Après un début de matinée un tantinet timoré, avec une température un peu fraîche, un temps très estival a régné sur le circuit manceau pour la troisième et dernière journée de Le Mans Classic 2016.

Le nombreux public -l’ACO ayant enregistré un record de fréquentation avec 123 000 spectateurs- n’a pas été déçu, car les courses de ce dimanche se sont mises au diapason de la météo et ont donné lieu à des courses superbes, parfois même très disputées, avec en prime parmi les vainqueurs du jour deux anciens lauréats des 24 Heures du Mans, Andy Wallace et Marco Werner.

Plateau 1 (1923-1939)

Une nouvelle fois, la Talbot Lago ex monoplace décalée n°2 de 1939 a survolé les débats et ses adversaires. Déjà victorieux des courses 1 et 2, Christian Traber et Spencer Trenery ont remporté un succès supplémentaire, réalisant donc le hat-trick en devançant la Talbot 105 n°46, une Talbot de 1934, de Julian Bronson et Gareth Burnett de près de quarante-cinq secondes, la BMW 328 n°42 (1938) de Jean-Jacques Bally et Bertrand Leseur. Il n’y a pas eu match dans cette course, la Talbot n°2 s’échappant dès le départ et étant véritablement intouchable, comme il y a deux ans lors de l’édition précédente du Mans Classic.

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Plateau 2 (1949-1956)

Devancé par la Jaguar Type C n°36 de Chris Ward dans la deuxième course, Andy Wallace, vainqueur des 24 Heures du Mans 1988 sur une Jaguar XJR9 avec Jan Lammers et Johnny Dumfries (cette XJR9 aux célèbres couleurs Silk Cut, qu’on aurait bien aimé voir dans le plateau du Group C Racing,trônant fièrement dans le Village) a remis les pendules à l’heure en devançant cette fois Chris Ward, pourtant parti en pole position.

Walllace prit très vite le commandement et l’emporta avec une vingtaine de secondes d’avance sur la Jaguar C de Ward alors que la Maserati 300S 1954 n°25 de Nicolas Chambon, à plus de trois minutes, complétait le podium, profitant de la pénalité infligée à la Jaguar D n°28 de Carlos Montervede et Gary Pearson.

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Plateau 3 (1957-1961)

Peut-être vexé d’avoir été défait par Andy Wallace dans le Plateau 2, Chris Ward a pris sa revanche dans le Plateau 3 au volant de sa superbe Lister Costin n°55, une Lister de 1959. En début de course, Ward s’échappait. Seule l’Aston Martin DB4 GT n°11 de Tom Alexander/Adrian Willmott parvenait à rester à peu près au contact mais elle allait renoncer après quatre tours de course. Dès lors, Ward, un spécialiste de l’Historique, déroulait et l’emportait avec près d’une minute et demie d’avance sur la Lister Jaguar n°35 de Steve Brooks/Patrick Blakeney-Edwards, suivie de près par la Lotus XV n°14 de Ivan Vercoutere/Andrew Wolfe.

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Plateau 4 (1962-1965)

Ce plateau est traditionnellement le royaume des Ford GT40 et 2016 n’a pas fait exception à la rage, les GT40 réussissant un joli doublé qui aurait même dû se transformer en triplé sans la défaillance en toute fin de course de la GT40 n°67 de Diego Ferrão/Jesus Fuster qui a été à la lutte pratiquement du début à la fin de la course avec la Ford GT40 n°46 de Shaun Lynn, autre spécialiste de l’Historique, les deux Ford ayant été parfois bord à bord.

Bon troisième en début de course, Richard Meins (Ford GT40 n°32) prend finalement la deuxième place, à plus de cinquante secondes de Lynn, alors que Ludovic Caron (Ford Shelby Cobra n°12) prend la troisième place, après une course très convaincante.

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Plateau 5 (1966-1971)

Si les Ford avaient dominé le Plateau 4, les Lola T70 en ont fait de même dans le Plateau 5, avec un triplé au bout de la course. Celle-ci a vu un duel acharné pendant les neuf tours de l’épreuve. Eric De Doncker (Lola T70 MkIII n°42) et Bernard Thuner (Lola T70 MkIIIB n°12) ont bataillé ferme. On a longtemps pensé que De Doncker allait pouvoir contenir Thuner mais le sort de la course s’est joué pendant l’arrêt obligatoire où la Lola n°42, gênée par un autre concurrent au moment de reprendre la piste, a perdu un temps précieux.

Toni Seiler (Lola T70 MkIII n°55) complète le succès des Lola, à une trentaine de secondes du vainqueur. La Chevron B19 n°46 de Martin O’Connnell/Andrew Kirkaldy, quatrième, a été la seule à pouvoir tenir la cadence des Lola, hormis la superbe Alfa Romeo T33/3 n°35, Emanuele Pirro -autre vainqueur des 24 Heures- réussissant un début de course flamboyant, parvenant même à s’immiscer dans le tiercé de tête au milieu des Lola et réussissant le meilleur tour en course.

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Plateau 6 (1972-1981)

Deux Gulf-Mirage partaient en première ligne, celle de Stuart Hall et celle de McAllister, mais ce fut réellement un mirage, car elles disparaissaient de la course dès le premier tour, tout comme l’Inaltera n°1 de Henri Pescarolo/Julien Beltoise. A l’issue du premier tour, Marco Werner (Porsche 936 n°78) avait déjà une solide avance, suivi à distance par la Lola T280 DFV n°52 de Carlos Barbot. Le triple vainqueur des 24 Heures du Mans et la Porsche dont il partageait le volant avec Ulrich Schumacher n’étaient pas inquiétés tandis que Patrice Lafargue (Lola T298 n°29, après un joli forcing, ravissait la deuxième place en fin de course, réalisant même le meilleur tour en course.

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Les photos des plateaux 2, 3 et 4 sont  ici

Les photos des plateaux 5 et 6 sont  là