Le FIA WEC a présenté son calendrier 2015 hier en marge du meeting de Fuji. Avec huit manches la saison prochaine, le Championnat du Monde d’Endurance de la FIA fait dans la stabilité malgré l’arrivée du Nürburgring en lieu et place de Sao Paulo. Le programme 2015 semble plaire aux différentes équipes sachant que l’arrivée d’une nouvelle manche européenne permettant une réduction des coûts. Si on écoute les bruits et rumeurs, 2015 s’annonce sous de bons auspices au niveau du nombre d’engagés. Avant un meeting de Fuji très ouvert dans les quatre catégories, Gérard Neveu, Président du FIA WEC, est revenu avec nous sur le menu 2015.
L’absence de Sao Paulo n’est que provisoire ?
« Oui ! Le circuit était disponible après la Formule 1 mais cela n’a pas de sens d’y aller le même mois. Nous le faisons cette année à la demande du promoteur local. L’idée est d’y retourner en 2016. Nous aurions pu rajouter une manche mais cela aurait engendré un impact financier sur les équipes. »
Comment se construit le calendrier ?
« Il y a trois types d’approche sachant que l’on veut des endroits qui ont une légitimité. Déjà, il faut une bonne base pour les fans. Aller en Italie aurait du sens même si pour cela il faudrait un constructeur italien en LM P1, ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous regardions à aller en Allemagne depuis trois ans. Capricorn Group qui gère le maintenant le circuit a montré de l’intérêt pour ce meeting au Nürburgring. Il y a une histoire avec les 1000 km. Nous célèbrerons d’ailleurs les 50 ans de l’épreuve en reconstituant la grille de 1965. Il y aura deux paddocks séparés. L’Endurance moderne en Allemagne a sa légitimité. Les trois constructeurs présents en LM P1 n’y sont pas insensibles. C’est important pour eux. A chaque changement, il y a des discussions avec les différentes parties car on impose rien. La deuxième approche est d’aller sur des courses overseas où il y a une histoire ou bien sur un marché porteur, et la troisième est d’avoir des dates équilibrées comme le Middle East. On ne pourrait pas y aller en plein mois d’août compte tenu de la chaleur. »
Le plateau 2015 commence à se constituer ?
« Nous ne sommes qu’au mois d’octobre et il reste encore trois évènements. Il faut de toute façon faire très attention à l’équilibre LMP/GT. Sur le papier, la liste est longue mais nous verrons en temps voulu. Toutefois, on ne peut pas nier que le FIA WEC intéresse de plus en plus. »
On parle d’une seule catégorie LM P1 à l’avenir. C’est la voie souhaitée ?
« La volonté d’optimiser le statut des LM P1 est bien là. Les LM P1-H peuvent compter sur la puissance des constructeurs et les LM P1-L ne trouvent pas actuellement l’espace nécessaire. Si on veut faire venir de plus en plus de non-hybrides, il faut leur donner les moyens d’exister. »
Qu’en est-il du calendrier dont la dernière course serait les 24 Heures du Mans ?
« Avoir un tel calendrier n’est pas possible avant 2016/2017. Ce que l’on peut dire, c’est que l’idée plait à tout le monde. Aujourd’hui, ce n’est pas possible compte tenu des règlements techniques. Il faut une harmonie avec les futures règles et ne pas pénaliser les équipes. Il y aura deux solutions si on devait opérer ce changement : à 6 mois ou à 1,5 an. Les constructeurs sont favorables à un tel calendrier mais il faut que tout soit réuni pour avoir une valeur ajoutée. »
Huit courses est le meilleur schéma ?
« Le calendrier se structure au fil des saisons. Il ne faut pas oublier que nous n’avons que trois ans derrière nous. Trois ans, c’est rien ! Avec les huit courses, la base est saine. Nous avons un calendrier qui est établi pour avoir une course par mois mais pour en arriver là, il faudrait une situation économique favorable, ce qui n’est pas le cas. Toutefois, avoir neuf manches est une bonne idée. Il faut penser que seuls deux championnats demandent une logistique importante avec la Formule 1 et le FIA WEC. »