Lamborghini fait une entrée remarquée en WeatherTech SportsCar Championship avec cinq Huracan GT3 alignées aux 24 Heures de Daytona. Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, a fait le déplacement jusqu’en Floride pour suivre l’évolution des Huracan GT3. Sportscar365 a fait le point avec l’homme clé du programme GT3. (In English)

Pouviez-vous imaginer avoir autant d’autos aux Etats-Unis pour la première année du programme client de la Huracan GT3 ?

« Honnêtement, oui. D’une façon générale, la Huracan GT3 connaît un succès mondial. Nous avons déjà vendu 40 autos, ce qui reste un nombre remarquable. Nous serons présents dans les championnats les plus importants au monde. Les Etats-Unis restent notre premier marché. Le Super Trofeo se développe et je pense que certaines équipes ont compris que la Huracan est une auto fiable et compétitive avec des coûts de fonctionnement réduits. »

La belle saison Blancpain Endurance Series a aidé à vendre des autos ?

« Notre objectif était de développer l’auto en apprenant par nous-mêmes les caractéristiques de la voiture lors d’une vraie saison de course. Les résultats décrochés l’an dernier ont probablement aidé. Mais je reste convaincu que les clients sont intéressés par Lamborghini parce qu’ils aiment la façon dont nous abordons les activités de compétition-client. »

Les 24 Heures de Daytona ont une grande importance pour Lamborghini ?

« Daytona est l’une des courses les plus stratégiques pour nous. A l’heure actuelle, nous ne disposons que du Super Trofeo et du GT3. Il y a seulement quelques courses où nous pouvons rivaliser avec une exposition maximale. Daytona est le premier et le plus important marché en Amérique, probablement aussi dans le monde pour les GT3. »

Lamborghini Squadra Corse s’est développé depuis les débuts de la Huracan GT3 ?

« Nous grandissons en termes de structure mais aussi en termes d’investissement, mais aussi parce que les résultats sportifs sont très positifs sur la piste et dans le même temps sur le plan du business. En termes de stratégie, nous nous concentrons pour soutenir le plus possible les équipes dans le monde. C’est un gros, gros effort et c’est comme cela que nous travaillons chaque jour. »

D’autres Huracan GT3 sont attendues en Amérique ?

« Nous sommes toujours à la recherche d’avoir de nouvelles autos. Nous en avons déjà vendu 40 et je pense que pour la première année, nous allons mettre l’accent pour soutenir les voitures existantes. Nous ne sommes pas spécialement concentrés sur les volumes, mais plutôt à une présence dans les séries les plus importantes. Lamborghini est présent dans le paddock IMSA avec le Super Trofeo, donc il est normal d’avoir plus d’équipes dans cette série qu’en Pirelli World Challenge. Mais si nous recevons des propositions de clients à faire rouler des Huracan GT3 en Pirelli World Challenge, alors nous examinerons la chose. »

La nouvelle plate-forme DPi intéresse Lamborghini ?

« Pour le moment, ce n’est pas dans nos plans parce que nous voulons courir avec des voitures qui peuvent rouler sur une échelle mondiale. Malheureusement, les nouvelles règles LM P2 ne vont pas dans ce sens. J’aime les règlements IMSA mais nous ne sommes pas en position de faire ce genre d’investissement pour rouler uniquement en Amérique. Nous sommes plutôt à la recherche d’opportunités pour utiliser une voiture dans les séries majeures et non sur une seule. »

Pourrions-nous voir une version GTE de la Huracan ?

« Il pourrait y avoir beaucoup de choses. Pour les deux prochaines années, nous allons nous concentrer uniquement sur le Super Trofeo et le GT3. Il ne faut pas oublier que notre département compétition est très jeune puisqu’il est né il y a seulement trois ans. Il y a un long chemin à parcourir. Nous y allons étape par étape et nous avons démontré que nous pouvons grandir rapidement. »