Malgré sa nationalité suisse, Alexandre Imperatori est certainement plus connu en Asie qu’en Europe. Cela fait maintenant une décennie qu’il a déserté les pelotons européens pour réorienter sa carrière sur le continent asiatique. Fidèle à la Formule Renault Asie, au SUPER GT mais aussi à la Porsche Carrera Cup Japan durant plusieurs saisons, Alexandre Imperatori s’est fait connaître sur la scène mondiale de l’Endurance en rejoignant les rangs de KCMG l’année passée sans toutefois avoir un programme complet. Sa très belle prestation lors des 24 Heures du Mans a permis de le révéler aux yeux du grand public. Les 6 Heures de Fuji ont confirmé tout le bien que l’on pensait de lui où le Suisse a animé la course face à la Ligier JS P2 du G-Drive Racing de l’expérimenté Olivier Pla. On le reverra sur les manches restantes du championnat, à savoir Shanghai, Bahrain et Sao Paulo. Il serait temps qu’un constructeur commence à réfléchir à l’enrôler…
L’histoire entre Alexandre Imperatori et KCMG ne date pas d’hier : « Je me sens très bien au sein de KCMG. Le team de Paul Ip me soutient depuis mes débuts en Asie. C’est une belle satisfaction pour moi que de rouler pour KCMG en FIA WEC. »
Si la ORECA 03R partagée avec Matthew Howson et Richard Bradley a longuement fait la course en tête, c’est finalement la deuxième place qu’est venue récompenser le trio de la #47 après une belle figure en piste : « Malgré la deuxième place, la course de Fuji a été bonne pour nous. Fuji est un tracé que je connais bien car j’y ai roulé à de nombreuses reprises depuis 2008. »
L’histoire d’amour entre le pilote KCMG et l’Asie remonte à plusieurs années : « Je suis arrivé en Asie en 2004 pour la Formule Renault. Il y avait pas mal de Français à Zhuhai dont Fabien Fior et Jean-Eric Descombes. On s’était mis d’accord pour disputer trois courses. L’année suivante, j’ai monté une école de pilotage à Zhuhai car je n’avais pas les moyens de prendre part à une saison complète. En 2006, j’ai eu la chance de rouler en Formule Renault grâce à l’aide de partenaires. J’ai pu poursuivre en 2007 avant de disputer trois saisons en Japan F3 puis d’embrayer en SUPER GT et Formula Nippon en 2011 où j’ai aussi roulé en Porsche Carrera Cup Asia. En plus de tout cela, je suis marié à une chinoise. »
Cependant, aucune porte n’est fermée pour un retour en Europe : « Je roule de temps à autre en Europe pour le compte de Falken en VLN et aux 24 Heures du Nürburgring où nous avons terminé au pied du podium cette année. Je ne ferme aucune porte pour l’avenir. Falken vient en VLN pour montrer la qualité de ses produits avec un vrai pneu de développement. L’objectif est de remporter les 24 Heures du Nürburgring. »
En complément, Alexandre Imperatori a roulé il y a peu en SUPER GT sur une Porsche 911 GT3-R lors du dernier meeting en Thaïlande : « Cette pige en SUPER GT s’est finalisée au dernier moment avec le soutien de Porsche Thaïlande. C’était pour le moment un one shot mais cela pourrait donner des idées à l’équipe compte tenu de la bonne performance. Mon coéquipier est un vrai gentleman mais il a pris beaucoup de plaisir. » Le Suisse a décroché la pole en GT300 au nez et à la barbe des réguliers du championnat. Malheureusement, une crevaison en course n’a pas permis de concrétiser.