Beaucoup de prétendants pour peu d’élus… Tel est le postulat de départ de la GT Academy. Après Jordan Tresson en 2011, Gaëtan Paletou est le deuxième français à être passé de gamer à pilote. Si le premier est originaire de l’Est de la France, le second nous vient du sud ouest et plus précisément de Pau. Couvé par René Arnoux lors de la sélection, le Palois est maintenant un pilote à part entière. Depuis le début de l’année, Gaëtan Paletou reste sur une très belle prestation aux 24 Heures de Dubai au volant d’une Nissan GT-R GT3 NISMO avant des débuts en LM P3 terminés par un podium à Silverstone. Ses récents essais en LM P2 sur le continent américain pourraient bien se traduire par un poste de titulaire à court terme sachant que le LM P1 est l’objectif ultime. GT3, LM P3, LM P2, LM P1, la filière Nissan est plus que jamais en ordre de marche. En 2015, Gaëtan Paletou prend part à trois courses de 24 heures : Dubai, Silverstone, Spa.
« Depuis août dernier, beaucoup de choses se sont passées » nous indique Gaëtan Paletou. « J’ai roulé durant deux mois avec Nissan pour valider ma formation, sans oublier différentes courses afin d’obtenir la licence nécessaire à ma participation aux 24 Heures de Dubai. »
Pour sa première année en compétition, le Palois dispute deux championnats : « Il est difficile de rêver meilleur programme avec la Blancpain Endurance Series sur une GT-R GT3 NISMO et l’European Le Mans Series sur une Ginetta-Juno LM P3. C’est une chance unique pour moi que de rouler sur un prototype dès ma première année en sport automobile. En réalité, je prends toutes les opportunités que peut me donner Nissan. Sitôt la course Silverstone terminée, je me suis rendu aux Etats-Unis pour une séance d’essais sur une LM P2. C’est assez exceptionnel. »
En parallèle à son nouveau rôle de pilote, le lauréat de la GT Academy a repris l’entreprise familiale qui fait dans l’emballage industriel : « Jusqu’à présent, j’arrive à cumuler les deux. Être pilote à part entière est quelque chose de nouveau pour moi. Avant la GT Academy, j’avais juste disputé une course de Formule Renault à Dijon. Je n’avais pas attendu la GT Academy pour essayer de me lancer en sport auto. Tout s’est enchaîné en quelques mois sachant que je n’ai jamais pratiqué le karting en compétition. »
Avant de passer derrière le volant, il a fallu piloter virtuellement : « Depuis l’âge de 15/16 ans, je joue régulièrement sur console vidéo. En temps normal, il m’arrivait de jouer jusqu’à deux heures par jour. C’est via le jeu que je me suis fais des amis dans la France entière. Je jouais quotidiennement de cinq à six heures lorsque j’ai tenté ma chance à la GT Academy. »