Le projet de Nicolas Perrin se veut ambitieux, osé et innovant. En lançant MyTeam il y a quelques mois avec un système open-source pour MyLMP1, l’homme fort de Perrinn Limited comptait bien faire parler et on peut dire que le pari est réussi. Pourtant, MyLMP1 ne va pas prendre la piste dans les prochains mois mais la volonté de réussir est toujours là chez Nicolas Perrin. Il était initialement prévu de voir une maquette à l’échelle 1 aux 24 Heures du Mans mais chez MyTeam, on préfère maintenant se concentrer sur un tour d’Europe pour présenter le projet aux écoles, universités et entreprises. Aller jouer dans la cour des grands en LM P1 ne se fait pas du jour au lendemain car tout le monde n’a pas les moyens d’Audi, Porsche ou Toyota.
Pour fédérer encore plus de monde, MyTeam vient de mettre en place un système de membre pour une plus grande implication des personnes qui veulent suivre au plus près le programme. Un point avec Nicolas Perrin s’est donc imposé…
Quelle est l’avancée du projet ?
« On avance doucement mais surement. Notre projet se veut ambitieux et innovant. Nous avons donc besoin du soutien d’un maximum de gens. Il faut franchir les étapes pas à pas. Tout est mis en place pour avoir la maquette de MyLMP1 à l’échelle 1 avant de partir pour un vrai tour d’Europe durant plusieurs mois. Il nous faut créer des évènements car c’est comme cela que nous allons trouver nos partenaires. Nous allons visiter les écoles, les universités, les entreprises. Les membres pourront aussi suggérer des lieux. »
Il va tout de même falloir trouver de gros appuis financiers car après la maquette, il va y avoir la « vraie » LM P1…
« Des discussions sont en cours mais les gens veulent des choses concrètes. Il nous faut une bonne plate-forme pour attirer des partenaires. Nous tenons à avoir le projet le plus populaire possible et ne pas attirer spécifiquement des sponsors liés à l’automobile. Pour avoir la maquette à l’échelle 1, il faut réunir 3000 membres. Il y a une vraie volonté de montrer le sérieux de ce que l’on fait, de parler du Mans, mais aussi de construire une équipe à échelle mondiale. »
Quels avantages auront les membres ?
« Chaque semaine, des messages leurs seront envoyés. Ils pourront poser des questions et on donnera les réponses directement. Les membres auront un accès dédié. C’est un peu comme si les membres étaient dans mon bureau face à moi. Ils pourront redistribuer le contenu à loisir. Ils sauront tout ce qu’il se passe au sein de l’équipe. »
MyTeam sera présent aux 24 Heures du Mans le mois prochain ?
« J’espère y être physiquement mais ce n’est pas assuré à 100% car il y a beaucoup de choses à préparer en Angleterre. Il y aura tout de même des gens pour parler de MyTeam au Mans. »
Être au départ des 24 Heures du Mans 2015 reste l’objectif ?
« Si le projet suit son cours, je ne peux pas assurer aujourd’hui que nous serons prêts pour Le Mans 2015. Au fur et à mesure du projet, on est obligé de revoir la stratégie. Il faut déjà voir à quel rythme les membres vont arriver. Plus ce sera rapide, plus on pourra démarrer tôt. »
En mettant en place ce principe de membre, tu n’as pas peur que l’on te reproche de ne plus être totalement en open-source ?
« Comme je l’ai précisé, les membres pourront redistribuer le tout comme bon leur semble. Rien ne sera fermé. Les membres auront juste un accès privilégié. On peut voir que beaucoup de détails de la voiture sont déjà disponibles sur notre site Internet. On a appris beaucoup de choses avec cette phase totalement gratuite. On a fédéré des gens et avec l’arrivée des membres, la relation va être encore plus forte. »
Tu as mis en place un nouveau logo. Que représente-t-il ?
« Deux personnes qui se tiennent la main, c’est en quelque sorte comme sur un podium. On gagne ensemble et pas tout seul. En parallèle, nous allons développer une gamme de produits dérivés tels que tee-shirts ou encore un jouet représentant l’auto. »
Après deux manches FIA WEC, que t’inspire cette nouvelle réglementation ?
« On peut voir que les autos sont proches les unes des autres, ce qui est très positif. Le règlement 2014 nivelle le niveau de performance, ce qui rend les courses intéressantes. On verra de moins en moins de casse moteur car les moteurs sont moins sollicités. En revanche, on voit plus de pépins qui touchent l’électronique avec l’hybridation. Je pense que la médiatisation du championnat est renforcée. »
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