Gentleman driver au niveau de la catégorisation de pilotes, Henry Hassid est sans conteste l’un des Bronze les plus rapides des plateaux GT3. Net dominateur hier du Bronze Test avec plus de deux secondes d’avance sur la plus proche concurrence, le Champion de France GT 2012 évolue sur deux montures différentes cette saison avec la BMW Z4 GT3 du TDS Racing (avec Nick Catsburg) en Blancpain Endurance Series et l’Audi R8 LMS ultra du Sébastien Loeb Racing (avec Mike Parisy) en Championnat de France GT. La pige en European Le Mans Series avec l’Audi du Sébastien Loeb Racing restera sans lendemain compte tenu d’une BOP guère avantageuse pour l’Audi. Entretien avec un pilote qui ne manie pas la langue de bois mais qui sait tenir un volant…
Comment se passe ce début de week-end à Silverstone ?
« Le Bronze Test s’est déroulé pour le mieux avec le meilleur chrono de la séance, assez loin devant la concurrence. Je n’ai pas cherché la performance absolue vu les conditions de piste mais je me suis senti à l’aise sans avoir eu l’impression de forcer. Ce matin, il a plu très fort, ce qui a empêché les équipes de travailler correctement. La seconde séance nous a permis de garder le haut de l’affiche, ce qui permet d’espérer un très bon résultat. »
Silverstone est un tracé que tu apprécies ?
« C’est la troisième fois que je roule ici. J’ai découvert l’endroit en 2012 lors de la première année de la Blancpain Endurance Series où je pilotais une Porsche du Pro GT by Alméras. A cette époque, on m’avait dit que je comprendrai mieux le circuit la deuxième année tellement l’endroit est grand. C’est exactement ce qui s’est passé. L’an dernier, je partageais mon baquet avec Ludo Badey où nous nous étions qualifiés au-delà de la 30ème place. J’ai dû repasser par les stands suite à un contact avec une Mercedes pour repartir 55ème mais juste devant les hommes de tête avec un tour de retard. J’ai donc respecté les drapeaux bleus tout en les suivant à la trace. Il me restait 50 minutes jusqu’à la fin de mon premier relais. J’ai finalement rendu l’auto P22. Ce relais restera pour moi un grand moment.
« La dernière fois que j’ai roulé ici remonte à avril dernier en European Le Mans Series avec une Audi qui ne pouvait rien espérer à la régulière face aux Ferrari. Il était impossible de faire une course à armes égales. Pour avoir une BOP équitable, il faudrait donner du poids aux Ferrari avec des brides plus petites, et élargir celles des Audi. On assiste pour le moment à un vrai Ferrari Challenge. Ici, toutes les marques ont une chance de gagner. »
On peut tout de même te revoir en ELMS cette saison ?
« Pour y faire quoi ? Avec deux résultats blancs, on ne peut plus rien espérer au championnat. Ce n’est pas supportable qu’un Mike Parisy soit à 4s des temps des meilleurs aux Essais Officiels et à 3s à Silverstone. »
Rouler en ELMS était pour toi un apprentissage pour aller au Mans ?
« Le Mans n’est pas un objectif absolu pour moi. Si je devais avoir une bonne opportunité, pourquoi pas. Cependant, je ne fais pas une fixation sur les 24 Heures du Mans. D’autres courses me plaisent comme par exemple aller rouler à Laguna Seca, au Canada, à Daytona ou à Bathurst. Je prends aussi beaucoup de plaisir à participer aux 24 Heures de Spa. Ce qui compte pour moi, c’est d’être au sein d’une équipe soudée, ce qui est notamment le cas chez TDS Racing en Blancpain Endurance Series. C’est ce qui fait que l’on est bien ou pas. »
Un retour en Porsche Carrera Cup France n’est pas à l’ordre du jour ?
« Non pas pour le moment. J’ai remporté à trois reprises le championnat « B », ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Rouler au Mans en ouverture des 24 Heures ne me déplairait pas mais je ne me suis pas occupé du sujet. Il aurait fallu que je roule en essais pour bien préparer la course. »
Le championnat Blancpain te satisfait pleinement ?
« Comment pourrait-il en être autrement ? On a 40 à 50 autos avec une vraie Balance de Performance entre les marques. Les circuits empruntés sont sublimes et l’organisation est parfaite. »
Dans une semaine, direction Lédenon pour le Championnat de France GT. Les attentes sont élevées ?
« Vu le meeting du Mans, il faut s’attendre à deux courses serrées. Les écarts entre les marques sont très proches. »