Suite à l’entretien du coordinateur FFSA dans un journal local au lendemain des Coupes de Pâques qui précisait que la discipline phare des circuits français pourrait être le Supertourisme, sans oublier l’annonce de la création d’un championnat GT axé sur la France par SRO Motorsports Group, ORECA a réagi à la mi-journée dans un communiqué de presse. Hugues de Chaunac, président du Groupe ORECA et promoteur du GT Tour, a répondu à notre demande à nos questions sur la situation.

Quelle est la situation actuelle avec la FFSA ?

“Les relations sont tendues ou si elles ne le sont pas encore, elles pourraient bien le devenir. Nous avons écouté et fait le point à l’issue du meeting de Nogaro, le tout d’une façon constructive avec la volonté d’avancer pour augmenter la grille dès Lédenon avec encore plus de concurrents attendus à Magny-Cours. Il y a eu une première salve de mécontentement suite aux déclarations du coordinateur FFSA dans la presse locale. La deuxième salve a été le communiqué de SRO qui dans la foulée a indiqué la mise en place d’un championnat GT dès 2017. Comment la FFSA ne pouvait pas être au courant ? Trop, c’est trop…”

Les relations sont rompues ?

“Je ne sais pas car je n’ai aucun contact. On ne peut pas travailler sereinement. C’est comme un salarié qui se démène pour un projet et qui sait que son remplaçant va arriver sous peu. Je suis tombé de ma chaise en apprenant cette histoire de Supertourisme. On se prend deux rafales d’un coup. Une telle situation entraîne une réflexion de notre part pour savoir ce que l’on va faire. Nous sommes juste abasourdis. Quand on prend un gros pain par devant, on a le temps de voir venir. Là c’est par derrière. On va juste réagir à la proportion de l’attaque.”

La FFSA n’a pas réagi ?

“On attendait un communiqué de la part de la Fédération pour calmer le jeu mais aucune réaction n’est venue. C’est le silence radio. Nous avons volontairement attendu la fin de la matinée pour faire partir notre communiqué. J’ai envoyé un mail d’alerte hier après-midi.”

Il faut s’attendre à une fin prématurée du championnat ?

“Nous prendrons une décision ce vendredi pour voir quel sera l’avenir. Pour le moment, on ne fait que constater les déclarations de Dominique Roger dans la presse puis le communiqué SRO quelques heures plus tard. Aujourd’hui, je suis juste factuel. ORECA est réputé pour être sérieux et méthodique. Dans une cour de récréation, en cas de problème, on siffle et on arrête. Nous avons suffisamment de choses en cours.”

Le contrat avec la FFSA était pour un an ?

“Nous avons repris le dossier pour un an. Nous sommes des passionnés et tout était fait pour bien préparer 2017. On a écouté les gens dans une démarche logique. On assume nos choix de faire cohabiter GT/Protos. Des choses intéressantes étaient dans les tuyaux pour 2017. Un partenaire se doit de jouer le jeu et qui ne dit mot consent. On ne va pas rester à encaisser les coups et on ne se met pas dans la position de victime. On tombe juste des nues. Nous prendrons une décision vendredi car c’est une décision collective. Le partenaire FFSA a lâché ORECA. Il faut bien trouver une solution. Ce qui me réconforte, ce sont les messages de pilotes et d’équipes. Je suis remonté contre la FFSA, pas contre SRO qui joue son rôle de promoteur sachant que nous sommes tous les deux des compétiteurs.”