Alors que les concurrents de l’European Le Mans Series ont effectué la moitié de la saison 2015, qu’en trois courses on a pu voir trois vainqueurs différents dans la catégorie reine de la série (Greaves Motorsport à Silverstone, Thiriet by TDS Racing à Imola et JOTA Sport au Red Bull Ring), Gérard Neveu, directeur général de Le Mans Endurance Management fait un point sur la mi-saison. (In English)
La course du Red Bull Ring en Autriche était la troisième manche de la saison 2015 et marquait la mi-saison. Que pensez-vous de l’évolution de cette série d’endurance européenne depuis que LMEM l’a reprise en main en 2013 ?
“Depuis trois ans, nous avons beaucoup travaillé pour que l’ELMS retrouve la place qu’elle méritait en Europe, et en 2015 nous accueillons encore de grandes écuries et de grands pilotes de toutes les nationalités et organisons des courses sur cinq des plus beaux circuits d’Europe. La qualité de la grille lors de la manche en Autriche a offert un superbe spectacle aux 12 000 visiteurs venus sur le Red Bull Ring.
“Depuis la reprise de l’ELMS nous avons su adapter notre événement aux exigences de nos clients que sont les teams et les pilotes et nous leur offrons le plus complet des packages disponibles en endurance européenne . D’un côté, les pilotes « gentlemen » apprécient les meetings sur deux jours, car ce sont en grande partie des businessmen et que leur temps est compté et de l’autre, la série est une rampe de lancement formidable pour les pilotes qui souhaitent faire carrière en endurance. Nous avons pu le constater avec des pilotes tels que Brendon Hartley qui est aujourd’hui pilote professionnel chez Porsche ou encore Harry Tincknell chez Nissan. Le passage du format de courses à 4 heures en 2014 a été un réel succès auprès des teams, et nous continuerons à faire évoluer le championnat ELMS en restant toujours à leur écoute pour avancer tous ensemble.”
Le meeting des 4 Heures du Red Bull Ring ELMS s’est déroulé avec deux séries support, la Formule Renault 3.5 et la TCR International Series. Les spectateurs autrichiens ont eu l’occasion d’assister à un véritable festival du sport automobile avec trois disciplines totalement différentes. Pourra-t-on retrouver ce type de format plus souvent en 2016 ?
“Au-delà de la fabuleuse compétition qu’offre l’European Le Mans Series pour les écuries et les pilotes, nous souhaitons que les meetings soient également un espace de plaisir et de loisir pour les spectateurs et visiteurs. Au mois d’avril, nous avons organisé la première manche ELMS sur le même week-end que celui du Championnat du Monde d’Endurance WEC et du Championnat d’Europe de F3 FIA à Silverstone et notre objectif est de développer constamment de nouvelles opportunités qui offriront un spectacle de qualité.
Le week-end dernier en Autriche, nous avons été très heureux de partager la piste avec la nouvelle TCR International Series et avec la Formule Renault 3.5 et nous avons ainsi pu offrir à nos hôtes un spectacle inédit associant l’endurance, la monoplace et les voitures de tourisme. C’était une grande célébration du sport automobile et oui, nous aimerions pouvoir renouveler ce type de meeting le plus souvent possible, tout cela dépend toutefois des calendriers de chaque discipline.”
Le meeting des 4 Heures du Red Bull Ring était accessible à tous gratuitement ? Pour quelle(s) raison(s) ?
“Les 4 Heures du Red Bull Ring se déroulent dans un environnement exceptionnel au pied des Alpes de Styrie. Si l’ELMS est avant tout destiné aux pilotes et aux écuries, les courses promettent toujours de belles batailles, offrent un fabuleux spectacle et procurent des émotions aux visiteurs qui font le déplacement. En proposant un accès gratuit aux spectateurs, nous leur permettons de venir en famille ou entre amis, assister à des courses passionnantes et captivantes. L’idée n’est pas nouvelle puisque nous avons choisi cette option sur la plupart de nos événements depuis 2013. En Italie au mois de mai par exemple nous avons également accueilli plusieurs milliers de spectateurs dans les gradins. C’est important pour les compétiteurs, mais également pour nos partenaires, par ailleurs cela rend bien sur les images télé lors de la diffusion en direct. Tout le monde est gagnant.”
La prochaine manche ELMS se tiendra sur le circuit du Castellet les 5 et 6 septembre prochain, un circuit que vous connaissez bien et la finale sur le circuit d’Estoril au Portugal les 17 et 18 octobre. C’est le même calendrier qu’en 2014. Pourquoi est-il important de garder les mêmes circuits d’une année sur l’autre ?
“Nous avons choisi de nous rendre sur les mêmes circuits chaque année, et à peu près à la même période car nous souhaitons assoir la marque ELMS dans chaque pays que nous visitons. Quand des fans se déplacent sur une de nos épreuves et qu’ils sont heureux de ce qu’ils ont vu, nous voulons leur donner l’occasion de revenir l’année suivante avec des amis ou avec la famille. Nous voulons créer des rendez-vous annuels et consolider notre présence. Nous œuvrons de la même manière pour le championnat WEC et c’est efficace, car les visiteurs peuvent s’organiser en conséquence.”
Est-il donc possible d’envisager de nouveaux circuits sur le calendrier ELMS 2016 ?
“Nous restons toujours à l’écoute et regardons ce qu’il se fait autour de nous. La porte de l’évolution est toujours ouverte. Toutefois, nous devons aussi prendre en considération qu’une course supplémentaire augmenterait le budget annuel des écuries. Pour le moment, tout le monde est satisfait des cinq meetings ELMS et des circuits sur lesquels nous nous sommes rendus. Si nous devions changer quelque chose, nous ne le ferions que si nous avions l’assurance d’ajouter une réelle valeur pour l’ensemble des acteurs du paddock ELMS.”
Quand pensez-vous annoncer le calendrier 2016 ?
“Nous travaillons encore sur le sujet et annoncerons le calendrier en septembre, comme nous le faisons chaque année.”