Le Mans

Fred Mako : “Le Mans a quelque chose de spécial”

M14_3441_fine
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Battu l’an passé au Mans par Ferrari, Porsche Team Manthey compte bien renouer avec la plus haute marche du podium dimanche 14 juin à 15 heures. Sur les six pilotes de l’effectif 2014, quatre sont reconduits, dont Frédéric Makowiecki. Le natif d’Arras va passer ce dimanche du baquet de la Porsche 919 Hybrid où il est pilote de réserve du programme LM P1 à celui de la 911 RSR #92. Mako est le seul à avoir roulé au Mans sur trois des quatre marques présentes en GTE-Pro. Après avoir représenté Ferrari et Aston Martin, le pilote Porsche Motorsport fait les beaux jours de la marque allemande. Avant de faire ses débuts en LM P1 sur le grand circuit des 24 Heures du Mans, Fred Mako s’est confié à Endurance-Info…

 Pourquoi cette présence sur les trois Porsche 919 Hybrid durant la Journée Test ?

 « Il est prévu de boucler dix tours sur l’une des trois autos en fonction du planning de la journée. Etant pilote de réserve LM P1, Porsche a souhaité de voir rouler au Mans dans la 919 Hybrid et je ne vais pas bouder mon plaisir de rouler sur le grand circuit au volant d’une LM P1. C’est une vraie chance qui s’offre à moi. J’ai eu la chance de piloter l’auto à Abu Dhabi et Motorland Aragon. »

M14_3442_fine

 Porsche Team Manthey est plus affûté cette année qu’en 2014 ?

 « Toute l’équipe a parfaitement travaillé. Nos simulations d’endurance se sont parfaitement déroulées. Jusqu’à présent, nous avons une auto qui est fiable. Il va falloir voir ce que va donner la BOP car le sujet Balance de Performance reste quelque chose de compliqué. Cette saison, les autos sont figées donc le législateur a tous les chiffres de 2014. On espère que tout le monde sera dans le même dixième. Nous sommes bien mieux armés que l’an passé avec une 911 RSR optimisée. Toutes les lacunes ont disparu. L’équipe fait des pit-stops de folie. Tout est donc réuni pour bien faire. Cependant, 24 heures, c’est très long et il faudra rester en dehors des erreurs. Nous avons la capacité à faire une course complète sans erreurs. »

Porsche 911 RSR (92), Porsche Team Manthey: Frederik Makowiecki, Richard Lietz

 Selon toi, la sécurité va dans le bon sens vu les nouveaux aménagements ?

 « Ôter l’herbe pour de l’asphalte n’est pas toujours positif. Sebring est un circuit « old school » qui n’a pas le moindre dégagement. On peut constater qu’il n’y a pas de plus gros accidents que sur les nouveaux circuits. A Sebring, on ne peut que respecter la ligne de course. Si on laisse trop de libertés d’aller à droite ou à gauche, les pilotes vont essayer à un moment de la course. C’est un peu la règle du pas vu pas pris. Les GTE sont les autos les moins rapides et les pilotes savent qu’il faut respecter les drapeaux bleus mais on a aussi une course à faire. Nous ne sommes pas là pour faire du nombre et il y a un respect mutuel à avoir. On a maintenant une centaine de km/h d’écart avec les prototypes. Au Mans, c’est 40s par tour.  Un pilote GTE regarde 30 à 40% de son temps dans les rétroviseurs. Il faudra être très précautionneux entre les deux gauches après le Virage Porsche. »

Porsche 911 RSR (92), Porsche Team Manthey: Frederik Makowiecki, Richard Lietz

 Les 24 Heures du Mans ont toujours été un objectif dès ton début de carrière ?

 « Je suis très vite tombé amoureux du Mans. J’y suis venu en 1993 pour la première fois avec mes parents, l’année où Peugeot a gagné. Quand tu es jeune, tu ne penses qu’à la monoplace. Je peux dire que j’ai découvert l’endurance en 1993. A ce moment, j’ai compris que je devais prendre part à cette course. J’ai failli y rouler avec Hexis Racing à deux reprises puis une fois avec Aston Martin dans une DBR9 officielle (ndlr : avant 2013). La grosse difficulté est que les équipes veulent des pilotes qui ont l’expérience du Mans. Si on ne te donne pas la chance d’y participer, l’expérience ne viendra jamais. Porsche n’hésite pas à mettre sa confiance dans les jeunes pilotes. C’est notamment le cas avec Earl Bamber en LM P1 et Michael Christensen en GTE. »

Porsche Team Manthey: Frederik Makowiecki

 Une semaine au Mans est compliquée à gérer ?

 « Elle est intense dès le dimanche. Le Mans ne dure pas 24 heures mais une semaine. La première année, je suis arrivé au départ assez fatigué. J’ai appris à bien gérer cette grande semaine mancelle pour être au top le samedi à 15 heures. Au fil des ans, l’excitation d’aller au Mans est la même car l’ambiance électrique monte en puissance petit à petit. C’est quelque chose que l’on vit une fois par an. Le Mans a quelque chose de spécial. »

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet