Asian Le Mans Series

Cyrille Taesch-Wahlen : “Nous sommes là pour donner de la visibilité aux équipes”

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Repris par l’ACO l’année passée, l’Asian Le Mans Series a connu une saison 2015/2016 prometteuse avec 20 autos à Sepang lors du dernier rendez-vous. En peu de temps, la série asiatique badgée Le Mans a réussi à s’installer sur le continent, ce qui permet d’attaquer la saison 2016/2017 sur de bons rails. Avant cela, il reste deux meetings en Asian Le Mans Sprint Cup. Cyrille Taesch-Wahlen, managing director, dresse un premier bilan de la Sprint Cup en donnant les premières orientations de la saison 2016/2017.

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La deuxième épreuve de l’Asian Le Mans Sprint Cup aura lieu début août. Peut-on faire un premier bilan et pensez-vous déjà à l’année prochaine ?

« La première épreuve a eu lieu 4 mois seulement après l’annonce officielle du lancement de cette nouvelle série. Le fait de démarrer avec 10 voitures correspondait à nos attentes. Le plus notable est que nous avions d’emblée 5 LMP3 engagées par des teams asiatiques. D’autres autos sont attendues en cours de saison. Les LM P3 intéressent de plus en plus en Asie car ils représentent une très belle opportunité pour commencer en prototype. Dans le cadre du développement des activités de l’ACO en Asie il était logique d’élargir l’offre de l’Asian Le Mans Series avec cette série complémentaire permettant de promouvoir le LM P3 dans un format Sprint mais tout en respectant l’ADN des 24H du Mans qui est de voir rouler ensemble prototypes et GT. L’Asian Le Mans Sprint Cup se déroule dans une très bonne ambiance et est le premier niveau de notre pyramide de course. Nous pensons que c’est une bonne formule et qu’elle ne demande qu’à être développée, ce à quoi nous allons nous employer. Nous travaillons en étroite relation avec les équipes et en fin de saison, nous verrons avec elles si nous repartons sur trois épreuves ou si nous passons à quatre. Si nous restons à trois, l’idée est de rester à Sepang. Dans le cas d’une quatrième, nous pourrions nous rendre sur un autre circuit pour la dernière manche. »

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On voit de plus en plus d’équipes asiatiques…

« Les Européens connaissent encore assez peu le background des teams asiatiques. Il va falloir compter avec eux. KCMG, Eurasia Motorsport ou encore Clearwater Racing en sont le parfait exemple et d’autres vont suivre. Une des vertus de l’Asian Le Mans Series est justement de permettre aux teams asiatiques d’intégrer l’environnement ACO sur leur continent et d’avoir accès aux 24H du Mans que beaucoup considèrent comme le graal. Cela permet de révéler des teams et créer des liens pour évoluer au plus haut niveau. Certaines équipes iront certainement un jour en FIA WEC sur les traces de KCMG ou DC Racing.

L’Asie représente un très gros marché mais il est nécessaire de le comprendre et bien l’appréhender. De plus en plus de circuits sont en construction et les teams se donnent les moyens de leurs ambitions. Le gentleman agreement que nous avons avec le GT Asia (format Sprint et pas de conflit de calendrier) a permis de rendre plus lisible le marché. C’est l’intérêt de tous à commencer par les teams qui, non seulement, en ont besoin mais sont demandeurs. L’Asie avait déjà la culture de l’Endurance mais pas encore celle des prototypes et c’est en train de changer. »

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 Certaines équipes venant d’Asie ont brillé aux 24 Heures du Mans. C’est une surprise ?

« Pas vraiment car nous connaissions la valeur et le professionnalisme des équipes présentes. La manière dont les primo arrivants comme Eurasia Motorsport et Clearwater Racing ont achevé leur première participation est un excellent signe annonciateur. Ces équipes vont devenir de vrais prescripteurs sur le marché asiatique et l’Asian LMS va devenir une vraie plateforme de lancement vers les 24 Heures du Mans. Le Mans est vraiment de plus en plus attractif en Asie. On en parle de plus en plus et de vrais liens se créent. C’est une chance pour nous d’avoir le même directeur de course ainsi que certains délégués techniques et responsables de pitlane en Sprint Cup et Asian LMS qu’aux 24 Heures du Mans. Tout cela contribue au processus d’accélération de l’apprentissage. Au Mans, ces équipes étaient donc déjà rodées. D’autres teams sont venus cette année en repérage. Quand on discute avec eux, l’objectif est de venir rouler au Mans dans trois ou quatre ans. Il est donc logique qu’ils rejoignent les séries ACO soit en GT soit en prototype.

Des représentants de plusieurs circuits asiatiques étaient également là au Mans également, ce qui traduit aussi cet intérêt croissant. »

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Quelle est la première tendance pour la saison 2016/2017 ?

« Les inscriptions sont ouvertes depuis peu et nous avons déjà plusieurs engagements à la saison dans les différentes catégories. L’objectif est de débuter plus haut qu’à Sepang où nous avions 20 autos en janvier dernier. De plus en plus de teams européens montrent aussi de l’intérêt pour le championnat. Nous avons également des engagements course par course. Je suis confiant pour le LM P2, il y a un vrai boom en LM P3 et le plateau GT s’annonce très intéressant avec au minimum Aston Martin, Audi, Ferrari, Lamborghini, Porsche. Nous avons déjà trois châssis différents en LM P3 dans la série Sprint et avec l’arrivée probable de TDS et la Norma M30 nous passerions à quatre. »

La proximité de l’ouverture du championnat une semaine après la finale ELMS n’est pas un handicap ?

« Cela complique bien sur malheureusement la tâche des européens qui souhaitent nous rejoindre mais nous n’avions pas d’autres solution. La semaine suivante a lieu l’épreuve du WEC à Shanghai et si nous repoussions encore nous risquions d’être court pour Fuji. Certaines équipes sont en train de trouver des solutions et le meeting sera concentré sur le samedi et le dimanche afin de ne pas pénaliser ceux qui arriveront sur place le plus tardivement. Avec la nouvelle génération de LM P2 qui arrive en 2017 (non acceptée en Asian LMS jusqu’à la fin de la saison 2018/2019) de réelles opportunités vont s’offrir à certains teams européens. Ils vont pouvoir mettre en place des programmes en Asian LMS avec leur ancienne LM P2 tout en s’affranchissant de la contrainte d’avoir à expédier leur voiture au dernier moment. »

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 Vous préparez déjà l’avenir ?

« Les courses gagnent déjà une heure dès cette année pour passer à quatre heures. Pour 2017/2018, nous passerons certainement à cinq épreuves. A terme il n’est pas impossible que cette 5ème épreuve adopte un format plus long. Cette cinquième manche pourrait avoir lieu dans un pays différent des quatre autres même si rien n’est encore confirmé. Le calendrier 2017/2018 sera annoncé d’ici la fin de l’année. Nous allons débuter fin octobre 2017 pour terminer fin janvier 2018. Nous sommes là pour donner de la visibilité aux équipes. Par ailleurs la relation avec les circuits est de plus en plus forte. Nous travaillons sur un accord de trois ans avec Sepang. Après la première saison de lancement, nous nous attelons maintenant à bâtir des meetings complets comme à Fuji cette année par exemple où nous aurons quatre courses de support. »

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