Tous les membres de l’équipe TOYOTA GAZOO Racing sont des personnages clés. Ainsi, après nos incroyables mécaniciens au pistolet pneumatique, partons à la rencontre de Jörg, l’homme en charge de la maintenance du moteur de la TS040 HYBRID. De bonnes aptitudes mécaniques et techniques, une certaine dextérité et une réelle capacité à traiter les plus petits détails, telles sont les qualités requises pour être un mécanicien moteur efficace.
Quelle est ta fonction dans l’équipe ?
Je travaille au sein du département moteurs de TOYOTA Motorsport GmbH. Avant de rejoindre le programme LMP1, je travaillais comme mécanicien moteur pour le programme TOYOTA F1, de 2000 à la fin de 2009, date à laquelle le projet a été arrêté.
Quelles sont exactement tes fonctions en tant que mécanicien moteur ?
Venant de l’équipe de F1 où j’exerçais les mêmes fonctions, en arrivant sur le programme LMP1 j’ai directement travaillé dans le département moteurs. Le moteur est construit au Japon par nos collègues de Higashi-Fuji et arrive plus ou moins terminé à Cologne, je dois juste adapter quelques pièces comme l’alternateur ou l’embrayage. La tâche la plus importante, après réception du moteur, est de suivre sa durée de vie à l’atelier et sur la piste. Je dois suivre chacune des pièces et assurer la planification avec précision de ce que nous devons utiliser, de ce que nous devons changer mais aussi prévoir ce qui sera nécessaire sur le circuit. Je dois aussi m’assurer de ce qui sera chargé et envoyé sur le circuit. Nous devons impérativement disposer de l’équipement approprié avec les pièces de rechange appropriées. Il y a de nombreuses et différentes tâches mis à part de l’entretien du moteur lui-même.
Quelles sont tes fonctions sur le circuit ?
Sur le circuit, en qualité de mécanicien moteur, j’assure la maintenance du moteur. Heureusement, notre moteur est fiable et il n’y a pas beaucoup à faire en termes d’intervention. Quotidiennement, je dois préparer le moteur pour le « fire-up » (la mise en température) qui a lieu avant chaque séance et bien sûr avant la course. Pendant la course, en cas de nécessité je vérifie les petites pièces pendant les arrêts aux stands, je change la carte des data et, si nécessaire, je ravitaille en huile. Quoi qu’il arrive, je suis concentré sur le moteur du début à la fin de la course.
Combien de mécaniciens moteur travaillent à Cologne, et sur le circuit ?
A Cologne, il y a un mécanicien moteur TMG pour les deux voitures… moi. Je travaille sur les deux voitures mais les collègues au Japon font la majeure partie du travail sur le moteur lui-même. Le moteur est construit dans l’usine de Higashi-Fuji, à seulement 20 kilomètres du Fuji Speedway. A Cologne, une équipe d’ingénieurs est dédiée au moteur et ceux-ci travaillent étroitement avec le Japon. Sur le circuit, j’assure la maintenance des moteurs des deux voitures mais mon collègue Andreas, qui s’occupe principalement de l’hydraulique, jette aussi un second regard sur la voiture # 2 alors que je m’occupe de la voiture # 1.
Y a t-il une grande différence de travailler sur une LMP1 ?
Concernant plus particulièrement mes fonctions, la principale différence concerne les courses. Durant la période F1, je travaillais uniquement à Cologne, je n’étais jamais présent sur les circuits pendant les semaines de course. Mon premier contact avec la piste, dans des conditions de course, s’est produit avec le programme LMP1. C’est très différent de ce que j’ai pu vivre à l’atelier. Travailler sur le circuit est très intéressant, mais c’est aussi très chronophage. Il faut voyager beaucoup et même si les gens pensent que l’on a de la chance de visiter de nombreux pays, nous ne sommes absolument pas en vacances; c’est un travail difficile.