FIA World Endurance Championship

Hugues de Chaunac : “La catégorie LM P2 va grandir en nombre et en notoriété”

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ORECA Technology fait partie des quatre constructeurs retenus en LM P2 pour 2017. La ORECA 05 devra toutefois subir quelques changements pour être conforme à ces nouvelles règles mais le constructeur varois entrevoit l’avenir sous de bons auspices dans une catégorie qui fait s’apprête à faire sa révolution sans oublier la fourniture des groupes motopropulseurs des LM P3. Hugues de Chaunac, président du Groupe ORECA, est revenu avec nous sur les derniers changements intervenus dans la catégorie.

Une belle satisfaction d’avoir été retenu comme constructeur LM P2 ?

« C’est une belle satisfaction en effet, et une récompense de notre investissement en LM P2 depuis plusieurs saisons. On s’est beaucoup impliqué depuis 2011. Au-delà de cette satisfaction, et de par la décision prise par l’ACO, la FIA et l’IMSA, entérinée par le conseil mondial, il s’agit de la reconnaissance qu’ORECA est aujourd’hui un véritable constructeur de voitures de course à part entière. »

Le choix d’avoir seulement quatre constructeurs est le bon ?

« Je pense que c’est un bon choix, oui. Il faut souligner que l’ACO et la FIA n’ont pas pris en compte seulement l’aspect technique, mais aussi l’aspect économique pour ce nouveau règlement LM P2. Construire une LM P2 selon le cost-cap, ce n’est pas simple économiquement. Cette donnée a été prise en compte. La base du LM P2, c’est un système de compétition-client. »
 
Un nouvel avenir s’ouvre au marché LM P2 ?

« En effet, et notamment avec le marché américain. La LM P2, en Amérique du Nord, va devenir la voiture n°1 de l’endurance. Elle va être capable de gagner Daytona, Sebring, Petit Le Mans… Cela ouvre de nouvelles perspectives.

« D’une manière plus générale, c’est un nouveau règlement mondial, et la mise en place d’un tel règlement va permettre à la catégorie LM P2 de grandir, en nombre, mais aussi au niveau de la notoriété. A chacun d’être le meilleur. A nous d’être les meilleurs parmi ces quatre constructeurs. »

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Les deux prochains marchés pour ORECA sont les US et l’Asie. Des contacts sont en cours sur ces deux continents ?

« Oui il y a des contacts même si les deux logiques sont un peu différentes. En Amérique, nous sommes en relation avec certains teams depuis plus d’un an maintenant. On est en contact permanent, y compris avec des teams qui ne sont pas présents en Endurance. Désormais, nous sommes dans l’attente de la définition du règlement par l’IMSA, avec la possibilité d’évolutions au niveau carrosserie et une ouverture au niveau motorisation. On attend les décisions mais l’engouement est là.

« En Asie, c’est décalé dans le temps. L’intérêt est aussi présent, et il existe aussi pour les voitures actuelles. Cela va permettre à certains teams européens de faire la transition entre voitures actuelles et nouvelles voitures, tout en donnant la possibilité à des écuries asiatiques de se lancer avec des coûts plus raisonnables à l’achat. »

La magnifique victoire au Mans aide à développer les contacts pour la 05 ?

« Indéniablement oui. C’est une aide pour développer les contacts, même si nous en avions naturellement. Les prototypes ORECA avaient déjà une belle image, la victoire au Mans montre définitivement le sérieux, la fiabilité et la rapidité de nos autos. »

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La ORECA 05 devra subir des modifications suite à la nouvelle réglementation LM P2. Le modèle actuel pourra être « reconditionné » pour un coût raisonnable ?

« Sur les quatre constructeurs, deux sont nouveaux en LM P2, deux sont existants, Onroak et ORECA. Pour chacun de nous, il va falloir attendre l’établissement du règlement technique afin de déterminer ce que sera précisément la LM P2 2017, et voir ainsi les différences avec les autos actuelles. Nous en saurons plus à ce moment-là. »
 
On sent que le marché LM P3 commence à bien décoller. C’est aussi votre avis ? ORECA a fait le choix de fournir les groupes moto-propulseurs plutôt que d’être constructeur. Aucun regret sur le sujet ?

« La catégorie LM P3 semble être en effet partie sur de bonnes bases, même si il y a surtout deux constructeurs très impliqués aujourd’hui.  De notre côté, nous n’avons aucun regret. Nous avons fait un choix, en nous positionnant sur le groupe motopropulseur, et nous l’assumons. Nous pouvons nous focaliser sur la partie châssis en LM P2, et notre département moteur travaille sur le LM P3. La demande existe sur ce marché, c’est positif pour l’endurance. »
 
La catégorie LM P3 pourrait bien avoir un bel avenir dans différents championnats. Le GT Tour serait prêt à les accueillir ?

« C’est une piste de réflexion. Nous travaillons actuellement sur cette possibilité et on s’en est d’ailleurs ouvert auprès des teams à l’occasion de l’étape du GT Tour au Val de Vienne. »

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