Considéré à juste titre comme l’un des meilleurs gentlemen du plateau GT3, Henry Hassid fait partie des fidèles de la Blancpain GT Series. On le retrouve cette année dans deux championnats bien distincts avec la Blancpain Endurance Cup sur une Audi R8 LMS/I.S.R en compagnie de Philippe Giauque et l’expérimenté Franck Perera. En complément, le Parisien évolue en Blancpain Lamborghini Super Trofeo chez Konrad Motorsport avec Nicolas Armindo où le tandem est en lice pour la couronne finale.
Pour ces 24 Heures de Spa, l’équipage de l’Audi d’Henry Hassid est renforcé par Nicolas Lapierre, autre pointure de l’Endurance. De quoi bien figurer dans une classe Pro-Am qui s’annonce disputée. L’Audi #74 fait partie des quatre autos roulant en Pro-Am à disputer la Superpole à 18 heures.
Henry Hassid compte bien conjurer le sort cette année à Spa sur une course qui ne lui a jamais fait de cadeaux : “Le niveau est encore plus élevé. Sans une course parfaite, il n’est pas question de bien figurer. Franck est un habitué des qualifications exceptionnelles, mais la course sera une autre histoire. En Blancpain Endurance Cup, on ne peut rien laisser au hasard. Si on revient sur le meeting de Silverstone, un podium était à notre portée en Pro-Am, mais une panne de radio n’a pas permis de concrétiser car le pilote au volant ne savait pas qui était derrière lui. Nous avons perdu le podium dans le tout dernier tour.”
Le trio Hassid/Giauque/Perera rentre parfaitement dans le cadre de l’association Pro-Am, comme le souligne Henry Hassid : “Avec Philippe, nous sommes de vrais Bronze. On retrouve des équipages avec 1 Bronze et 2 Silver, des Bronze qui sont d’anciens Gold, et des Silver qui sont à 0.2s des Gold. Le plateau est magnifique, donc tout le monde donne tout ce qu’il peut en piste. On essaie toujours de se rapprocher des meilleurs. A Spa, les écarts sont importants. Au Paul Ricard, je peux être à 1s de Franck mais ici l’addition est plus salée avec un handicap de 3s. Spa est un circuit pour les gros coeurs.”
Fidèle à la BMW durant plusieurs années, aussi bien en GTE qu’en GT3, Henry Hassid roule sur une Audi où il faut toujours faire un compromis entre le Pro et le Am : “Tout est une histoire de compromis. L’auto doit être réglée pour cette association Pro-Am. Si Nico et Franck devaient se partager l’Audi à deux, ils demanderaient moins d’appui pour avoir une auto plus fine. Nous, les gentlemen, on demande d’avoir plus d’appui pour passer en courbe sans se faire peur. Pour briller à Spa, il faut être régulier. Certes, c’est une course d’endurance mais c’est plutôt un sprint de 24 heures. Il faut être à fond tout le temps. Lors de mes premières 24 Heures de Spa, on me disait que si on pouvait tourner en 2.23, il fallait être en 2.25 afin d’en garder un peu sous le pied. Cette époque est révolue. Maintenant, c’est un vrai, vrai sprint.”
Avant d’entamer les 24 Heures de Spa, le trio Hassid/Giauque/Perera pointe à la 2ème place du championnat Pro-Am à 21 points de la tête. C’est dire si la classique spadoise sera primordiale dans l’optique du titre : “Nous allons saisir toutes les opportunités mais il y a tellement de paramètres à gérer sur une telle course où tout le monde se bat à coups de millièmes.”
Henry Hassid se verrait bien disputer une vraie qualification avec un temps moyen pour donner la grille de départ : “Mieux valoriser le Bronze serait une bonne idée. Pourquoi pas mettre en place une qualification avec deux pilotes avec une moyenne des deux.”
Partager son baquet avec Franck Perera et Nicolas Lapierre permet forcément à l’ancien Champion de France GT de progresser à pas de géants : “Les deux sont adorables. Tout le monde connaît le potentiel de Franck en GT. Nico est très pédagogue. Il me donne une partie de sa science et c’est à moi d’en profiter. Les deux sont adorables. Sur le papier, nous avons un équipage pour jouer le podium. Je vais disputer mes 5èmes 24 Heures de Spa et je n’ai jamais terminé l’épreuve. Il y a un air francophone dans l’équipe avec la présence de Jacques Morello et de Yann, qui vient lui aussi de chez TDS. J’ai travaillé trois ans avec Jacques et il sait ce qu’il faut faire pour mettre en place la bonne stratégie.”
En parallèle, Henry Hassid va rouler en Lamborghini avec Nicolas Armindo, autre pointure des catégories GT : “Je n’ai pas beaucoup de temps pour prendre part à d’autres courses. Rouler en Lamborghini me permet de le faire dans la cadre des meetings Blancpain. Il y a 50 autos en piste et de vraies bagarres en piste. Il faut juste bien s’assurer de la cohérence des équipages car retrouver un pilote seul qui roule en Pro-Am me semble peu judicieux. Comment peut-on être Pro et Am à la fois ?”