En parallèle à son engagement en FIA WEC et en Asian Le Mans Series, OAK Racing aligne une Morgan LM P2 en Tudor United SportsCar Championship. Toujours aux avant-postes à Daytona, la Morgan a été retardée sur un problème d’alternateur sans quoi un podium était à la porté de Pla/Rusinov/Yacaman/Webb. A Sebring, la LM P2 conçue par Onroak Automotive retrouve un terrain plus à sa mesure. C’est ici-même que Olivier Pla avait ouvert le compteur de la Morgan il y a deux ans en décrochant la pole lors du coup d’envoi du Championnat du Monde d’Endurance.
Si le championnat américain tient une place importante chez OAK Racing, le FIA WEC qui se profile à l’horizon avec une auto roulant sous la bannière G-Drive Racing va bien occuper les Sarthois, sans compter les trois autos alignées aux 24 Heures du Mans. La partie constructeur de OAK Racing est elle aussi à pied d’œuvre avec la Ligier JS P2 qui va bientôt prendre la piste et des envies de LM P3 à moyen terme.
Entre deux séances d’essais où la Morgan LM P2 de Pla/Yacaman/Brundle a trusté le haut de la feuille des temps, un point avec Philippe Dumas (team principal) sur les différentes activités du constructeur et de l’équipe s’est imposé.
La construction de la Ligier JS P2 avance selon le planning prévu ?
« Nous sommes conformes à ce que nous avons annoncé, c’est-à-dire un premier roulage prévu début mars. Tout avance comme il le faut, et sans aucune mauvaise surprise. Le travail est colossal car en plus du shakedown (ndlr : réalisé par Alex Brundle), nous serons de retour à Sebring pour les essais organisés par Dunlop. Alex Brundle fait partie des pilotes qui auront en charge le développement de l’auto, tout comme Olivier Pla. »
Est-il prévu de voir une Ligier JS P2 en course avant Le Mans ?
« Non car nous souhaitons nous préparer correctement. Il faut pallier aux imprévus et arriver au Mans avec le plus de sérénité possible. C’est déjà une belle bataille que d’être prêt pour le 1er juin, date de la Journée Test. Ce même week-end, une partie de l’équipe sera à Détroit pour le championnat américain. »
Voir une Ligier lors du Prologue ou des Essais Officiels ELMS est tout de même possible, ne serait-ce qu’en statique ?
« Ce n’est pas à l’ordre du jour. Dans la foulée du shakedown, nous irons réaliser des tests aéro avant un roulage intensif prévu fin mars, début avril. »
La liste des engagés des 24 Heures du Mans fait état de deux Morgan pour OAK et d’une Ligier pour OAK Racing Team Asia. C’est quelque chose qui est figé ?
« Nous nous réservons le droit de changer en cours de saison comme le prévoit le règlement FIA WEC. Pour Le Mans, c’est intelligent de mettre quand même une Morgan LM P2 en course, d’une part parce que l’on connaît le potentiel de l’auto, et d’autre part parce qu’il faudra déjà fournir un châssis à Thiriet by TDS Racing mais aussi une pour OAK Racing Team Asia. Il faudra prendre la décision de savoir qui de la #26 ou de la #35 sera une Ligier JS P2. »
La Ligier du OAK Racing Team Asia est équipée d’un moteur Honda et roule en gommes Michelin. Pourquoi ce choix ?
« L’auto roule en pneumatiques Michelin en Asian Le Mans Series, ce qui fait qu’il y a déjà une relation. Faire rouler des châssis Onroak Automotive avec différents moteurs a un sens même si le challenge est important. Il faut intégrer le moteur, modifier la partie arrière au niveau de l’aéro. »
Revenons-en au championnat américain. La confiance est de mise avant les 12 Heures de Sebring ?
« Malgré le souci d’alternateur, nous avons fait bonne impression à Daytona. Nous sommes maintenant tournés vers Sebring où il y a vraiment un bon coup à jouer. L’équipe va tout faire pour ne pas rater le coche. Je reste persuadé que nous pouvons remporter le championnat. L’équipage de la #42 est très homogène et compétitif. Olivier connaît la musique et il n’y a rien à lui apprendre. Alex revient au sein de l’équipe après une belle saison 2013, et Gustavo est une recrue fantastique. »
Si sur le continent américain la LM P2 du OAK Racing est aux couleurs habituelles de l’équipe, il faut s’attendre à voir des livrées G-Drive sur la #26 et la #35 aux 24 Heures du Mans. La #26 pilotée par Roman Rusinov roulera sous pavillon russe contrairement à la #33 et la #35 qui elles seront bien françaises.