Emil Frey Racing passe à la vitesse supérieure ce week-end aux 24 Heures de Spa en faisant rouler une paire de Jaguar G3 pour deux équipages professionnels. Même si cette initiative se veut privée, des liens avec Tata, propriétaire de la marque, se sont noués au fil du temps vu. Pour la petite histoire, Emil Frey est l’importateur Jaguar pour la Suisse. Cela fait maintenant plusieurs années que l’on attend Jaguar en GT3. Avant Emil Frey, Apex Motorsport avait déjà proposé une Jaguar XKR-S GT3 pour le championnat FIA GT3 mais l’aventure avait tourné court suite au décès accidentel de Richard Lloyd et David Leslie, le pilote de développement. (In English)
Le futur de Jaguar en compétition peut passer par la F-Type, comme l’a confirmé Lorenz Frey à Sportscar365 : « Jaguar regarde notre engagement. Il y a eu des discussions, mais nous restons toujours une équipe privée. Pour nous, c’est encore une histoire de David contre Goliath en luttant contre les plus grands constructeurs. »
La marque a déjà annoncé ses intentions pour la Formula E mais un programme GT3 en parallèle n’est pas à exclure : « Nous déployons beaucoup d’efforts pour aller plus loin avec la F-Type. Notre voiture actuelle est basée sur la XK, mais nous voulons absolument passer à la F-Type le plus tôt possible. Le timing dépend du constructeur, pas de nous. Si nous avions pu débuter plus tôt, nous aurions déjà la F-Type. Selon moi, Jaguar devait être dans les courses GT. C’est de là qu’ils viennent. Cela fait partie de leur patrimoine, notamment avec le passé au Mans. »
Emil Frey Racing met les petits plats dans les grands cette année en recrutant Stéphane Ortelli et Albert Costa pour épauler Lorenz Frey. A Spa, la seconde Jaguar sera partagée par Jonathan Hirschi, Christian Klien et Markus Palttala, vainqueur l’année passée. De quoi briller parmi un plateau bien fourni… Le second châssis a roulé il y a peu au Paul Ricard, ce qui a permis de fournir des informations pour l’établissement de la BOP. Des améliorations ont été apportées durant l’hiver principalement sur la maintenance de l’auto.
En parallèle, Emil Frey poursuit son engagement avec Lexus en VLN : « Les deux projets ont une approche différente. Nous mettons juste la Lexus sur la piste afin de faire un retour à TMG sur ce qui peut être amélioré Tout le développement est fait aux Etats-Unis et au Japon. Les équipes européennes vont, nous l’espérons, pouvoir faire rouler l’auto l’année prochaine. Le plan est d’être prêt pour vendre des voitures en 2017. Nous vouons aussi montrer le potentiel de la voiture dans d’autres séries, et pas seulement en VLN. »