Il est l’homme symbole de la présence d’Audi au Mans à tel point que l’on n’imagine pas la marque aux anneaux, présente dans la Sarthe, sans qu’il en soit à sa tête. Petit retour avec le Dr Ullrich sur cette relation intense entre lui et les 24 Heures du Mans.

Quel est votre premier souvenir de cette épreuve ?

« Mes premières 24 Heures du Mans, c’était en 1999 avec Audi. Enfin, plus précisément, c’était en 1998 mais j’étais là sans l’être. Ce n’était pas une présence officielle. C’était pour prendre la mesure de ce très grand circuit que je ne connaissais pas. Je ne l’avais vu qu’à la télévision ou dans les livres. Je venais donc prendre la température de l’événement avant de nous impliquer officiellement. Je voulais déjà avoir une première idée de la façon dont les choses se déroulaient ici. Et c’était très impressionnant. »

Et vous venez donc pour la première fois officiellement avec Audi en 1999. Quel souvenir en gardez-vous ?

« Tout nous semblait énormément grand. Nous n’avions que des points d’interrogation ! Nous ne savions pas à qui nous adresser lorsque nous avions besoin de quelque chose. Nous découvrions tout ! C’était très difficile mais nous avons fini par nous organiser. Nous avons appris à connaître les bonnes personnes, à mettre en place notre organisation, à nous caler sur l’évènement.

Aujourd’hui, c’est tellement différent ! C’est même totalement l’inverse. On peut dire que nous sommes ici comme à la maison. Nous sommes totalement rodés. Mais ça nous a pris un peu de temps ! »

Peut-on parler d’une véritable passion qui vous habite désormais envers les 24 Heures du Mans ?

« Ah oui, c’est certain. Sans la passion, nous n’aurions pas pu faire tout ce que nous avons accompli les années passées. Et j’ai toujours beaucoup poussé pour que nous fassions tout cela, pour que cette aventure au Mans se prolonge. Je n’ai pas le même sentiment envers le Nürburgring par exemple. Je n’ai pas un très bonne relation avec ce circuit. J’ai toujours peur qu’il s’y passe quelque chose que l’on ne maîtrise pas. Même si on a bien travaillé en amont. Il faut toujours faire attention aux voitures aux côtés desquelles, on roule. Une chose est certaine, je n’envisagerai jamais d’envoyer des LMP1 sur ce circuit ! »