Présent aux 24 Heures du Mans depuis 2005, IMSA Performance Matmut ne sera pas en piste cette année sur le double tour d’horloge sarthois même si cette absence pourrait bien n’être que temporaire. Faute de modèle éligible pour jouer la gagne, le team basé à Saint-Jean-du-Cardonnay a pris la décision de faire une pause dans tout programme international. Entre Porsche Club Motorsport France, Championnat de France GT et du classique, l’équipe de Franck Rava et Raymond Narac est déjà bien occupée.
Rien qu’en Porsche Club Motorsport France, IMSA Performance Matmut gère un parc d’une douzaine de Cup comme on a pu le constater le week-end dernier au Val de Vienne lors des 25 ans du circuit.
« Nous faisons rouler des clients fidèles » nous a indiqué Franck Rava. « Une multitude de pilotes passés chez IMSA Performance Matmut lors de courses internationales ont débuté par le Club. C’est une très bonne filière pour bien comprendre le fonctionnement d’une Porsche avec un temps de roulage important. La Porsche Carrera Cup France est un cran au-dessus. Les pilotes peuvent s’aguerrir au trafic sur des manches de 30 minutes à pilote unique. Il y a aussi l’approche des datas et la possibilité d’être coaché. Pascal Gibon, Christophe Bourret, Michel Lecourt et Anthony Pons sont passés par le Porsche Club Motorsport France. Même lorsque nous avions des programmes internationaux, nous n’avons cessé d’être présent. La première expérience en compétition du team a été le Club. L’organisation est parfaite et la convivialité est au rendez-vous. »
En attendant un retour sur la scène internationale, IMSA Performance Matmut compte bien garder sa couronne nationale avec sa Porsche 911 GT3-R partagée par Raymond Narac, Sébastien Dumez et Olivier Pernaut. « La Matmut est notre fidèle partenaire et rouler en France a un sens pour nous » nous a précisé le copropriétaire de l’équipe. « De plus, la Porsche a encore un bon coup à jouer cette saison. On va se battre pour donner le meilleur de nous-mêmes. Nos pilotes ont répondu présent sur les deux premiers meetings. Comme l’année passée, tout va se jouer sur la régularité. »
Le nouveau format mis en place ne peut guère être jugé après Lédenon et Le Mans : « Savoir si l’idée est bonne est dur à dire car à Lédenon il n’y a eu qu’une course et le format au Mans était de trois courses d’une heure. L’équivalence entre les catégorisations de pilotes est assez complexe. C’est dur à expliquer sur le plan médiatique que l’on peut passer de 14ème à 1er. Si la quantité n’est pas là, la qualité est bien présente. Il y a une grosse bagarre sur chaque meeting. »
IMSA Performance Matmut est déjà tourné vers 2016 : « On aimerait en faire plus car l’équipe reste motivée et passionnée. Tout est une question de client ou de partenaire. Ne pas prendre part aux 24 Heures du Mans est frustrant car nous comptons dix participations avec à chaque fois une belle aventure avec la Matmut. Cependant, les conditions n’étaient pas réunies pour jouer les premiers rôles cette année. On réfléchit à ce que l’on pourrait mettre en place pour 2016 avec les nouveaux produits qui arrivent sur le marché. Il faut trouver la bonne voie pour 2016. On a un savoir-faire avec Porsche mais on reste aussi à l’écoute des clients qui peuvent décider de se diriger vers une autre marque. On a toujours amené des gentlemen à haut niveau et il n’y a pas de raison pour ce que ça change. Une fois encore, tout va dépendre des partenaires. Aujourd’hui, on ne sait pas trop quand la nouvelle Porsche 911 GT3-R sera disponible et le prix d’achat de la 911 RSR est assez conséquent. »