situer entre 20 et 25 ans, chacun vivant un peu son rêve de gosse au sein de l’équipe. Ce n’est pas pour autant que les ambitions du Ibanez Racing sont nulles puisque l’objectif est bien de tenir la distance pour décrocher le meilleur résultat possible avec un trio qui ne dispose pas d’un pilote Platinum.
“On fonctionne avec des jeunes” nous confie Véronique Blanchard, team manager pour les 24 Heures du Mans. “Tout est fait dans l’esprit du Mans. Tout le monde a bien conscience que Le Mans, c’est une autre dimension. Le niveau de la catégorie est relevé et il faut rester réaliste.”
Si Pierre Perret fait ses débuts aux 24 Heures du Mans cette année, c’est bien pour s’inscrire dans la durée : “Cette première année est faite pour apprendre, aussi bien pour l’équipe que pour moi. Le team est encore en mode découverte. L’idée à terme est de passer en FIA WEC voire en Asian Le Mans Series dès cette année. Il faudra ensuite penser à une LM P2 fermée du fait de l’arrivée de la nouvelle réglementation. Nous ne sommes pas là pour un one shot, mais bien sur le long terme. Les mécaniciens sont restés toute la semaine au Mans pour travailler. Certains découvrent cette course si mythique et c’est pour eux un rêve éveillé. Je pense qu’il y a encore un futur pour les petites équipes comme la notre. On aimerait d’ailleurs en voir plus. C’est une vraie fierté d’être là. Je me plais à dire que l’on peut faire des choses extraordinaires avec des gens ordinaires. Tout est guidé par la passion et la capacité à se dépasser. Il y a une vraie proximité avec les équipes de l’ACO où tout le monde est très charmant.”
Le sentiment est le même du côté de José Ibanez et Ivan Bellarosa où le discours est identique : “Chaque membre du team fait tout son possible. On sent que le potentiel est bien là avec une cohésion incroyable. Chaque personne est différente mais il n’y a pas d’ego surdimensionné.”