La deuxième manche de la Porsche Carrera Cup France se déroulera de l’autre côté des Alpes, plus précisément dans la Région de l’Emilie-Romagne, sur le fameux circuit Enzo et Dino Ferrari d’Imola, dans le cadre de l’European Le Mans Series. Comme en 2013, où une escapade italienne avait conduit les concurrents sur le tracé du Mugello, les pilotes devront s’adapter rapidement à un tracé qui ne leur est pas forcément familier. Les deux courses qui seront disputées dans cet autre temple du sport automobile italien permettront peut-être de renverser la première hiérarchie établie sur le circuit Bugatti du Mans durant la première manche. Le championnat est ouvert et dans les rangs des pilotes confirmés ou des rookies les prétendants à la victoire nombreux. Le Mans a sacré deux vainqueurs différents, au classement général ou chez les Gentlemen. Le Champion 2014 de la Porsche Carrera Cup France sera sans aucun doute le pilote le plus régulier, à l’instar de Vincent Beltoise (Racing Technology) qui sans être monté sur la plus haute marche du podium se retrouve en tête du classement général provisoire.
Au même titre que Monza, le circuit d’Imola fait partie de la légende italienne du sport automobile. Situé à seulement 40 kilomètres à l’est de Bologne, ce tracé technique assez particulier est l’un des rares en Europe où l’on tourne dans le sens anti-horaire. Sur la piste, il faut se montrer un fin pilote pour arriver à maitriser les courbes délicates. Etre très rapidement performant sera le défi que devront relever les pilotes de la Porsche Carrera Cup France. Ils auront deux courses de 35’ et 25’ pour prouver leur dextérité et marquer le maximum de points.
Les plus expérimentés connaissent déjà Imola pour avoir épreuves ici mais les plus jeunes devront en faire un apprentissage express…
La première manche de la saison 2014 sur le circuit Bugatti du Mans a permis de souligner un niveau général de performance élevé. Les courses ont été disputées et chacun a géré avec plus ou moins de succès des conditions de piste assez capricieuses. Bon nombre de pilotes se sont fait remarquer par leurs aptitudes mais surtout par leur capacité d’adaptation à la situation. S’il y a eu deux vainquers différents, plusieurs pilotes ont su attirer l’attention que ce soit dans les rangs des habitués de la Porsche Carrera Cup France ou parmi les rookies.
Côme Ledogar (Team Martinet by Almeras), vice-champion 2012, est le premier à s’imposer, comme il est devenu de tradition sur le coup d’envoi de la saison depuis trois ans, alors que le lendemain, c’est Nicolas Armindo (Imsa Performance Matmut), vainqueur de la Porsche Carrera Cup Deutschland en 2010, qui se montre le plus rapide sous le damier.
Mais durant le week-end, ils furent nombreux à se mettre en lumière. Dès les essais, Tom Dillmann (RMS) met en avant sa pointe de vitesse puis en course, tour à tour Maxime Jousse (Sébastien Loeb Racing), Lonni Martins (Racing Technology), Gaël Castelli (Larbre Compétition), Joffrey de Narda (@LoebRacing), Alexandre Cougnaud (Racing Technology) et bien sûr Côme Ledogar, se partagent les premières places. Jimmy Antunes (Imsa Performance Matmut) ou encore Steven Palette (Yvan Muller Racing), l’Espoir Carrera Cup France 2014, ne lâchent rien et se mêlent à la bagarre. L’un comme l’autre montent d’ailleurs sur le podium au cours du week-end.
Vincent Beltoise (Racing Technology) a bien compris qu’il ne faut pas mélanger vitesse et précipitation et sa régularité au terme des deux courses lui permet de s’installer aux commandes du championnat.
Les premières impressions après ces deux courses à rebondissements sont partagées entre surprise et satisfaction. Pour Jimmy Antunes, cette entrée en matière est une belle opportunité : « Monter sur le podium pour ma première course de Porsche Carrera Cup est une belle récompense. J’ai bien compris que je devrais me battre à chaque course et que rien n’est acquis. Le moindre petit point marqué peut avoir son importance, il ne faut rien négliger. »
Steven Palette est lui aussi conscient que la conquête d’un titre se construit course après course : « Je ne suis pas dépaysé dans cette discipline car la bagarre dans une formule monomarque, je connais. Ce podium sur la première course m’a positivement marqué et me donne une belle motivation pour la suite. Je suis conscient qu’il va falloir travailler du début à la fin du championnat et se battre sur chaque tour pour être le plus performant possible. C’est pour cela que je suis là, alors je vais tout donner pour réussir. »
A Imola, il faut s’attendre à un sursaut du pilote italien Massimo Monti qui pour l’occasion jouera à domicile. Massimo, vainqueur en 2013 du Trophée franco-italien Porsche Carrera Cup, participe également cette saison en parallèle au championnat italien. Sa parfaite connaissance de la piste devrait lui permettre d’être rapidement efficace et de marquer un maximum de points.
Du côté des Gentlemen, les débats s’annoncent aussi acharnés. En effet, Christophe Lapierre (@LoebRacing), Champion en titre, et Laurent Pasquali (Imsa Performance Matmut) se sont imposés chacun sur une course mais derrière, la concurrence pousse très fort. A commencer par le jeune pilote belge Jean Glorieux (Speed Lover), auteur d’une pole position mais aussi de belles passes d’armes et qui pointe désormais en tête, ex-aequo avec Laurent Pasquali, au général provisoire : « La saison dernière s’était bien terminée et je suis heureux de constater qu’elle ne commence pas si mal ! Je crois que le championnat sera très disputé chez les Gentlemen et des pilotes comme Christophe, Oleksander ou Laurent peuvent décrocher le titre. De mon côté, je vais me battre pour gagner mais je veux avant tout me faire plaisir sur la piste car c’est mon but premier. »
Toujours aussi rapide, Oleksander Gaidai (Tsunami RT) a été sanctionné d’un drive through sur la deuxième course qui l’a privé de la victoire. L’Ukrainien a selon les mots mêmes de Christophe Lapierre, franchit un cap qui en fait un concurrent très dangereux dans la quête du titre. Comme Massimo Monti, Oleksander participe aussi au championnat italien, ce qui devrait lui faciliter la tâche sur le tracé d’Imola.
Régulier de bout en bout, Eric Trouillet (Graff) monte à deux reprises sur le podium et s’installe au troisième rang du général provisoire derrière les deux leaders. A noter également, la bonne entrée en matière du Norvégien Roar Lindland (Sébastien Loeb Racing) qui pour sa première course en France s’offre un podium (2ème).
Le match est serré, ils sont cinq à se tenir en cinq points…