Le coup d’envoi du GT Tour version 2016 doit être donné dans moins de deux semaines à Nogaro lors des traditionnelles Coupes de Pâques et à quelques jours de la reprise, on ne peut pas dire que les annonces se bousculent. Six étapes sont programmées cette année avec une refonte du format des meetings sans oublier l’arrivée des LM P3 au sein du peloton GT. Entre les rumeurs d’annulation de Nogaro et le report du début de saison, Hugues de Chaunac, président du Groupe ORECA et promoteur de la série, a fait le point avec nous sur la situation en cours.

Qu’en est-il du meeting GT de Nogaro qui doit ouvrir la saison ?

“D’une façon très claire, nous irons à Nogaro. Il n’y a jamais eu le moindre doute même si on a pu entendre le contraire au sein des paddocks. Cependant, on ne peut pas nier que la situation n’est pas évidente mais nous avons des équipes qui nous sont fidèles. Nous verrons si nous avons 12, 14 ou 16 autos, mais on sait que le grille ne sera pas pleine pour débuter la saison.”

Le GT Tour version 2016 aura donc lieu ?

“Il n’y a pas de remise en question malgré les bruits de paddock. Clairement, il y aura la télévision, les animations et tout ce qu’il y a autour. C’est un GT Tour comme les années précédentes qui va débuter.”

Pourtant, les annonces sont encore peu nombreuses au niveau du plateau GT/LM P3…

“Comme je l’ai dit, la situation n’est pas évidente et il y a trois raisons à cela. Premièrement, l’offre est importante. Il y a beaucoup de championnats. Entre GT Open, Blancpain GT Series, Michelin GT3 Le Mans Cup et VdeV, le choix est vaste. Le nombre de clients reste identique, donc tout se disperse. Deuxièmement, le contexte économique fait qu’il y a de moins en moins de gentlemen avec en plus une explosion du coût des GT3 qui sont de moins en moins adaptées aux championnats nationaux. Troisièmement, les constructeurs ont tendance à privilégier la Blancpain GT Series à leurs clients, ce qui fait que certaines de nos équipes ne peuvent continuer avec nous si elles n’ont pas le soutien adéquat. Ces trois raisons font que le potentiel diminue.”

Il faut tabler sur combien d’autos à Nogaro ?

“En étant réaliste, entre 12 et 16 avec 60% de GT et 40% de LM P3. La fourchette se situe de 7 à 9 GT3, et de 5 à 6 LM P3.”

Le changement de format a été bien perçu par les équipes ?

“Nous avons été au maximum à l’écoute de nos clients. C’est un problème général, plus qu’un problème lié au GT Tour. Tout le monde souffre de la même façon. Nous avons juste ajusté en fonction des souhaits. Si des clients ne sont pas en France, c’est pour une histoire de budget. C’est comme l’aviation où il y a une offre importante. Les clients sans budget sont nombreux.”

Avoir deux mois entre le premier et le deuxième meeting est un avantage ?

“Les équipes vont pouvoir travailler. La date de Nogaro ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. On se bat pour faire grandir le plateau. Ce qui est sûr, c’est que le timing restera identique jusqu’à la fin de saison.”

Les autos du Supertourisme pourraient venir s’ajouter au plateau GT/LM P3 ?

“Pour ce qui est de l’avenir, tout reste ouvert. Nous avons déjà ouvert aux GT4 et Renault Sport R.S.01.”

N’était-il pas temps d’ouvrir aux TCR qui sont moins chères à l’achat et à exploiter ?

“On ne pouvait pas se poser cette question l’an dernier. Nous avons pris la décision d’accepter les LM P3, ce qui doit faire progresser la grille. Il n’y a pas l’ombre d’un doute sur ce que l’on a fait. De plus, le TCR n’est pas encore ancré dans la culture française. On réfléchit à tout ce qui est intelligent pour faire grossir le plateau avec un bel esprit d’ouverture. Les idées ne manquent pas. Toutes les disciplines sur circuit sont touchées par la conjoncture, même si c’est à des niveaux différents. C’est avec entrain et enthousiasme que nous allons à Nogaro.”

Cinq autos sont clairement identifiées à ce jour. Du côté des équipes, Duqueine Engineering, StrategiC, Classic & Modern Racing with Sport Garage, Speed Car et N’Race sont attendues. D’autres étudient de près un programme. Trois des équipes de pointe ont rejoint la Blancpain GT Series avec Team AKKA-ASP, IMSA Performance et Saintéloc Racing.