Champion FIA GT3 2007 en compagnie d’Henri Moser, Gilles Vannelet est considéré comme l’un des meilleurs gentlemen des plateaux GT3. Au fil des saisons, le Lyonnais a jeté son dévolu sur la catégorie pour piloter quasiment tous les modèles. Son unique infidélité reste une participation aux 24 Heures du Mans 2015 sur une GTE. Pour le reste, Gilles Vannelet est lié à la catégorie GT3 depuis près de dix ans. On le retrouve cette saison en Blancpain Endurance Cup sur une Mercedes-AMG GT3 du Team AKKA-ASP qui reste sur un succès en AM Cup à Monza. Gilles Vannelet a remonté le temps avec nous sur son aventure GT3, dix ans après le lancement de la catégorie à Silverstone.
“Le FIA GT3 était interdit aux Platinum et il fallait composer des équipages intelligents” se souvient le champion 2007. “A cette époque, j’étais ‘A’ en France et Silver par la FIA. Les autos actuelles n’ont plus rien à voir avec celles des débuts. Les changements sont énormes. Les GT3 actuelles ont tendance à niveler le niveau de pilotage des gentlemen avec les pilotes professionnels, ce qui les dévalorisent quelque peu. L’ABS et l’antipatinage sont d’une aide précieuse pour les gentlemen.”
Depuis 2006, Gilles Vannelet a quasiment essayé tous les modèles : “En course, il me manque la Jaguar, l’Audi, la Ford GT et la BMW. Sinon, j’ai eu la chance de rouler dans toutes les GT3 en essais. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’ai jamais roulé dans une BMW Z4 GT3. Chaque auto a ses avantages et ses inconvénients.”
Gilles Vannelet trouve son compte dans la catégorie GT3 depuis maintenant près de dix ans : “Le seul bémol reste la maîtrise des coûts. Le prix des autos a été quasiment multiplié par cinq en une décennie. Sur un plan technique, le temps a fait que les autos sont devenues très proches. C’est un gros atout pour fidéliser les équipes et les pilotes. Avoir plus de 30 GT3 groupées en une seconde est courant.
“Les constructeurs qui ne sont pas présents en GTE le sont en GT3 alors que la philosophie de la catégorie est d’avoir un championnat Equipes et non Constructeurs. Le championnat est forcément tiré vers le haut et on ne peut que féliciter Stéphane Ratel d’avoir lancé le concept.”
Gilles Vannelet ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : “Il me manque encore quelques grandes courses de 24 heures comme Daytona et le Nürburgring. Daytona a bien failli se faire cette année et je pense que le Nürburgring, ce sera pour 2017. Sinon, Bathurst et Macao me tentent.” Outre Spa, Le Mans et Dubai, Gilles Vannelet a pris part aux 24 Heures de Tokachi sur une Porsche/Mühlner. 2015 lui a permis de faire un marathon entre une manche de British GT qu’il a remporté sur une McLaren et la Journée Test des 24 Heures du Mans où il devait boucler ses dix tours réglementaires. GT Asia Series, British GT, Gilles Vannelet est l’homme de tous les challenges, que ce soit en McLaren 650S GT3 ou Bentley Continental GT3.
2016 a plutôt bien débuté avec un succès en Blancpain Endurance Cup sur une Mercedes-AMG GT3/AKKA-ASP qu’il partage avec Jean-Luc Beaubelique et Maurice Ricci en Am Cup : “Je connais Jérôme Policand depuis longtemps. On roulait dans la même structure en Renault Clio Trophy. Avec Maurice, nous sommes de la même région. Quant à Jean-Luc, on arpente les mêmes championnats depuis longtemps. Etant un passionné d’AMG, c’est un plaisir pour moi de rouler sur cette auto qui emprunte sa mécanique à la SLS. Elle est très équilibrée et plus agile que sa devancière.”